Fruits secs indispensables durant l��t�, les amandes ont d�pass� toutes les pr�visions de hausse cette ann�e. Elles ne sont c�d�es dans le march� du d�tail qu�entre 1 000 et 1 200 DA. Habitu�s � cette hausse �estivale�, p�tissiers et m�nages se disent, pour cette saison, scandalis�s par ces prix . A titre comparatif, l�ann�e derni�re, les amandes �taient vendues entre 700 et 800 DA. Pourquoi alors ce pic ? Ce march� se dirige-t-il vers une surench�re annuelle ?
Meriem Ouyahia � Alger- (Le Soir) - Plusieurs param�tres concourent pour cette augmentation vertigineuse. En plus de la sp�culation coutumi�re, en cette p�riode de f�tes, le manque de production nationale et la sur-taxation des amandes �trang�res sont mises en exergue. �Il n�y a pas d�industrie locale pour r�pondre � la forte demande de plus en plus croissante�, �c�est la sp�culation �, �il faut voir avec le march� de gros�. Ce sont autant d�explications fournies par les commer�ants. De Bab-el-Oued � Alger, les arguments sont les m�mes. M. Benabdesselam, pr�sident du Comit� national des boulangers et p�tissiers, explique cette hausse par �L�habitude culinaire des Alg�riens a chang� durant les quatre derni�res ann�es. Lors des mariages, il faut au minimum quatre sortes de g�teaux. Alors imaginez la quantit� d�amandes indispensable�. L�habitude culinaire est-elle la seule explication ? Non. �L�Alg�rie n�est pas un pays producteur d�amandes. Il n�y a pas d�industrie pour ce fruit sec. De simples ramasseurs sont les seuls qui en vendent au grossiste�, ajoute notre interlocuteur. Ne pouvant �tre cultiv�s qu�en zone montagneuse, les amandiers, comme tout le massif forestier, ont �t� d�truits suite � des actions terroristes. Actuellement, les quelques producteurs sont parsem�s � Cherchell, M�d�a et Jijel. Ce qui signifie une goutte d�eau dans l�oc�an de la demande. De surcro�t, le march�, comme pour tous les produits agricoles, n�a pas de circuit interm�diaire. A titre d�illustration, le ramasseur de Cherchell �coule sa marchandise au maximum �� 400 dinars le kilo. Consid�rant le fort potentiel de ce march�, plusieurs commer�ants l�ont investi. Sauf qu�ils se heurtent � la sur-taxation. �La plupart en importent d�Espagne et de France. Ce sont des pays gros producteurs d�amandes. Ces derni�res sont vendues � des bas prix pour une tr�s bonne qualit�, r�v�le le pr�sident du comit�. Le prix de l�acquisition, cependant, ne se refl�te pas en Alg�rie. �C�est la taxation douani�re qui est fautive.� Sur les �tals des p�tissiers, l�augmentation est tr�s perceptible. De 20 dinars, la pi�ce est pass�e � 35 dinars. Une seule solution : se passer des amandes et revenir aux cacahu�tes. Ou bien abolir les f�tes durant l��t� et attendre patiemment l�hiver.
M. O.

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