R�gions Centre : HABITAT
Le secteur du logement acc�l�re la cadence


Le secteur strat�gique de l'habitat, galvanis� par l'ambitieux plan de construction d'un million de logements en cinq ans, conna�t d�j� une certaine acc�l�ration dans la cadence des r�alisations, en d�pit de la persistance d'entraves administratives et fonci�res, estiment diff�rents observateurs de la situation du logement en Alg�rie.
Une �bonne cadence� de r�alisation est constat�e dans les chantiers d�j� ouverts durant le premier semestre 2005 pour un total de 61.683 logements, dans le cadre de ce programme voulu et d�cid� par le pr�sident de la R�publique en vue d'all�ger la contrainte du logement et de ramener le taux national moyen d'occupation de 5,5 � 5 personnes par habitation d'ici � 2009. Mais pour que les d�lais de r�alisation soient respect�s, il faudra encore, pensent les sp�cialistes approch�s par l'APS, �liminer un bon nombre d'obstacles qui rel�veraient quasiment tous de l'entrave bureaucratique. Si le probl�me global de la disponibilit� de terrains ne semble plus se poser avec acuit�, il reste celui, r�current, du transfert de propri�t� pour certains terrains. Il y a aussi le probl�me de l'identification de certains sites situ�s dans des endroits satur�s (c'est le cas de 86 communes importantes) mais la question pourrait trouver sa solution, confient des cadres du minist�re de l'Habitat, � la faveur des projets de villes nouvelles. Les disponibilit�s de terrains d'assiette recens�s sont r�parties sur 3 800 sites et concernent 1 455 communes dont au moins 62 ne disposent pas du tout de terrains biens publics. A toutes ces difficult�s s'ajoute, rel�ve-t-on, le manque de moyens de r�alisation, de main-d'�uvre qualifi�e et d'entreprises de construction vraiment performantes par rapport � l'immensit� du projet. Les assiettes fonci�res recens�es dans les plans directeurs d'am�nagement et d'urbanisme (PDAU) et les plans d'occupation de sol (POS) comme effectivement disponibles pour la construction de logements sont de l'ordre de 94.000 hectares. Cette surface peut accueillir jusqu'� 2,8 millions de logements, sur la base d'une densit� de 30 logements/ha, y compris les �quipements d'accompagnement, les services et les espaces publics. Pour ce qui est des entreprises charg�es de la r�alisation, des sources de l'administration centrale consid�rent que celles actuellement � l'�uvre (alg�riennes, chinoises, �gyptiennes et tunisiennes) ne pourront pas faire face seules au programme. Une occasion pour les autorit�s concern�es de rappeler � l'�vidence que le projet est ouvert � l'ensemble des entreprises qualifi�es et, surtout, �capables de respecter leurs engagements�, avec cependant priorit� aux 22 000 entreprises nationales du b�timent recens�es au niveau national. Les chiffres avanc�s r�cemment par le ministre en charge du secteur sur l'�tat d'avancement du programme font �tat d'un d�but appr�ciable dans la plupart des wilayas. Au premier trimestre, les diff�rents chantiers nouvellement ouverts entamaient la r�alisation de 61.683 unit�s, premi�re �tape avant le d�marrage des travaux de r�alisation de 250.000 autres logements avant la fin de l'ann�e en cours. Le programme de 1 million de logements comprend �galement un reliquat de 385.000 unit�s datant de 2003 et qui sont, elles aussi, en voie de r�alisation. Le projet est ainsi constitu�, outre ce reliquat, de 120 000 logements sociaux locatifs, 215 000 logements participatifs, 275 000 logements ruraux ainsi que les 80.000 logements de type location-vente dont le financement a �t� confi� � la Cnep et 15 000 logements � r�aliser par d'autres banques. L'ensemble du projet n�cessite un budget d'un peu plus de 550 milliards de DA soit un besoin annuel moyen de quelque 92 milliards de DA. Outre le financement bancaire, une partie, �valu�e � pr�s de 350 milliards de DA, sera d�gag�e du budget d'�quipement de l'Etat, et une autre (108 milliards) du Fonds national du logement. La r�alisation de logements ne concerne pas seulement le programme d'inspiration pr�sidentielle des cinq prochaines ann�es mais bien d'autres formules telles que l'auto-construction, dont le bilan �tabli au 1er semestre 2005 fait �tat de la livraison de 16.231 constructions. Il y a aussi les fameux programmes de 55.000 logements de type location-vente que g�re l'AADL (Agence d'am�lioration et du d�veloppement du logement), depuis 2001, en faveur notamment des cadres moyens. Les deux principaux programmes AADL (2001 et 2002) ont accus� des retards "importants" de livraison qui s'expliquent notamment par un manque de main-d'�uvre qualifi�e, selon les derni�res d�clarations du directeur g�n�ral de l'agence, qui relevait, pour �tayer ses dires, que les entreprises chinoises travaillaient sur plusieurs chantiers avec seulement 3 500 ouvriers alors qu'il en faut au moins 10 000 pour pouvoir respecter les d�lais de livraison. Seulement 13 000 logements AADL ont �t� livr�s jusqu'� pr�sent sur le programme 2001, qui en compte 20 000, alors que les 7 000 restants doivent l'�tre au plus tard durant le premier trimestre 2006. S'agissant du programme 2002, qui totalise 35 000 logements, il est relev� une bonne reprise des travaux de r�alisation notamment apr�s que l'AADL eut d�cid� d'imposer aux entreprises de construction des d�lais et des �ch�anciers pr�cis tout en les autorisant � sous-traiter avec des entreprises priv�es dans le but de livrer le produit dans les d�lais fix�s, c'est-�-dire � d�cembre 2006. Les besoins de financement des deux programmes (55 000 logements) ont �t� �valu�s initialement � 85 milliards de DA dont 64 milliards sur une convention entre le Tr�sor et la Caisse nationale du logement (CNL), et les 21 milliards restants devaient �tre assur�s par les souscripteurs. Les co�ts r�sultant des engagements contractuels de l'AADL auraient cependant d�pass� la centaine de milliards de dollars engendrant des d�ficits relativement importants, selon des sources concordantes. Ces d�ficits seraient notamment la cons�quence de la d�cision de l'AADL d'�taler le paiement de la deuxi�me tranche des 15 % due par les souscripteurs sur trois ann�es au lieu d'un paiement int�gral � la remise des clefs. Cet �talement a priv� l'agence de ressources qui devaient contribuer au financement de la partie non couverte par le Tr�sor. Compte tenu des �ch�ances de livraison, les besoins financiers r�sultant de cette mesure sont estim�s � six (6) milliards de DA pouvant �tre satisfaits par un pr�t du Tr�sor remboursable par l'AADL au fur et � mesure des recouvrements des tranches dues par les souscripteurs. Par ailleurs, le probl�me du co�t �lev� de la r�alisation dans chaque immeuble de locaux � usage professionnel ou commercial, estim� � 25,6 milliards de DA, et qui repr�sentait une charge suppl�mentaire pour l'agence, a �t� r�solu derni�rement par le rachat de ces locaux par l'Etat, qui en devient le propri�taire exclusif. La r�alisation du programme de 1 million de logements, en elle-m�me source in�puisable d'investissements et d'emplois, viendra s'ajouter � un parc national compos� actuellement de quelque 5,9 millions d'unit�s et contribuer, de la sorte, � att�nuer la crise du logement en tant que pr�occupation centrale des autorit�s publiques et besoin essentiel de la soci�t�.
APS

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