Culture : FESTIVAL INTERNATIONAL DE TIMGAD
Le th��tre antique perp�tue Timgad


Faut-il vous laisser entrer � Timgad sans vous en avoir esquiss� son histoire monumentale ? L�histoire de ces Berb�res romanis�s qui avaient en quelques g�n�rations absorb� les v�t�rans de la fondation. Faut-il vous faire d�couvrir leur vie de travail dans les ateliers, les boutiques, les magasins, leur vie familiale dans l�intimit� de leurs maisons, leur vie politique et sociale sur leur forum? Faut-il vous conter leur go�t dans le style de leur architecture, leurs statues, leurs mosa�ques, leur vie religieuse, leur vie culturelle, � la biblioth�que, dans les inscriptions, leurs loisirs dans les thermes et au th��tre? L�antique Thamugadi, c�est toute cette richesse que seul le th��tre perp�tue � nos jours.
Implant� selon l�axe du cardo, le th��tre est taill� dans une colline � 1072 m�tres d�altitude. Vue du haut des gradins, l�attention se porte sur ce couloir vo�t� qui descend jusqu�� la place demi-circulaire tout � fait en bas et servant de nos jours � l�accueil des officiels. Un escalier central traverse les gradins et permet de regagner les diff�rents niveaux. Du plus haut des gradins, le panorama est magnifique, au fond la ligne de la cr�te, � gauche les collines du Capitole, � droite l�axe de Frajan, derri�re les ruines. Un talus joint la rang�e de colonnes � une sorte de longue tribune carr�e, pr�c�d� d�une fosse, c�est la sc�ne d�hier et d�aujourd�hui. Plus pr�s l�espace semicirculaire dont il �tait question, c�est l�orchestra, �tudi� de sorte � amplifier la voix. Les gradins se composent de trois larges marches en avant d�une balustrade o� l�on pla�ait les fauteuils des autorit�s. Au-del� montent les autres gradins qui �taient jadis couronn�s d�un portique � colonnes. Reconstitu�s par l�architecte Ballu, ces gradins tourn�s vers la sc�ne et le panorama sont intacts. En arri�re de la fosse aux piliers qui, couverte d�un plancher, recevait les acteurs , montait un mur �norme, aussi haut que le plus haut gradin fermant la vue. Derri�re ce mur, il y avait un portique, celui dont aujourd�hui les colonnes debout forment le fond de la sc�ne. Les cinq mille spectateurs �taient enferm�s dans une architecture imposante, impressionnante, destin�e, semble-t-il, � les pr�parer � quelque noble trag�die mais aussi des repr�sentations ballets, pantomimes, com�dies et des f�eries � pr�texte mythologique� N�anmoins de telles f�tes qui regroupaient toutes les classes de la population servaient � cr�er dans la beaut�, dans le rire ou dans la litt�rature une nouvelle unit� entre les ha-bitants de Timgad et leurs h�tes. C�est vous dire aussi que cette civilisation se perp�tue de 168 avant J.C. jusqu�� ce jour. En 1966 et le 15 juillet exactement le th��tre antique a renou� avec le quatri�me art de part une pi�ce, Euclide, de l�artiste m a g i c i e n R a h m o u n Mohamed (76 ans). L�un des premiers fondateurs et doyen de ce qu�est devenu le festival international de Timgad. Depuis, ce haut lieu de l�histoire et de la culture a balanc� entre le th��tre universel, la chanson de vari�t�s, le folklore des peuples m�diterran�ens, la chanson populaire� Si en th��tre nous avons eu le privil�ge de vivre des moments de plaisir avec Maria Cabares (France), Moncef Souissi (Tuunisie), Tayeb Seddiki (Maroc) et le grand Mustapha Kateb, comment doit-on qualifier les passages de L�o Ferr�, Fa�rouz�? Depuis la reprise du festival en 1997 et bien que qualifi� de festival de la chanson arabe, le FIT a accueilli des Polonais, des Slovains, des Autrichiens, des Chinois avec l�ensemble artistique de chant, danse et arts martiaux qui a �merveill� le public ; les Espagnols (Chicko et les Gypsy), les Am�ricains (Kool and the Gang) et cette ann�e le roi du reggae Jimmy Cliff. M�me la chanson orientale, ou si vous voulez la chanson arabe, la qualit� y �tait avec Kaddem Essaher, Assala Nasri, Hani Chaker, Diana Haddad, Ragheb Alama, Iheb Tewfik� Nos amis marocains Abdelhadi Belkhiat, Abdelwahab Doukali et Tunisiens entre autres Saber Ribba� Et les Alg�riens, tous les Alg�riens Houria A�chi, A�t Menguellet, Mami, Billel� et jusqu�aux stars mondiales Warda, Amel Wahbi, Fella Ababsa� ont envo�t� le public de Timgad. Il faut dire enfin que le m�rite revient aux efforts et sacrifices consentis par l�ONCI et M. Bentorki quoi que disent certaines mauvaises langues�
Houadef Mohamed.

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