Le minist�re des Affaires �trang�res ne disposait hier d�aucune nouvelle des deux diplomates enlev�s jeudi en Irak. Aucune partie n�avait encore revendiqu� l�enl�vement de Ali Belaroussi, charg� d�affaires, et de Azzedine Belkadi, attach� administratif. L�Alg�rie, par la voix de Abdelaziz Belkhadem, a fait part de sa stup�faction et de sa ferme condamnation.

Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - C�est la premi�re fois que la diplomatie alg�rienne est cibl�e en Irak occup�. Le soutien ind�fectible de l�Alg�rie aux Irakiens et son attachement � sa souverainet� n�ont pas mis ses deux diplomates � l�abri. Certaines sources parlent d��erreur� et misent d�ores et d�j� sur une rapide lib�ration des deux diplomates, une fois que leur nationalit� sera connue des ravisseurs. Un optimisme qui n�est pas partag� par Alger qui adopte une attitude de �wait and see�. Une cellule de suivi a aussit�t �t� install�e au niveau du minist�re des Affaires �trang�res. Devant le silence de B�djaoui, ministre des Affaires �trang�res, c�est son pr�d�cesseur, actuellement repr�sentant personnel de Bouteflika, qui a comment� cet �v�nement. Abdelaziz Belkhadem s�est dit tr�s surpris au regard des �relations exemplaires qu�entretient l�Alg�rie avec l�Irak�, ajoutant : �On ne trouve aucune explication, rien n'explique cet enl�vement, d'autant plus que nous avons des liens de fraternit� avec le peuple irakien. Nous avons toujours soutenu l'int�grit� de l'Irak avec laquelle nous avons jusque-l� entretenu des relations exemplaires. C'est un �tonnement doubl� d'une condamnation s�v�re.� R�pondant � une question relative � l�identit� des ravisseurs, l�ex-ministre des Affaires �trang�res dira : �Pour le moment, il n'y a aucune demande, on ne sait rien. Les ravisseurs n'ont pas pris les papiers des diplomates, ni leurs portables, ni leurs voitures.� Belkhadem, � l�instar de l�ensemble de la diplomatie, ne s�expliquait pas cet acte envers un pays comme l�Alg�rie qui maintient une pr�sence symbolique en Irak et qui n�a jamais cess� de lui apporter son soutien. La nouvelle est tomb�e jeudi tel un couperet. Un t�moin oculaire, fonctionnaire au niveau de l�ambassade, racontait : �Il �tait 14 h 10, lorsque j'ai vu, de l'autre c�t� du boulevard, la voiture conduite par le charg� d'affaires Ali Belaroussi avec � son c�t� le diplomate Azzedine Belkadi, arr�t�e. J'ai cru qu'ils avaient eu un accident mais le coll�gue qui se trouvait avec moi dans la voiture m'a cri� : �Non, ils sont en train de se faire enlever.� Comme je n'avais pas d'arme, je suis sorti et j'ai couru une centaine de m�tres pour pr�venir la police qui garde la chancellerie�. Arriv�s sur place, les policiers n�ont pu que constater que les deux diplomates avaient disparu. Le t�moin ajoutera : �Nous devions tous aller d�jeuner chez le charg� d'affaires. Aucun de nous n'a de gardes du corps, car l'Alg�rie est aim�e dans tout le monde arabe.� Cet enl�vement a suscit� la r�action de Washington et de Paris. �Nous condamnons cet enl�vement et nous condamnons les terroristes, les insurg�s et les criminels de droit commun qui commettent ces agissements �, a comment� un porte-parole du gouvernement am�ricain qui fait part de son soutien au gouvernement alg�rien. De son c�t�, la France �exprime sa vive pr�occupation apr�s l'enl�vement, hier � Baghdad, du charg� d'affaires de l�Alg�rie et d'un autre membre de la mission diplomatique alg�rienne en Irak�. Paris a �appel� une nouvelle fois tous les Irakiens � se d�tourner de la violence. La pr�sence du personnel diplomatique en Irak, qui t�moigne de l'engagement de la communaut� internationale aux c�t�s du peuple irakien. C�t� alg�rien, le RND a condamn� vigoureusement l'enl�vement de deux diplomates alg�riens et exige leur lib�ration. �Les vies de deux compatriotes sont en danger� a estim� Ouyahia, ajoutant que �le bon sens et la raison recommandent de se passer de commentaires et de ne pas surench�rir mais de laisser se faire le travail qui doit se faire�. Hier, le minist�re alg�rien des Affaires �trang�res faisait face � un �statu quo� et maintenait sa cellule de suivi op�rationnelle. N. I.

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