Ils �taient plusieurs centaines de militants du premier parti de l�opposition alg�rienne ce jeudi � briser la r�gle de l�interdiction des marches dans la capitale impos�e depuis 2001. 798 �lus du FFS, selon les d�clarations officielles de Karim Tabbou, secr�taire national charg� de la communication au sein de la formation de Hocine A�t Ahmed, soutenus par des centaines de militants venus de plusieurs wilayas du pays : Gharda�a, Mascara, S�tif, BBA, M�sila, Bouira, B�ja�a et Tizi- Ouzou.
Ils avaient r�pondu favorablement � l�appel de la direction de leur parti lanc� apr�s l�annonce de la dissolution des assembl�es locales issues du scrutin controvers� du 10 octobre 2002. En effet, le FFS a organis� jeudi dernier � son si�ge national une rencontre nationale de ses �lus APC et APW pour d�battre des actions de protestation appropri�es afin de d�noncer �la dissolution arbitraire et ill�gale des assembl�es locales des deux wilayas de Tizi- Ouzou et de B�ja�a�. Il �tait 11h 30min lorsque le premier secr�taire national du FFS, Ali Laskri, avait d�cid� de porter la protestation dans la rue. �Nous allons marcher vers la pr�sidence pour d�noncer le coup de force contre le FFS�, a-t-il d�clar� devant une foule qui commen�ait � scander d�j� les slogans les plus hostiles � l�encontre du chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia. Rappelons que cette dissolution fait suite aux accords sign�s en janvier 2005 entre Ahmed Ouyahia et une d�l�gation des arouch. Les militants regroup�s en carr�s entam�rent leur marche vers El Mouradia en d�pit du dispositif s�curitaire impressionnant qui quadrillait tout le quartier Souidani- Boudjema�. �Il est hors de question d�utiliser la violence�, �Ne r�pondez pas aux provocations�, �S�ils utilisent leurs battons ne ripostez pas et asseyez-vous par terre� telles �taient les instructions strictes de Ali Laskri aux militants. Le mot d�ordre �tait bien suivi et la marche commen�a. Arriv�s au carrefour, les brigades anti�meutes se sont constitu�es en mur emp�chant les manifestants de s�approcher de la pr�sidence. Cet �tat de fait n�a pas r�ussi � d�courager les militants du FFS qui continuaient de hurler leur col�re et leur indignation face � la d�cision du chef du gouvernement, au pr�sident de la R�publique, aux partis de l�alliance. Tous unanimes : �Non � la r�vocation de la d�mocratie�, �Arr�tez l�agression raciste contre la wilaya 3.� Apr�s deux heures de manifestation, le dispositif s�curitaire se renfor�a davantage en pr�vision d��ventuel d�rapage. Le climat reste tendu et les militants de plus en plus excit�s. Le porte-parole du parti, Karim Tabbou, rappelait � ses camarades les engagements du parti � ne pas user de la violence. L�objectif �tant de briser le r�gime du territoire occup� inflig� � la capitale. L�objectif est atteint, il promettra, apr�s un discours o� il fustigera Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Bouteflika, beaucoup de travail aux services de l�ordre avant de demander � la foule de rejoindre le si�ge du parti. Escort�s par la police, les militants disciplin�s rejoignent dans le calme et la s�r�nit� le si�ge en se donnant rendez-vous tr�s prochainement pour une autre action de protestation. L� ou plusieurs partis avaient �chou�, le FFS a r�ussi sa marche dans la capitale.
Ilhem Tir

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