Le concept d�autonomie de la Kabylie, la dissolution des assembl�es locales, le projet d�amnistie g�n�rale de Bouteflika, l�acharnement judiciaire du pouvoir contre la libert� de la presse pour des raisons politiques ont �t� autant de sujets abord�s par Ferhat M�henni, porte-parole du MAK lors d�une conf�rence de presse organis�e � B�ja�a au terme des travaux de la 2e universit� d��t� de son mouvement qui a eu lieu � Aokas du 19 au 25 du mois courant.
A. Kersani - B�ja�a (Le Soir ) -D�embl�e, Ferhat M�henni soutiendra que son concept d�autonomie de la Kabylie ne constitue nullement un projet �s�cessionniste�, bien au contraire, �toutes les entit�s pourront s�affirmer, assumer et prendre en charge son identit� et son quotidien socio�conomique et culturel � l�int�rieur des fronti�res de la m�me R�publique�. Un projet d�autonomie de la Kabylie qui repr�sente au yeux de l�orateur �un salut pour le pays et les g�n�rations futures�, tout en citant � titre d�exemple les diff�rentes exp�riences r�alis�es � travers plusieurs nations du monde o� leurs peuples vivent �en totale harmonie, notamment en Belgique, Espagne, Ecosse�, soutient-il . �L�unit� nationale ne peut se construire dans la n�gation de l�autre�, lance Ferhat M�henni tout en rappelant les �diff�rentes agressions subies par la r�gion depuis l�ind�pendance de l�AIg�rie�. L�orateur s�est dit �galement dispos� � discuter avec tout acteur politique de la Kabylie autour de la meilleure mani�re pour r�ussir � pr�server la r�gion contre les d�rives et les violences afin que la jeunesse kabyle soit mieux prot�g�e�. Le porte-parole du MAK a, dans la foul�e, invit� le pouvoir en place � ne pas avoir de �r�flexes r�pressifs � l�encontre de cette id�e d�autonomie�. Sur un autre chapitre li� � la dissolution des assembl�es locales, Ferhat M�henni affirme ne pas �souscrire� � l�application d�une r�solution qui n�est pas contenue dans la plateforme d�EI-Kseur. �Une r�solution d�coulant d�un dialogue troqu� entre le pouvoir en place et une petite frange des d�l�gu�s ne repr�sentant plus la r�gion�, poursuit le conf�rencier tout en soulignant au passage que la Kabylie r�clame tout au contraire dans le m�me document d�EI-Kseur �le d�part des gendarmes et non celui des �lus du 10 octobre 2002�. Pour Ferhat M�henni, �les partielles n�apporteront rien de positif � la r�gion et n�auront comme objectif que d�amener, � la t�te de nos municipalit�s, une certaine classe politique li�e aux int�r�ts du pouvoir et dont la t�che prioritaire est la destruction de l�esprit combatif du peuple kabyle, la mort de sa conscience�, mart�le-t-il. Ferhat M'henni dira �galement que l�un des points majeurs d�battus par les militants du MAK au cours de cette universit� d��t� est li� � l�amnistie g�n�rale que projette Bouteflika de soumettre � r�f�rendum. Tout en appelant au boycott de ce r�f�rendum pour ne pas participer, indique-t-il, �� la p�rennisation de prime au crime et � l�impunit�, Ferhat M�henni s�est interrog� : �De quel droit, celui qui n�a perdu aucun proche par la violence politique de l�Etat ou des terroristes, peut-il se pr�valoir pour absoudre ceux qui ont du sang sur les mains et qui, de surcro�t, ne sont ni jug�s ni amen�s � demander pardon � leurs victimes ou � leurs proches ?� Pour le m�me orateur, le r�gime ne cherche � travers son r�f�rendum qu�� �s�auto- amnistier�. Le porte-parole du MAK, qui a �galement condamn� la r�pression qui s�abat sur les deux r�gions du Sud, B�char et Tamanrasset, a exig� la lib�ration de ceux ayant �t� dans le sillage de cette r�volte emprisonn�s. Ferhat M�henni n'a pas aussi manqu� d��voquer l�acharnement judiciaire du pouvoir actuel contre la libert� de la presse pour des raisons politiques. Le MAK a r�clam� l�annulation de I�ensemble des d�cisions de justice prises � I�encontre des journalistes depuis plus d�un an, comme il exige la lib�ration imm�diate de Mohamed Benchicou, directeur du quotidien Le Matin, incarc�r� pour son courage politique. Aussi, sur le plan international, l�enl�vement des diplomates alg�riens en Irak et les attentats terroristes de Charm-El-Cheikh ont �t� condamn�s par les militants du MAK . �Ces attentats devraient inciter � plus de discernement tous ceux qui jusqu�ici voyaient en ce genre d�actes ignobles, une r�sistance irakienne�, conclut Ferhat M�henni.
A. K.

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