Actualit�s : EX�CUTION HIER DE NOS DEUX DIPLOMATES
Le message d�Al Qa�da


Le groupe terroriste d�Abou Mossa�b Al Zarqaoui li� � Al Qa�da a annonc�, hier mercredi, sur internet, l�ex�cution des deux diplomates alg�riens, Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi, objets jeudi dernier d�un rapt � Baghdad. Les autorit�s alg�riennes, la semaine de leur d�tention durant, se sont gard�es de, pour reprendre le chef du gouvernement Ouyahia, surench�rir sur leur cas.
Sofiane A� Iflis - Alger (Le Soir) - On ne sait si d�avoir agi de la mani�re, les autorit�s alg�riennes ont fait le choix le meilleur, adopt� l�attitude la mieux indiqu�e � m�me d��pargner les vies de nos diplomates. La sp�culation, en pareille situation, sur l�efficacit� de l�action diplomatique est inappropri�e. En revanche, l�approche politique officielle privil�gi�e en la circonstance n�indiff�re nullement. Le chef du gouvernement, la premi�re autorit� � �mettre une r�action � propos du rapt des deux diplomates, s�est suffi d�exiger leur lib�ration, informant, en sus, qu�il n�y aura pas de surench�re � propos. La t�l�vision nationale ne trahira pas sa �docilit� l�gendaire. Point de �tapage � outrancier. Tout juste de l�information, et, souvent, ce rappel de ce que nous sommes du c�t� du peuple irakien. Le m�dia, unique, n�a fait en fait que mimer l�expression diplomatique alg�rienne. Aussi bien le repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Belkhadem, que le ministre des Affaires �trang�res, Mohamed Bedjaoui, ont focalis� dans leurs d�clarations publiques sur ce m�me fait de fraternit� avec le peuple irakien. �Nous avons toujours �t� du c�t� du peuple irakien, nous avons combattu pour sa souverainet�. Nous ne comprenons pas�, d�clarait, depuis Londres il y a trois jours, le ministre des Affaires �trang�res. C�est � comprendre, cette d�claration consid�r�e, que le groupe d�Abou Mossa�b Al Zarqaoui, et donc Al Qa�da, jouissait d�une pr�pond�rante repr�sentation du peuple irakien. Ce qui, �videmment, n�est pas le cas, ni ne saura l��tre. Le peuple irakien est la premi�re victime du terrorisme pratiqu� par le groupe d�Al Zarqaoui. Tout comme le peuple alg�rien est victime du terrorisme pratiqu� par le Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat (GSPC), une organisation, tout autant que le groupe d�Al Zarqaoui, li�e � Al Qa�da de Ben Laden. Les officiels alg�riens seraient-ils dans l�ignorance de cette r�alit� pour faire le choix d�un tel discours ? Assur�ment pas. La seule explication � cette attitude discursive reste, � notre sens, la projection politico- s�curitaire int�rieure. Le pouvoir alg�rien, r�solument engag� sur la voie de la r�conciliation nationale, module son discours de sorte � ne pas g�ner une perspective pour laquelle il investit le principal, du moins jusqu�� pr�sent, de son effort politique. Le projet d�amnistie g�n�rale, qui, il devient de plus en plus �vident, int�ressera exclusivement le s�curitaire, dicterait, donc, cette circonspection � exprimer une d�termination � combattre le terrorisme. Le fait que le GSPC se f�licite du rapt de nos deux diplomates ne semble pas perturber la projection pr�sidentielle en mati�re de traitement de la crise s�curitaire. Le chef du GSPC, ses sbires et d�autres sanguinaires se revendiquant d�autres banni�res terroristes pourraient, dans un proche avenir, jouir impun�ment d�une r�habilitation sociale. C�est cela, l�amnistie g�n�rale. En attendant que cette loi les exon�re de leurs crimes, ils poursuivent de tuer, massacrer, racketter� Pendant ce temps, notre diplomatie se confond � expliquer pourquoi on avait enlev� nos deux diplomates.
S. A. I.

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