Il est 16 heures quand, le ministre des Affaires �trang�res, accompagn� du ministre d�l�gu� aux Affaires africaines et de l�ambassadeur d�Alg�rie � Tripoli, demande une minute de silence � tous les travailleurs de son d�partement. Personnel qui avait commenc� � rejoindre la cour du minist�re une demi-heure avant la minute de silence. Par corps, et par petits groupes, ils �changent leurs sentiments, partagent leur ressentiment suite � la mort atroce de leurs deux coll�gues qu�ils vivent comme une double injustice.
L�un devait partir en retraite, l�autre venait de faire son entr�e dans le corps diplomatique. L�atmosph�re est lourde, les versets coraniques diffus�s � partir d�un des bureaux du b�timent du minist�re des Affaires �trang�res � El- Mouradia enveloppent l�endroit d�une indescriptible tristesse que d�aucuns auront du mal � contenir � la lecture d� El Fatiha. Geste qui confirme � ceux qui en doutaient encore que leurs deux coll�gues ont bel et bien �t� ex�cut�s en Irak. Une horreur qui fait revivre � certains d�entre eux les ann�es de terrorisme que les Alg�riens ont v�cues. Une douloureuse �preuve qu�ils �voqueront d�s que Mohamed Bedjaoui, Abdelkader Messahel et Mohamed Seghir Kara se retirent pour aller pr�senter leurs condol�ances � la famille Belaroussi � la cit� Armaf � Bouzar�ah dans Alger. La pens�e d�un cadre du minist�re ira aux parents de Azzedine Belkadi, seuls dans leur demeure de B�ja�a. Une famille au �destin tragique� qui vient de perdre son deuxi�me fils. Le fr�re de Azzedine �tait diplomate aussi, il est mort des suites d�une maladie. Un autre cadre tient � nous dire que �Azzedine ne voulait pas de ce poste, il l�a refus�, mais il n�avait pas les appuis voulus pour le changer �. Une r�flexion qui am�nera un de ses coll�gues � parler du cas de ces fonctionnaires qui ont refus� de rejoindre des postes en Afrique et qui ont vu leur v�u exauc�. Un autre cadre tient � nous faire remarquer que Ali Belaroussi n��tait pas l�ambassadeur de l�Alg�rie en Irak. �Il a �t� charg� de la gestion de l�ambassade apr�s que l�ambassadeur de l�Alg�rie en Irak se fut retir� � Amman.� Notre interlocuteur nous explique que n�importe qui dans une chancellerie peut �tre charg� d�affaires, pourvu qu�il soit le plus grad� ou le plus �g�.
S. A.

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