R�gions Centre : M�KIRA
15 mois sans eau


Au moment o� dans certaines r�gions du pays les citoyens manifestent leur m�contentement, � juste titre d�ailleurs, contre l�absence d�eau durant quelques jours, � M�kira les gens ont d�j� oubli� depuis quand ce liquide pr�cieux et vital a coul� pour la derni�re fois dans les robinets. Cela fait quinze mois, en effet, qu�aucune goutte d�eau n�est parvenue dans cette commune rurale � vocation agricole.
Les d�marches effectu�es aupr�s des autorit�s concern�es sont rest�es vaines, les villageois, du moins ceux qui en ont les moyens, sont donc contraints de d�bourser 1400 DA pour une citerne de 3000 litres. Quant aux plus d�munis qui sont tr�s nombreux, c�est un vrai parcours du combattant, de jour comme de nuit. Ils font des kilom�tres � la qu�te d�un bidon d�eau et c�est un rituel quotidien qui n�est pas pr�s de prendre fin tant la m�fiance, la crainte et la suspicion ont pris le dessus neutralisant toute vell�it� de protestation. C�est tout juste si quelques individualit�s peuvent nous confier leur d�sarroi : �On a tellement soif qu�on n�arrive pas � crier notre d�tresse, impossible de se concerter pour �tudier d��ventuelles actions � entreprendre afin de mettre fin � cette situation. La m�fiance et la suspicion nous paralysent et nous rendent impuissants d�agir ensemble et pour le bien de tous�, d�clare K. M., membre d�un comit� de village. On attend l�hiver, ironise un autre interlocuteur : �C�est notre seule attente, car aucune autorit� ne semble se soucier de notre sort, � pr�sent qu�on est divis� il ne faut pas s��tonner qu�on soit d�laiss� par tout le monde dans nos villages perdus au sein des montagnes�. D�apr�s les informations en notre possession, cette si longue p�nurie d�eau potable est due au sabotage r�p�t� de la conduite d�alimentation au niveau de la for�t de Sidi-Ali-Bounab par les hordes du GSPC et � des branchements pirates op�r�s par certains riverains sur la m�me conduite principale. On raconte m�me qu�un village sur le trac� de la conduite se serait permis de b�tonner la vanne apr�s l�avoir ouverte � fond pour �pancher d�finitivement la soif de ses habitants r�duisant � une soif durable ceux situ�s au bout de la cha�ne � l�exemple de la commune de M�kira dont le ch�teau d�eau est d�sesp�r�ment vide.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable