Actualit�s : LE CONGRES MONDIAL AMAZIGH SE R�UNIT POUR LA PREMI�RE FOIS EN AFRIQUE DU NORD
Le repr�sentant alg�rien se d�marque


C�est demain, vendredi, que s�ouvre la quatri�me assembl�e g�n�rale, l�instance supr�me, du Congr�s mondial amazigh. Un rassemblement qui, plus que ce fut le cas lors des trois pr�c�dents, constitue un �v�nement puisque, depuis sa cr�ation il y a dix ans, c�est la premi�re fois que le CMA se r�unit en Afrique du Nord, dans la ville marocaine de Nador en l�occurrence.
Azedine Maktour - Tizi-Ouzou (Le Soir) - Ce rendez-vous qui, aux yeux des Berb�res, devait constituer un �v�nement majeur dans la vie du CMA, n�en sera pas un, si l�on doit se fier � l�appr�ciation du repr�sentant alg�rien. En effet, Moh Si Belkacem, un des quatre vice-pr�sidents, ne veut pas cautionner la d�marche en vogue au sein de l�instance dirigeante du CMA, le conseil f�d�ral, depuis le congr�s de Roubaix, il y a trois ans, auquel la d�l�gation alg�rienne n�avait pu prendre part. Si depuis le congr�s de Roubaix, explique le vice-pr�sident Moh Si Belkacem, le CMA file du mauvais coton, il le doit � ce qu�il appelle ��l�irresponsabilit� du pr�sident��. Le pr�sident, l�Alg�rien Belkacem Loun�s pour ne pas le nommer, auquel il impute clairement le fait de �refuser le d�bat de fond sur l�avenir de l�organisation�. Peu am�ne avec ses camarades de l�instance dirigeante du CMA, auxquels il en veut pour leur complicit� ou leur n�gligence, le vice-pr�sident Moh Si Belkacem accuse le premier responsable du CMA de prendre des d�cisions de mani�re unilat�rale avec comme point d�orgue des man�uvres entreprises par le pr�sident. �Un forcing engag� depuis plus d�une ann�e pour m�isoler des instances du CMA�, d�clare le repr�sentant alg�rien au sein de l�instance dirigeante, lui dont les activit�s sont gel�es depuis la r�union du Conseil f�d�ral, l�instance d�lib�rante, � Almeria en ao�t de l�ann�e derni�re o� les seuls quatre membres pr�sents sur les trente-quatre composant le conseil se sont prononc�s pour sa mise � l��cart � travers une r�solution. Le motif de sa tomb�e en disgr�ce, est li� � son appartenance � un parti politique. �Une astuce qu�ils ont trouv�e pour m��carter du CMA. Pourtant, depuis mon entr�e dans l�organisation, lors du congr�s de Lyon en 1999, personne ne s�est offusqu� de mon appartenance � un parti politique, le RCD. Une affiliation que, en tant que personne physique, ne m�interdisent pas les statuts du Congr�s.� Les violations des statuts du CMA, ce n�est pas la premi�re fois, que le pr�sident Belkacem Loun�s en est coupable aux yeux du vice-pr�sident Moh Si Belkacem. Ce dernier affirme que �le pr�sident s�est mis � d�signer des �trangers au conseil f�d�ral pour coordonner les pr�paratifs concernant la participation des associations alg�riennes � l�assembl�e g�n�rale de ce vendredi�. Il ne fait aucun doute pour le vice-pr�sident que l�existence du CMA est carr�ment remise en cause et son arr�t de mort interviendra de fait si le pr�sident et ses amis arrivent � faire adopter une r�solution stipulant l�exclusion de tous les militants partisans. Entre autres griefs retenus par le vice-pr�sident alg�rien contre Belkacem Loun�s, le fait que ce dernier utilise dans ses d�clarations et interviews le concept de ��peuple kabyle�� alors que le CMA est cens� d�fendre les droits des Amazighs. Puis, et ce n�est certainement pas le plus banal des reproches, le repr�sentant alg�rien d�affirmer que le tumulte ayant secou� le mouvement citoyen de Kabylie a eu ses prolongements sur le CMA. �Depuis la division et l�apparition de deux ailes dans le mouvement citoyen, le pr�sident a affich� clairement son soutien � l�aile dialoguiste des arouch avec laquelle il a d�cid� de fa�on unilat�rale de tenir une rencontre, lors de la venue � Tizi- Ouzou d�une d�l�gation de parlementaires belges. Et c�est pour ob�ir � cet alignement que le CMA avait �t� entra�n� dans la logique du rejet de l��lection pr�sidentielle tel que le pr�naient les arouch dialoguistes.� Cette exclusion des instances du CMA rappelle au vice-pr�sident Moh Si Belkacem la mise � l��cart des d�l�gu�s partisans au sein du mouvement citoyen, et �l�analogie est de taille�, observe-t-il.
A. M.

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