Actualit�s : BELAID ABRIKA
�La place de Benchicou est au "Matin"�


Chaque jour qui passe aiguise notre peine de devoir continuer la lutte sans toi cher Mohamed Benchicou. Plus qu�un compagnon des combats nobles qui manque � l�appel des femmes et des hommes avides de justice et de droit, ton absence m�me temporaire parmi nous donne un go�t amer � nos victoires arrach�es et construites de sang, de la sueur et des sacrifices des centaines de tes semblables.
Mohamed Benchicou, tu manques � ta famille, tu manques � nous tous ; ton style et ta verve n�ont pas s�ch� dans nos esprits impatients de renouer avec tes chroniques pertinentes, insoumises et dont forc�ment fort encombrantes pour un r�gime en crise structurelle et un syst�me en danger de remise en cause de ses phobies b�tis sur les d�combres r�voltants des espoirs et promesses de lendemains de l�ind�pendance bris�s sur l�autel d�ambitions personnelles confondues avec les int�r�ts de la nation, d�int�r�ts restreints de groupes de type archa�que sans commun rapport avec l�Alg�rie et le peuple alg�rien. Telle la disparition du journal Le Matin ne finit pas de nous �tonner et, surtout, de nous r�volter. Son absence chaque matin des kiosques est ressentie par la population et militants engag�s comme une violation grave de la libert� de la presse et une insulte � la libert� d�expression et d�opinion. Un fait de l�semajest� ! Les nombreuses et nombreux lecteurs du Matin comme ils guettent tous les jours avec force la lib�ration de Mohamed Benchicou, attendent le retour de leur cher espace de libert�. Ceux (se sont-ils rendus compte aujourd�hui de leur inique bavure politico-judiciaire ?) qui t�ont fait condamner, avec une c�l�rit� qui contraste beaucoup avec la l�gendaire lenteur bureaucratique de l�appareil judiciaire national, un certain 14 juin 2004 pour des chefs d�inculpation brod�s sur mesure, ont aussi agi ainsi pour te faire payer ton soutien personnel actif et celui du journal Le Matinau mouvement citoyen des archs, lors d�occasions de grande mobilisation populaire contre les �lections alibi des municipalit�s, l�gislatives de 2002 et la pr�sidentielle d�avril 2004. D�autre part, l�historique marche noire du 14 juin 2001 � Alger est en fait rest�e au travers de la gorge des tenants du r�gime au point o� ils ont la vaine conviction de l�occulter de la m�moire collective des Alg�riens en agissant de pareille fa�on, la b�tise les poussant de ce fait � agir contre leur plan en inscrivant encore une fois en lettres d�or une journ�e extraordinaire avec l�encre d�un journaliste, un prisonnier de trop pour un pays qui aspire pourtant � un changement. Mohamed Benchicou, de l�int�rieur de la prison, en r�sistant et en refusant d�abdiquer, tu continues � donner des le�ons de militantisme et d�engagement en faveur des libert�s, sachant bien que la menace de l�article 114 bis du code p�nal p�se lourdement sur toi. Le nombre de 27 proc�s intent� � ton encontre en l�espace d�une ann�e ponctu�e par 9 programm�s pour la journ�e du 7 septembre 2005, confirme encore une fois, cet acharnement judiciaire. Sinon quelle explication peut-on donner � la disparition du dossier en appel au niveau de la Cour supr�me, du jamais vu dans les annales de la justice, n�est-ce pas l� une injustice de trop te privant de ton droit de plaider ton innocence ? Mohamed Benchicou, ton �loignement forc� de nous est d�autant plus aussi insupportable qu�injustifi� qu�il intervient � un moment o� les sacrifices des martyrs du Printemps noir de 2001 et de tous les autres martyrs de l�Alg�rie d�mocratique et sociale commencent � donner leurs fruits � travers le d�but d�application des d�cisions, du dialogue avec le chef du gouvernement, repr�sentant de l�Etat alg�rien, pour la mise en �uvre de la plate-forme d�El- Kseur. C�est d�ailleurs � ce titre que l�exigence de ta lib�ration dans les plus brefs d�lais demeure enti�re pour les d�l�gu�s du mouvement citoyen des archs. Cette exigence, une fois satisfaite, permettra d�engager librement en pr�sence de toutes les parties un d�bat public et libre sur la l�gislation r�gissant l�information et les d�lits de presse. Cette perspective aboutira certainement � la d�p�nalisation du d�lit de presse par un climat sain et sans pression pour la production journalistique. La place des journalistes n�est pas en prison. Lib�rez Benchicou.
Bela�d Abrika
D�l�gu� du Mouvement citoyen des archs

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