Sports : SPORTS DE COMBAT
Est-ce l�essoufflement ?


A l�exception de l�escrime enferr� dans l�al�atoire, les sports de combats ont toujours constitu� pour le mouvement sportif national de petits gisements en m�dailles. Ceci explique en partie la capacit� dont b�n�ficient la boxe, le judo, la lutte et le karat�, pour tirer leur �pingle du jeu de toutes les comp�titions officielles auxquelles ils prennent part.
Plus, lors de plusieurs �v�nements sportifs importants, ces sports ont eu le m�rite contrairement � beaucoup d�autres disciplines de redorer � eux seuls le blason du sport national. Plac�s dans des conditions de pr�paration, ces sports aux innombrables p�pini�res de talents fournissent en des p�riodes r�guli�res de purs produits de performance de niveau mondial. Les Fergu�ne, Abboud, Kouch�ne, Moussa, Boudchiche, Soltani� pour le noble art. Pour le judo, Ghoumrassa, Abbad, Moussa, Meridja, Souakhri� en lutte, Allali, Hacha�chi, Bouras, etc. Cependant, les derniers Jeux m�diterran�ens d�Almeria 2005 (Espagne), ont d�montr� qu�hormis le judo qui a confort� le classement de l�Alg�rie par le nombre appr�ciable de m�dailles �arrach�es�, les autres sports de combat y ont litt�ralement perdu pied. La boxe, qui lors de sa derni�re AG �lective clamait haut et fort sa d�termination de d�crocher deux m�dailles aux prochains J.O. de P�kin 2008 a carr�ment rat� sa sortie. Deux jeunes pugilistes sans exp�rience pour le niveau des JM lui ont �vit� le pire en remportant du bronze. Si l�exploit de ces nouveaux s�lectionn�s renseigne sur la richesse en talents dont rec�le la boxe, il jette �galement une lumi�re crue sur l��tat d�essoufflement qui affecte la plupart des athl�tes pr�tendants potentiels pourtant aux titres. La menace de la saturation plane s�rieusement sur l�effectif r�duit de l��quipe nationale de boxe. L�incorporation de nouveaux puncheurs par le truchement d�une nouvelle formule de championnat privil�giant une campagne permanente de prospection s�av�re n�cessaire. La lutte qui manifeste �pisodiquement des signes de vitalit� �prouve de s�rieuses difficult�s � surmonter tous les al�as g�n�r�s par une longue inertie routini�re. L�absence de formation sp�cifique a accentu� la fragilit� dont souffre cette discipline. Les ressorts de la lutte sont d�tenus par les anciens athl�tes dont les qualit�s techniques et morales peuvent assurer son impulsion � une dimension �largie. Recelant des potentialit�s av�r�es, le karat� conna�t curieusement un passage � vide nettement visible r�sultant d�un manque de pr�paration adapt�e, c�est-�-dire intensive et de niveau �lev�. De mani�re g�n�rale, le parcours actuel des sports de combat est jalonn� de grands blancs. Apr�s une p�riode plus ou moins faste en r�sultats, toutes les disciplines de combat affichent un �tat d��puisement apparent. Le risque de la contre-performance guette s�rieusement l��quipe de judo m�daill�e � Almeria. Pour des raisons objectives �d�usure�, celle-ci peut �prouver des difficult�s � supporter la charge li�e � la pr�paration des JO de P�kin 2008. Le judo pour �rafraichir� son �lite est tenu de prospecter davantage et en profondeur de mani�re � �viter l��cueil du vieillissement de ses forces. Faute d�avoir inscrit leur strat�gie dans un futur qui prend en compte � la fois le d�veloppement quantitatif et qualitatif, les sports de combat �prouvent d�sormais des difficult�s � r�it�rer leurs r�sultats. A l�instar des sports collectifs, les disciplines de combat ob�issent � la logique de l�urgence qui �rige l�imp�ratif du r�sultat imm�diat en principe absolu d�action. Audel� des r�sultats f�cheux qu�elle peut engendrer, l�action � �courte-vue� visant le r�sultat imm�diat et � n�importe quel prix hypoth�que le long terme par l�utilisation d�une gab�gie d��nergie.
Hocine Kennouche (ex-DJS Alger)

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