Actualit�s : AU DEUXI�ME JOUR DU D�P�T DES DOSSIERS
La ru�e sur les agences OPGI continue


Mardi 11h, agence de l�Office de promotion et de gestion immobili�res (OPGI) de Belcourt. Une foule �norme et bruyante brise l�atmosph�re de la rue Titah situ�e au milieu du quartier populaire du Ruisseau � Alger. Au deuxi�me jour de l�op�ration de d�p�t des dossiers, des centaines de postulants au logement du Fonds national de p�r�quation des �uvres sociales (FNPOS) se bousculent devant la petite porte de l�agence dans l�espoir de d�poser leur dossier.
Sous un soleil de plomb, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes forment d�interminables queues. Les femmes d�un c�t�, les hommes de l�autre. Les quelques agents de l�ordre pr�sents sur place n�arrivent plus � ma�triser les d�bordements des foules en d�pit des barri�res mises en place pour canaliser les files. Un postulant habitant une rue plus loin affirme qu�� la veille de l�ouverture des op�rations de d�p�t des dossiers �les gens venaient � 19h et passaient la nuit devant les portails de l�agence pour �tre parmi les premiers�. �Je me suis pr�sent� � 4h du matin. Il y avait autant de monde que maintenant mais les queues �taient mieux organis�es, t�moigne un autre citoyen. �J�ai r�ussi � d�poser mon dossier !�, lance-t-il soulag� en quittant les lieux avec dans les mains le fameux r�c�piss� de d�p�t. Pour beaucoup d�autres, la p�nible �preuve n�est pas encore finie et pourrait m�me continuer pour de longues heures. C�est le cas notamment de cette vielle femme qui raconte : �Je suis venue hier (lundi, ndlr) avec mon mari septuag�naire pour d�poser le dossier de notre fils. Le pauvre a failli mourir. Voyant son �tat, un employ� de l�OPGI nous demande de revenir demain pour d�poser le dossier sans faire la queue�. Visiblement d�sabus�e, elle continue: �Le lendemain (hier, ndlr) je me pr�sente et le m�me employ� visiblement frapp� d�amn�sie affirme ne pas se souvenir de moi. Que voulez-vous que je fasse. Je suis r�sign�e � les supplier et surtout � prendre mon mal en patience.� Dans cette chaleur suffocante, les jeunes riverains distribuent des bouteilles d�eau aux malheureux postulants. D�autres, par contre, profitent de cette aubaine pour vendre leur place. Celles-ci seraient c�d�es � 500 dinars, selon les dires des citoyens rencontr�s sur place. �Inch Allah, tous ceux qui ont �t� pistonn�s n�auront pas de logement !�, hurle une femme sur un ton hyst�rique et le visage rougit par le soleil. Pas si s�r, les passe-droit et autres interventions sont des constantes dans toutes op�rations de ce genre. L�autre acc�s de l�agence situ� au deuxi�me �tage d�un immeuble d�une rue parall�le est lui aussi pris d�assaut par les postulants. �Je viens voir untel, je suis recommand� par un tel autre !�, fusent aussit�t que la porte blind�e s�ouvre. On essaye par tous les moyens d�entrer dans l�agence sans faire la queue. Et personne parmi ceux qui se battaient pour d�poser un dossier en vue d�acqu�rir un hypoth�tique logement, ni m�me qui se font pistonn�s, ne se fait d�illusions. En effet, tout le monde garde en t�te le mauvais souvenir de l�AADL. �Il faut bien tenter sa chance�, dira une dame. Une parmi les dizaines de milliers de citoyens qui r�vent d�acqu�rir un des 2 718 logements destin�s aux salari�s travaillant dans la wilaya d�Alger. Parmi lesquels 250 logements sociaux participatifs sont finis et 2 401 autres seront vendus sur plans pour un prix oscillant entre 140 et 190 millions de centimes pour des appartements de type F3 et F4. Sauf prolongation, l�op�ration devra �tre achev� le 31 du mois en cours. Un vieil homme dit pr�f�rer d�poser son dossier deux ou trois jours avant la fin du d�lai. �Cela m��vitera peut-�tre toute cette d�bandade�, soutient-il.
Lotfi M�rad

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