Actualit�s : LES ALG�RIENS INVITES A S'EXPRIMER EN PLEINE RENTR�E SOCIALE
L��quation de l�abstention


La campagne de mobilisation pour le r�f�rendum du 29 septembre prochain a �t� engag�e sit�t la date du scrutin et le projet de charte pour la paix et la r�conciliation nationale r�v�l�s officiellement. L�Alg�rien, dont la rentr�e sociale imminente accapare, nul doute, l�essentiel de la pr�occupation, sera-t-il, au bout, du rendez-vous �lectoral ?
Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Ce serait aller vite en besogne et emprunter des raccourcis que de s�autoriser, pour l�heure, une quelconque affirmation. L�expression �lectorale, qu�il s�agisse de participation ou d�abstention, d�pend � la fois de la conjoncture o� intervient la consultation et de l�effort consenti pour convaincre l��lectorat de l�attitude � observer. S�agissant de conjoncture d�abord, il ne semble pas qu�une rentr�e sociale soit une p�riode propice pour la mobilisation �lectorale. La campagne, dans ses pr�ambules, a lieu en plein mois de cong�s annuels. Elle s�accomplira, dans sa phase la plus d�terminante, en pleine rentr�e sociale o�, g�n�ralement, l�Alg�rien a le souci ailleurs que dans le d�tail d�une consultation, r�f�rendaire soit-elle. Relativement � la campagne de persuasion de l��lectorat, il ne semble pas que les partis politiques soient, dans leur majorit�, en faveur d�un comportement r�fractaire. Jusque-l�, seul le Front des forces socialistes s�inscrit a contrario de la d�marche pr�sidentielle. Il l�a fait savoir, au demeurant, avant-hier. En effet, la r�action, engageante, du porte-parole du parti, M. Tabou, situe nettement le comportement du FFS lorsque interviendra, le 29 septembre prochain, le r�f�rendum : rejet de la charte en question. Il n�est, certes, pas clam� express�ment mais c�est ce que la r�action laisse logiquement conclure. Pour le reste de la classe politique, hormis le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie qui a choisi de ne pas pr�cipiter sa d�cision, le ton est � l�adh�sion. C�t� tissu associatif, ce sont plut�t les associations des familles de disparus qui voient d�un mauvais �il le projet de charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Celles-ci poursuivent de r�clamer �v�rit� et justice�. Seulement auront-elles les moyens d�influer sur le comportement du corps �lectoral ? Peu s�r, connaissant les moyens dont elles disposent et prenant en compte cette autre contrainte majeure qu�est l�acc�s aux m�dias audiovisuels. La t�l�vision alg�rienne a, d�ailleurs, donn� d�j� le topo sur la nature du d�bat qu�elle compte diffuser. Il sera tout sauf contradictoire. Les premiers reportages livr�s, d�s que l�annonce du r�f�rendum a �t� faite, en renseignent amplement. Le choix, contestable, sera-t-il pour autant productif ?
S. A. I.

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