Actualit�s : CORSO-PLAGE
Le go�t de l�aventure chez les jeunes


Les baigneurs qui aboutissent � la plage de Corso soit par l�ancienne piste que la SNTF a obstru�e temporairement pour consolider le tunnel sur lequel passe la voie ferr�e, soit par la route venant de la ville de Boumerd�s, remarqueront un camp de toile avant de d�couvrir la grande bleue.
Un groupe d�une trentaine de jeunes venu de Chellal-La�daoura dans la wilaya de M�d�a ont dress� de vieilles tentes que leur commune leur a pr�t�es �la majorit� est sans travail� nous dit le chef du groupe, Ahmed 25 ans. La bande de copains, affili�s � l�UNJA, a d� cotiser � raison de 1500 dinars chacun et ramasser ce qu�ils pouvaient comme ustensiles de cuisine pour pouvoir venir jusqu�� Corso et �chapper pendant quelques jours � la fournaise des hauteurs de M�d�a et go�ter au bien-�tre que seule la grande bleue procure. M�me aventure que vit un autre groupe d�ados venu, il y a quelques jours de Boufarik. Abeslam, 17 ans, lyc�en en classe de terminale, Ayoub 17 ans, nouveau bachelier et Mohamed ont quitt� subitement la ville des Oranges pour rejoindre le p�re de Mohamed qui tient une buvette dans les lieux. Ils ne se soucient plus du confort pour passer la nuit �l�essentiel est d��tre au bord de la mer et de s�amuser. O� dormir ?! Il y a le sable� disent-ils, avant d��clater de rire et poursuivre leur partie de dominos. Ces jeunes veulent vivre leur vie, �chapper au quotidien morose mais le peu de moyens dont ils disposent les emp�chent de r�aliser leur envie que leur dicte leur �ge. Lundi dernier, le vent d�Est a emp�ch� les familles de venir plus nombreuses. Celles-ci viennent habituellement, selon Omar, l�adjoint du chef de poste de la Protection Civile, de Tizi-Ouzou, Bouira, Alger et Blida ou des communes environnantes notamment Rouiba, Khemis El- Khechna,... Ce qui n�arrange, bien entendu, pas les affaires du sympathique Mehsas Abdelhamid, loueur de cabines en raphia � raison de 200 dinars la journ�e �pour les chaises longues ou autres chaises en plastiques et les tables, le client donne ce qu�il veut�. Le territoire de Abdelhamid est interdit aux personnes autres que les familles. Le sable est plat et propre �matin et soir je passe le r�teau pour que les familles trouvent un endroit qui leur convient. Malheureusement l�APC ne nous aide pas. J�ai lou� cet espace chez quelqu�un qui b�n�ficie de la concession communale mais d�s qu�il a encaiss� notre argent, on ne l�a plus revu. Dommage cette plage aurait pu �tre la meilleure de la wilaya de Boumerd�s�. Effectivement plusieurs infrastructures sont en abandon notamment un centre de vacances (Le Mimosa), une for�t de plusieurs hectares cl�tur�e et interdite, para�t-il,, pour un probl�me judiciaire en suspens et des buvettes ferm�es. Tous nos interlocuteurs fustigent l�APC qui est absente concernant le nettoyage du sable qui est normalement � sa charge. C�est � se demander o� va l�argent d�bloqu� par le minist�re de l�Environnement � cet effet. Omar qui a sous sa coupe un effectif de 11 surveillants souhaite que la saison de baignade continue et se termine comme elle a commenc�. �Dieu merci, nous n�avons enregistr�, � ce jour, aucune noyade dramatique�, nous dit-il avant de relever lui aussi l�absence de l�APC. Au niveau du poste de la gendarmerie, les �l�ments sont tous des jeunes tr�s d�contract�s. Pour eux, tout va bien pour l�heure, la plage est calme et sans histoires. M. Zemmour ancien footballeur du MCA nous a accueillis gentiment au camping familial des travailleurs de la Sonatrach. C�est lui qui veille � ce que les 67 familles, venues pour la plupart du sud alg�rien, passent une quinzaine de journ�es inoubliables. Avant de nous parler de son camp et de ses invit�s, nous avions, � notre mani�re, revisit� les �pop�es des Chnaouas, de la JSK et d�autres grands clubs alg�riens. Par la suite, nous f�mes rejoints par une autre fan du Mouloudia, M. Lagoun, originaire de Bab-El-Oued mais qui travaille et habite en famille � Hassi- R�hmel. M. Zemmour n�a pas omis, entre temps, de nous signaler que le parent du visiteur est membre fondateur du Mouloudia. Finalement c�est pour cela qu�on les appelle les Chnaouas. Ils sont partout, M. Lagoun est enchant� par l�endroit �je vous assure que nous passons des moments formidables�. Puisqu�il a travaill� dans le cadre de la solidarit� avec les sinistr�s du s�isme de Boumerd�s, il estime que la situation de la r�gion s�est am�lior�e depuis 2003. Apr�s un rapide coup d��il au centre de colonies de vacances o� s�journent plus de 300 enfants des travailleurs de la soci�t� p�troli�re, nous quitt�mes la plage de Corso, laissant derri�re nous des gens fort sympathiques qui sont venus pour oublier durant quelques jours les tracasseries de la ville alors que d�autres sont mobilis�s pour leur rendre ce s�jour agr�able.
Abachi L.

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