Les parents des heureux nouveaux lyc�ens de Tigzirt-sur-Mer, particuli�rement ceux qui habitent les contr�es recul�es de la da�ra, s�interrogent dans l�angoisse qui pr�c�de la rentr�e scolaire sur l�avenir de leur prog�niture. Cette derni�re, en effet, qui poursuivra sa scolarit� au lyc�e Toumi dans un r�gime de demi-pension, leur donne de s�rieux soucis.
Dans le courrier dont les futurs lyc�ens �taient destinataires apr�s la remise des r�sultats des examens, il leur est sp�cifi� clairement que le r�gime internat fait d�sormais partie du pass� dans leur �tablissement et qu�ils continueront leur parcours en faisant la navette quotidienne. Cela inqui�te particuli�rement les habitants des deux villages de Tibecharine et de Tala-Toghrast, situ�s � la lisi�re du massif forestier de Mizrana et distant de 22 kilom�tres du chef-lieu de la da�ra de Tigzirt. De plus, le tron�on de route qui relie les deux villages pr�cit�s au chef-lieu de da�ra n�est desservi par aucun moyen de transport public ou m�me priv� d�o� une source de contraintes et de tracasseries in�puisables pour les parents qui en ont pardessus la t�te. A cela il faut ajouter le co�t du transport que devront supporter les pauvres m�nages, qui est de 100 DA la place, l�aller et retour. Et en plus, le voyage n�cessite parfois de faire la correspondance au niveau du lieu-dit la Cr�te, ce qui ne serait pas sans effets et pourrait, �ventuellement causer des retards aux �l�ves. Pour m�moire : l�internat � toujours exist� au lyc�e Toumi depuis son ouverture en 1985 et ce, jusqu'� l�ann�e scolaire 2003/2004. Mais le terrible s�isme du 21 mai 2003, qui a sinistr� la r�gion, a quelque peu fauss� la donne. En effet, apr�s la catastrophe, le deuxi�me lyc�e de Tigzirt, Bessalah en l�occurrence, avait subi de s�rieux d�g�ts et a occasionn� sa fermeture pour permettre son confortement. Aussi, les �l�ves de ce lyc�e ont trouv� refuge dans le dortoir voisin, les cours leur ont �t� dispens�s dans des box exigus o� les conditions du travail �taient particuli�rement �prouvantes. Durant cet exercice scolaire qui a suivi le tremblement de terre, les �l�ves internes du lyc�e Toumi ont �t� pri�s de se conformer au r�gime de la demipension dict� par les circonstances catastrophiques de l�apr�s-s�isme et qu�ils reprendront leur internat apr�s la lib�ration du dortoir. Les �l�ves et leurs parents s�y sont pli�s aux nouvelles exigences en attendant des jours meilleurs sans se douter un seul instant du traquenard dans lequel ils ont pos� le pied. Car, voil� que pour les bureaucrates de l��ducation nationale, une situation qui ne manquera pas de donner des id�es. Et quelles id�es ! La suppression d�finitive de l�internat au lyc�e Toumi.Finalement, pour les messieurs de l�acad�mie, vautr�s dans leurs fauteuils et coup�s de la r�alit� de leurs �prot�g�s�, l�ann�e scolaire o� le dortoir a accueilli les �l�ves du lyc�e Bessalah leur a servi de test. Et comme les r�sultats sont encourageants, sans aucune r�clamation, les �l�ves n�ont observ� aucune gr�ve, ils ont donc achev� leur �uvre. Mais de leurs c�t�s, les parents savent � quoi s�en tenir et ce que veut dire en terme �conomique, contraintes et r�sultats scolaires, scolariser un lyc�en dans un r�gime de demi-pension tout en �tant r�sident au fin fond de Mizrana. Par ailleurs, il est utile de pr�ciser qu�un �l�ve habitant l�un des villages pr�cit�s doit obligatoirement, hiver comme �t�, se lever � 5 h du matin pour ne pas manquer le transport et ne rentrer qu�apr�s le coucher du soleil une bonne partie de l�ann�e et cela apr�s avoir travers� ou long� le maquis de Mizrana r�put� en ces temps d�ins�curit�. Ce qui met l�enfant dans une ambiance particuli�rement difficile et peu propice � la r�ussite. C�est pour toutes ces raisons que les parents d��l�ves des deux villages sont en concertation pour entreprendre des actions communes. D�apr�s les �chos qui nous sont parvenus, les parents dans un premier temps, vont saisir le wali et le chef de da�ra par �crit et si la d�marche n�aura rien donn�, ils compteront aller exiger, apr�s la rentr�e de la direction de l��ducation de Tizi-Ouzou, la r�ouverture de l�internat au profit des gar�ons au lyc�e Toumi et pour arriver � leurs fin, tous les moyens l�gaux seront utilis�s. Enfin, � ajouter que le probl�me se posent m�me pour d�autres villages tels que Imessounen, Taourirt Zwaw et autre Tassira dans la commune des Iflissen. En outre et en dehors de tous ces probl�mes li�s au transport et � l��loignement, les responsables de l�institution �ducative doivent r�fl�chir et mettre en �uvre les moyens n�cessaires pour am�liorer le taux de r�ussite scolaire d�j� tr�s faible dans la r�gion. C�est leur mission primordiale.
Mohamed Ghernaout

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