Actualit�s : BOUTEFLIKA LORS DE L'INSTALLATION DU CONSEIL SUP�RIEUR DE LA MAGISTRATURE
�La lutte contre le terrorisme continue�


Abdelaziz Bouteflika a install�, hier mardi, au si�ge de la Cour supr�me � Alger le Conseil sup�rieur de la magistrature et y a pr�sid� la c�r�monie officielle de sortie de la 13�me promotion d��tudiants magistrats, baptis�e du nom feu Mohamed Lamara, ex-procureur g�n�ral pr�s la cour de Blida, d�c�d� l�ann�e derni�re.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Une occasion que le premier magistrat du pays saisira pour poursuivre sa campagne de promotion de son projet de �charte pour la paix et la r�conciliation �. Il reviendra tout � fait � la fin des ann�es quatre-vingt pour entamer le sujet. �La r�vision, � un moment de l�histoire, n�a pas �t� op�r�e avec la connaissance et la comp�tence requises pour assurer le renouveau et garantir la continuit�. Ce fut une tentative de changement, une exp�rimentation hasardeuse et une ouverture improvis�e ayant g�n�r� un cumul de m�diocrit� et de d�pravations au d�triment des valeurs culturelles, de l��thique, de l��quilibre social et des performances �conomiques (�) ainsi, encha�ne Bouteflika, au paroxysme de cet �tat d�anarchie, les id�es perfides et extr�mistes ont aliment� autant de convoitises et de d�passements pour se muer en la plus abjecte expression du crime organis� qu�est le terrorisme et ses horreurs qui d�shonorent la civilisation. Les esprits haineux et mal�fiques ont ainsi sem� la mort, la destruction et la d�solation �. Ce bref constat fait, Bouteflika surprend avec une nouvelle position qu�on ne lui connaissait pas jusque-l� � propos du terrorisme. �(�) Plus grave encore, cette trag�die a atteint la nation dans l�essence m�me de sa religion et la profondeur de son identit�. Une horde d��gar�s, a tent�, sous couvert de la charia, d�exercer la violence barbare contre les diff�rentes cat�gories de la soci�t� et semer l��pouvante parmi une population pacifiste�. L�homme qui est all�, en 2000, jusqu'� se consid�rer �proche du courant islamiste� lancera hier � la nation : �Les pressions et les surench�res se sont multipli�es et les tentatives d�ing�rences se sont accrues. Des pressions qui ont sit�t recul� devant la r�sistance de notre vaillant peuple et le courage de ses forces vives, les �l�ments de l�ANP, les diff�rents corps de s�curit�, les cadres de l�Etat et ses commis loyaux, la soci�t� civile dans toute sa diversit� ainsi que tous ceux, qui, hommes et femmes, je dis bien hommes et femmes, ont oppos� une r�sistance farouche pour que la r�publique libre et unie reste debout.� Rendant par la suite hommage aux victimes du terrorisme, Bouteflika lancera encore �ainsi furent vaincues l�id�ologie de l�extr�misme, de l�obscurantisme et du �Takfir� ainsi que la philosophie de la haine, de la violence et de l�exclusion � Mieux, il frappera de plein fouet la plus grande imposture de l�histoire de l�Alg�rie moderne faite par les islamistes qui ont toujours associ� la d�claration du 1er Novembre 1954 comme �tant un appel au djihad pour instaurer un �Etat islamique�. A travers la r�sistance au terrorisme, Bouteflika conclut �qu�une fois encore se sont affirm�es les nobles valeurs de ce peuple telles qu��nonc�es par la d�claration du 1er Novembre : Un Etat r�publicain d�mocratique et une soci�t� authentique tourn�e vers la modernit� � . Une �volution notable dans le discours pr�sidentiel m�me si ce n�est pas encore �une r�volution �. Aussi, s�engageait-il encore une fois, dimanche dernier � ne plus jamais r�habiliter, sous une forme ou une autre le Fis dissous. �Tous ceux qui ont, de pr�s ou de loin, contribu� � attiser le feu de la fitna, nous ne voulons plus d�eux sur la sc�ne politique�. Une phrase qu�il r�p�tera par trois fois. Bouteflika, dont toute la strat�gie de la communication repose sur l�occultation des attentats terroristes qui endeuillent toujours l�Alg�rie, reconnaissait hier : �Nous avons combattu le terrorisme et nous continuerons � le combattre sans pour autant l�avoir d�finitivement �radiqu�. Le terrorisme tue toujours d�autres citoyens�, avouera-t-il avant de s�engager � poursuivre la lutte antiterroriste. Les fortes oppositions au sommet au projet initial de Bouteflika qui consistait � d�cr�ter tout simplement �une amnistie g�n�rale� sont-elles, �galement, � l�origine de ce changement de ton ? Fort probable.
K A



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2005/08/24/article.php?sid=27175&cid=2