Actualit�s : LES ISLAMISTES ET LA CHARTE POUR LA R�CONCILIATION NATIONALE
L�espoir nourri d�une amnistie g�n�rale


Le projet de charte pour la paix et la r�conciliation nationale semble diviser le camp des islamistes, particuli�rement ceux qui observent une tr�ve. Alors que des �mirs ont publiquement exprim� leur soutien � l�initiative du pr�sident � l�instar de Madani Mezrag, chef de l�Arm�e islamique du salut, nourrissant ainsi l�espoir d�une future amnistie g�n�rale, d�autres ont affich� leur scepticisme quant � la r�ussite de cette d�marche pr�sidentielle qui �les exclurait de la sc�ne politique nationale�.
S�exprimant dans les colonnes de notre confr�re l�Expression, Ahmed Bena�cha, l��mir de l�Arm�e islamique du salut (AIS) pour la r�gion Ouest, et embo�tant le pas � son chef national, justifie son adh�sion pour le projet de charte pour la paix et la r�conciliation nationale par le fait que celui-ci �constitue un grand pas fait vers la solution finale�. Par �solution finale�, l�ex-�mir entend �une amnistie g�n�rale et une r�conciliation nationale v�ritable �. En somme, les islamistes entretiennent l�espoir de voir le pr�sident d�cr�ter une amnistie g�n�rale qui leur permettra de revenir par la grande porte. Etre en dehors de la sc�ne politique ne semble pas g�ner outre mesure, le chef de l�AIS qui, paraphrasant le num�ro un du FIS Abassi Madani, estime �qu�il est ind�cent de faire de la politique alors que le sang coule encore� en conditionnant le retour � l�activit� politique par �le r�tablissement de la paix�. Une position que ne partage pas un autre �mir. Celui d�une phalange du Groupe islamique arm� (GIA) Ali Benhadjar en l�occurrence. Ce dernier a consid�r� dans les colonnes de notre confr�re l�Expressionque le projet �est un pas positif, mais il est � compl�ter et � parfaire�. Parfaire en ce sens qu�il doit garantir la libre activit� politique aux islamistes. Dans la mesure o� selon lui �ce projet de charte pour la paix m�me s�il impute la trag�die nationale au seul FIS, �limine les islamistes alors qu�ils sont une partie essentielle de la solution et que c�est autour d�eux que s�articule finalement la r�conciliation�. Ali Benhadjar d�clare ne pas pouvoir �s�engager � fond dans un projet qui ne m�a pas encore convaincu � et qu�il ne peut �cautionner un projet qui m��limine de toute activit� politique �. Selon lui �la premi�re lecture de la charte, telle qu�elle a �t� r�dig�e, fait ressortir que nous sommes exclus politiquement pour de longues ann�es de toute activit� l�gale, alors que la logique aurait voulu que l�amnistie soit aussi politique, et non pas uniquement juridique ou sociale�. �Les groupes arm�s ne peuvent d�poser les armes sans s�assurer de la bonne foi des autorit�s�. L�application d�sastreuse de la tr�ve � travers �le nonr�glement de tous les probl�mes des islamistes qui ont d�pos� les armes dans le cadre de l�AIS, la mise en prison de Ali Benhadj, qui peut �tre encore influent sur les groupes arm�s, ne peut inciter ceux qui sont encore aux maquis � les quitter�. �Si le pr�sident est encore en vie dans quelques ann�es - que Dieu le garde- il ira encore plus loin dans son effort de paix�, a d�clar� Madani Mezrag, chef de l�AIS. En d�autres termes, des efforts allant dans le sens d�une amnistie g�n�rale qui laverait les terroristes islamistes de leurs crimes.
Lotfi M�rad

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