Monde : ASSASSINAT DE HARIRI
Damas � nouveau sous pression internationale


La Syrie est de nouveau sous pression internationale apr�s avoir �t� somm�e par le Conseil de s�curit� de l'Onu de coop�rer avec la Commission internationale d'enqu�te sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
Les autorit�s syriennes � Damas n'ont fait aucun commentaire vendredi sur la d�claration du pr�sident du Conseil, l'ambassadeur du Japon Kenzo Oshima qui, sans citer nomm�ment la Syrie, a appel� "tous ceux qui peuvent poss�der des informations pertinentes sur ce crime (...), en particulier ceux qui n'ont pas encore r�pondu de mani�re ad�quate, � coop�rer pleinement" avec la Commission pr�sid�e par le magistrat allemand Detlev Mehlis. Peu auparavant, le secr�taire g�n�ral adjoint des Nations unies charg� des affaires politiques, Ibrahim Gambari, avait indiqu� dans un rapport au Conseil que la Syrie n'avait pas encore r�pondu aux demandes de coop�ration de la Commission, alors que "la Jordanie et Isra�l ont r�agi positivement aux demandes d'aide de la Commission". "Il n'y a aucun doute, selon le rapport que nous avons entendu, que le manque de coop�ration de la Syrie avec la commission Mehlis a retard� ses travaux consid�rablement", a d�clar� pour sa part l'ambassadeur am�ricain, John Bolton. "Ce manque de coop�ration est inacceptable", a-t-il ajout�. Les m�dias syriens ont pass� sous silence ces d�clarations. Pour l'analyste Nagib El-Ghodbane, professeur de sciences politiques aux Etats-Unis, interrog� par Al-Jazira, "la position syrienne (de non-coop�ration avec la Commission) n'est pas pertinente". "La Syrie doit coop�rer avec la Commission au risque d'alourdir les doutes qui p�sent sur elle" depuis l'assassinat le 14 f�vrier de Rafic Hariri dans un attentat spectaculaire en plein Beyrouth. L'opposition libanaise antisyrienne avait imm�diatement mis en cause les services de renseignements syriens et libanais dans cet attentat et accentu� sa pression pour obtenir le d�part sans d�lai des troupes syriennes stationnant au Liban depuis 1976, d�j� r�clam� par le Conseil de s�curit� dans sa r�solution 1559 parrain�e par les Etats- Unis et la France. L'arm�e syrienne s'est finalement retir�e du Liban fin avril. L'ambassadeur de Syrie � l'Onu, Fay�al Mekdad a affirm� que son pays �tait pr�t � coop�rer pleinement avec la Commission Mehlis. Le mandat de la Commission Mehlis expire le 15 septembre, mais sa prorogation a �t� �voqu�e jeudi par les membres du Conseil qui sont d'accord pour lui accorder un d�lai suppl�mentaire si cela s'av�re n�cessaire. Le magistrat allemand a entendu jusqu'� pr�sent plus de 200 t�moins, mais un seul suspect, le chef de la garde pr�sidentielle libanaise, le g�n�ral Moustapha Hamdane. Damas a affirm� � plusieurs reprises que la constitution syrienne interdit que des responsables soient interrog�s par une partie �trang�re ou jug�s � l'�tranger. Il a par ailleurs affirm� qu'il �tait interdit, selon le m�me texte, � une commission d'enqu�te �trang�re d'op�rer sur le territoire nationale syrien, au risque de "porter atteinte � la souverainet� nationale". La Commission Mehlis n'a pas indiqu� le nom des personnalit�s syriennes qu'elle souhaitait interroger en qualit� de t�moins. Mais selon la presse libanaise, il s'agirait essentiellement de l'ancien chef des services de renseignements militaires syriens au Liban Rustom Ghazali et de deux de ses principaux collaborateurs � Beyrouth Mohammed Makhlouf et Jamaa Jamaa.

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