Actualit�s : BELKHADEM
Pourquoi Belkheir est parti � Rabat


Le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du Front du lib�ration nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, habituellement langue de bois, du moins surfant sur les questions � sensibilit� accrue, s�est av�r� hier un homme politique au verbe, on ne peut plus cru. De la nomination du directeur de cabinet de la pr�sidence de la R�publique, l�ex pour ainsi dire, Larbi Belkheir, il a accept�, volontiers, de parler.
Qu�a-t-il dit ? tout le contraire de ce que l�opinion a retenu jusque-l�, c�est-�-dire que la nouvelle fonction du �cardinal de Frenda� soit la r�sultante d�une profonde m�sentente entre lui et le pr�sident de la R�publique. Selon Belkhadem, il s�agit de tout sauf de cela. Mais de quoi pouvait-il s�agir, si ce n��tait cette limite franchie qui ne permettait plus la cohabitation entre les deux hommes ? Le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du FLN, de surcro�t membre du restreint cabinet proche de Bouteflika, �positive�, si le terme est permis, le feuilleton de l��t� qui s�ach�ve. Que dit-il ? �Larbi Belkheir est et reste un militant du FLN. Sa nomination au poste d�ambassadeur aupr�s du royaume du Maroc ne r�sulte d�aucun conflit entre lui et le pr�sident de la R�publique. Il a �t� nomm� � Rabat pour un besoin de contact direct avec le pr�sident de la R�publique. Il a � charge d�entretenir bonne, voire am�liorer la relation alg�romarocaine�, avouait-il lors d�un point de presse organis� � l�issue du c�r�monial ayant pr�sid� � l�ouverture de l�universit� d��t� du FLN. Il devient clair, Belkhadem entendu, que Larbi Belkheir officiera � Rabat en mission plus que pl�nipotentiaire, � vrai dire sp�ciale. �Le cardinal de Frenda�, il se comprend � pr�sent jouit du profil le plus � m�me de maintenir correcte la relation alg�ro-marocaine, voire l�am�liorer, sans toutefois c�der un iota quant au principe alg�rien s�agissant du conflit du Sahara occidental. Abdelaziz Belkhadem, poursuivant sur le cas Belkheir, s�est fait un devoir de rappeler la position alg�rienne � propos du conflit du Sahara occidental. Selon lui, la position de l�Alg�rie est et reste immuable, c�est-�-dire que le conflit doit trouver sa solution dans le cadre de l�ONU, pr�cision de taille, s�il en fallait. Chapitre clos ainsi, � propos de la nomination de Larbi Belkheir en qualit� d�ambassadeur extraordinaire et pl�nipotentiaire au Maroc. Ceci dit, Belkhadem ne perd pas le nord. Sa boussole politique reste fix�e autour et au pourtour du Rassemblement national d�mocratique (RND). La rivalit� est un fait, m�me si Ouyahia, le chef du RND et le chef de l�Ex�cutif en exercice, tente maladroitement de minimiser la divergence � propos de deux questions financi�rement d�terminantes politiquement : la chefferie du gouvernement et la r�vision constitutionnelle. Le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du FLN ne cache pas son ambition de �r�cup�rer� le poste de chef de gouvernement politiquement rus�, il met toutefois un b�mol quand il lui a fallu le dire, un sourire qui en dit long, en sus. �Oui, nous avons � propos, une ambition forte�, ainsi r�torquait-il � notre question, suffisant, cependant, pour saisir la traduction politique de l�homme fort, en second, bien entendu, du FLN. L�homme a, en termes d�affirmation, de quoi soulever l�ire de Ouyahia. Il maintient sa revendication d�une r�vision constitutionnelle. �Nous sommes pour une r�vision constitutionnelle. La Constitution a besoin d��tre amend�e dans certaines de ses dispositions.� Belkhadem ne sera pas, comme � l�accoutum�e, explicite. Mais il est clair que la pr�occupation chez Belkhadem et donc, le FLN a trait au renforcement de la pr�rogative pr�sidentielle. Autrement dit, un r�gime pr�sidentiel constitutionnellement consacr�. Voil� pour le hors programme universit� d��t�, pour le regroupement proprement dit, rien de significatif � retenir, hormis ce �brouhaha� propre au FLN. Au point o� l�allocution de Belkhadem fait office d�une voix discordante dans un chahut parfaitement orchestr�. On entendait plus les �voix off� que les affirmations de l�orateur. Belkhadem ne dit rien de sp�cial, sauf qu�il est corps et �me et parti pour la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Il y a un air de redondance dans tout cela. On ne s�attendait pas � autre chose. Le projet pr�sidentiel d�teindrait forc�ment sur les activit�s publiques de l�alliance pr�sidentielle y compris lorsque Ouyahia s�inscrit parmi les absents et que Djaballah tient � marquer seulement se pr�sence.
S. A. I.

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