Monde : TEHERAN
Les Europ�ens ne sont pas les seuls partenaires dans la n�gociation


L'Iran a affirm� hier qu'il ne consid�rait pas la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne (UE- 3) comme les seuls partenaires dans la n�gociation de son programme nucl�aire, avertissant ces trois pays qu'ils peuvent �tre marginalis�s dans les efforts visant � r�gler ce dossier.
"L'Iran ne veut pas les remplacer (...) nous continuerons � n�gocier avec eux, mais nous ne limiterons pas nos n�gociations � ces trois pays seulement", a d�clar� le porte-parole du minist�re des Affaires �trang�res Hamid Reza Ass�fi, affirmant que l'Iran avait eu des contacts avec le Japon, la Malaisie et l'Afrique du sud. "Nous voulons avoir des n�gociations avec d'autres pays, c'est aux Europ�ens de ne pas quitter les n�gociations", a-t-il affirm�, accusant l'UE-3 de refuser de reconna�tre le droit de l'Iran au cycle de combustible nucl�aire." Apr�s deux ann�es de n�gociations, l'UE-3 a soumis � l'Iran, au nom de l'UE, une offre de coop�ration nucl�aire, commerciale et politique en contrepartie des "garanties objectives" que l'Iran donnera sur la finalit� purement civile de ses activit�s nucl�aires. Mais la reprise le 8 ao�t de la conversion d'uranium dans son usine d'Ispahan (centre), que l'Iran avait suspendu en novembre pour entamer des pourparlers avec l'UE, a mis en p�ril les n�gociations, faisant courir le risque � ce pays de voir son dossier renvoy� devant le Conseil de s�curit� de l'Onu. T�h�ran assure que son programme d'enrichissement d'uranium a des fins uniquement pacifiques. Selon M. Ass�fi, "le principal partenaire (de l'Iran) est l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA)". "Les Europ�ens n'ont pas respect� (leurs) engagements. Si les Europ�ens ne peuvent pas respecter leurs engagements, nous n�gocierons avec d'autres pays, c'est notre droit", a-t-il ajout�. Le chef du programme nucl�aire iranien Ali Larijani avait estim� samedi la participation du Mouvement des non-align�s, de la Chine, de la Russie - susceptibles d'�tre davantage sensibles aux efforts de T�h�ran en mati�re de nucl�aire - "ne pouvait �tre �cart�e" des efforts diplomatiques. Le minist�re fran�ais des Affaires �trang�res a assur� vendredi que l'UE-3 n'agissait "pas de fa�on isol�e" sur l'affaire iranienne mais dans le cadre de positions "d�finies par l'AIEA" (Agence internationale de l'�nergie atomique)", qui a fix� la date du 3 septembre pour que l'Iran renonce � la conversion. "Nous esp�rons que le rapport, le 3 septembre, clarifiera les probl�mes en suspens parce que notre coop�ration a clarifi� beaucoup d'ambiguit�", a indiqu� � ce propos M. Ass�fi. Le porte-parole a par ailleurs d�voil� certains points des nouvelles propositions de n�gociations de l'Iran aux Europ�ens, annonc�es vendredi � Gen�ve par M. Larijani, qui avait pr�cis� qu'elles seraient faites d'ici quelques semaines. "Elles sauvegarderont le droit de l'Iran � avoir le cycle du combustible. Elles comporteront �galement des garanties objectives" que l'Iran ne cherche pas � fabriquer l'arme nucl�aire, a-t-il ajout�. "Elles pr�ciseront que le principal partenaire pour les n�gociations sera l'AIEA. Elles s'assureront que les autres parties n'auront pas recours � des pr�textes. Cette proposition est une fa�on de sortir de la situation actuelle. Je pense que quelque deux ans de n�gociations (avec les Europ�ens), c'est assez", a-t- il dit. M. Ass�fi s'est par ailleurs dit confiant que le cas de l'Iran ne sera pas renvoy� devant le Conseil de s�curit�. "Je ne pense pas que le cas de l'Iran puisse �tre renvoy� devant le Conseil de s�curit� de l'Onu. S'ils veulent faire de notre cas une affaire s�curitaire, cela co�tera plus aux Europ�ens que (cela) co�tera � l'Iran", a-t-il averti.

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