Une t�te de f�tus humain attach�e � un corps de mouette dans du formol suscite un tr�s vif d�bat en Suisse sur les limites de l'art. Le mus�e des Beaux-Arts de Berne a retir�, ce mois-ci, la cr�ation d'une jeune artiste d'une exposition consacr�e � l'art chinois par crainte que "Ruan", le nom que lui a donn� Xiao Yu, n'effraie les plus jeunes et apr�s qu'un journaliste suisse, Adrien de Riedmatten, se f�t plaint du manque de respect envers les morts.
Les journaux suisses se sont empar�s de l'histoire. "A la suite de la plainte, nous l'avons retir�e (la cr�ation) de l'exposition pour laisser place au d�bat sur les limites de l'art", a d�clar� Ruth Gilgen, porte-parole du mus�e bernois dont la direction d�cidera la semaine prochaine si elle r�int�gre "l'�uvre" parmi les autres. Au cours de la semaine, des sp�cialistes des questions �thiques, des artistes et des passionn�s d'art ont d�battu lors d'une conf�rence � Berne pour savoir si la mise au ban de la pi�ce �tait ou pas une atteinte � la libert� d'expression. Riedmatten a en outre demand� � conna�tre l'origine du f�tus. "La plainte ne portait pas sur une restriction de la libert� artistique, mais sur l'origine du f�tus et comment il s'�tait retrouv� en possession de l'artiste", a d�clar� Gilgen, ajoutant que la conception du f�tus remontait aux ann�es soixante avant d'�tre ensuite expos� dans un mus�e. "Il faisait partie d'une exposition dans du formol � P�kin", a dit Gilgen. "Quand l'exposition est arriv�e � son terme, il est tomb� entre les mains de l'artiste." La porteparole ajoute que rien n'indique que le f�tus pourrait provenir d'un avortement tardif forc�.

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