Actualit�s : La d�centralisation vue par le FLN
De notre envoy� sp�cial � Boumerd�s, Sofiane A�t Iflis


Le Front de lib�ration nationale (FLN) ne trouve plus de ce temps le syst�me politique jacobin. Il n�est pas non plus f�ru du f�d�ralisme. Il d�sire un syst�me qui juxtapose les deux, c'est-�-dire qui ne serait pas absolument centralis� mais aussi pas totalement f�d�ral. Deux conf�renciers, MM. Lagoune et Chihoub, ont dissert� autour de cette probl�matique, hier, � Boumerd�s, au troisi�me jour de l�universit� d��t� du parti.
La d�centralisation, dans la compr�hension du Front de lib�ration nationale, s�entend comme l��largissement de la pr�rogative de l��lu et son affranchissement de la tutelle de l�autorit� administrative de tutelle s�agissant de l�action ex�cutive. C�est du moins ce qu�ont signifi� les deux militants du parti, intervenant ce mardi comme conf�renciers sur deux dossiers � la sensibilit� certaine, en l�occurrence la d�centralisation et le r�le de l��lu entre th�orie et pratique. Les dissertations, domin�es par un aspect plut�t acad�mique, n�auraient pas forc�ment la pr�tention de dessiner les pourtours d�une perspective politique inscrite dans l�agenda partisan, si le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, n�avait inform� lors d�un furtif apart� avec la t�l�vision alg�rienne que la suggestion muera en proposition au moment de l�examen des projets des nouveaux codes communal et de wilaya par l�Assembl� populaire nationale. Autrement dit, le Front de lib�ration nationale actionnera, le moment venu, sa repr�sentation parlementaire pour que la r�vision des deux codes sus-mentionn�s concr�tise effectivement l��largissement de la pr�rogative de l��lu et de l�assembl�e o� il si�ge. Bien s�r, il s�agit l� de l��lu local. La r�vision, par ailleurs, des textes relatifs � la finance et � la fiscalit� locales compl�teront, selon la vision du FLN, cette translation vers une d�centralisation modul�e. Le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du FLN ne plaide la m�tamorphose, timide soit-elle, du syst�me politique alg�rien par simple coquetterie. La r�alit� pr�sente recommande un tel effort. Celle en tout cas d�crite par les deux conf�renciers y incite grandement. Une r�alit� que le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du FLN n�ignore pas au demeurant. Il est d�ailleurs au fait d�une statistique assez �loquente. La voici, telle qu�il l�a livr�e : �Sur l�ensemble des Assembl�es populaires communales, seules 302 parviennent � se suffire, alors que 817 fonctionnent avec les subventions et aides de l�Etat et 200 joignent les deux modes de financement.� La r�alit� est aussi celle d�crite par M. Lagoune qui trouve anormal qu�un wali dispose du droit d�annuler une d�lib�ration d�une assembl�e �lue. Selon lui, le wali ne devra disposer que du droit de suivi et de regard sur les grands projets. A cette ��treinte� �touffante de l�administration, s�ajoute, affirme le conf�rencier, la faiblesse de l�encadrement. Il r�v�le � ce propos que sur 188 000 travailleurs des communes, seulement 7,1 % est un encadrement qualifi�. Pour M. Chihoub, la panne des assembl�es locales n�est plus � d�montrer. �Elles n�arrivent m�me pas � organiser convenablement l�enl�vement des ordures m�nag�res.� �loquent !
S. A. I.

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