Sports : M.S.N.
CONF�RENCE NATIONALE SUR LE SPORT
De Lebib� � Guidoum, ou comment g�rer l��chec


Reconnaissons � M. Guidoum le m�rite d�ordonner une halte pour proc�der � une large consultation aux fins �d�aboutir � une politique sportive nationale r�nov�e �. Toutefois, il est aussi, pour l�histoire, utile de rappeler qu�en 1995 des assises sur le sport et sur la jeunesse ont �t� organis�es par le ministre de l��poque, Sid-Ali Lebib en l�occurrence, lesquelles assises se sont cl�tur�es sur des �actes�.
Dix ann�es, une d�cennie apr�s, on revient, m�me si l�appellation est toute autre, au m�me constat : il faut faire �asseoir� les dirigeants du MSN� tellement �les chocs� et les dysfonctionnements sont r�p�titifs et nombreux. Debout, ils n�ont rien chang� � la d�gradation �vertigineuse� du sport. Guidoum est professeur en chirurgie, Lebib est m�decin en sport. Le premier nomm� est ministre de la Jeunesse et des Sports en poste. Le second cit� l�a �t� auparavant. La similitude est presque parfaite, surtout que les deux hommes, certes dans des �poques diff�rentes marqu�es, pour Lebib par des m�dailles olympiques que des athl�tes et des boxeurs ont glan�es et des titres mondiaux, quant � Guidoum, par une situation de �l�thargie�, ont opt� strat�giquement pour une �rencontre nationale sur le sport�. Les deux gu�risseurs ont, apr�s profondes auscultations, ordonn� des assises � m�me �de r�former� le sport. Avant de parler de la conf�rence que compte organiser le secteur sous la houlette de Guidoum, une question s�impose, depuis que l�annonce a �t� rendue publique, qu�est-il advenu des �actes� adopt�s en 1995 ? Et pourtant entre les deux, il y a eu l�ordonnance 95-09 et m�me la loi 04-10 ! Des renouvellements d�instances, des mises en conformit� et des organigrammes revus� Sans parler de la vague de ministres chang�s depuis qui n�ont pas eu les �espaces� pour achever les chantiers en souffrance. �La t�te� a tellement chang� de visages laissant derri�re, � chaque fois, un corps compl�tement gangren� secr�tant des produits avari�s et impropres � la consommation. Et pour syndromes : les succ�s y en a point, � cause de �la situation pr�caire du secteur�. C�est un fait ind�niable, voire indiscutable de tous points de vue. En parlant des r�sultats, � qui doit-on imputer cette st�rilit� accentu�e ? Les techniciens souvent mis � l�index, sacrifi�s sur l�autel de la vox populi, ont-ils, ne serait-ce, une once de responsabilit� � assumer ? Processus d�mocratique oblige, toutes ces instances �lues accepteront-elles la paternit� de tous ces �checs ? Quand M. Ziari, l�autre professeur, �tait en charge du secteur et apr�s la d�route grecque, il en a promis �des mesures�. Ces �mesures� on n�en a pas vu ! Partant, la ligne d�faitiste a suivi la trajectoire d�un renouvellement, qui n�en fut pas un, et au bout des �calculs�, le r�sultat est l� : une d�route g�n�ralis�e. Rien ne va plus ! Trois mois apr�s, des sorties presque quotidiennes sur le terrain et aux quatre coins du pays, Guidoum, pas du tout content de ce qu�il voit, a conclu pour la convocation �de la conf�rence nationale sur le sport�. C�est parfait. C�est m�me noble� et bien r�fl�chie. Par r�flexes conditionn�s ou inconditionn�s, c�est selon, le MSN, � travers ses dirigeants, viendra pour revendiquer et non pour b�tir. La conf�rence projet�e se transformera, alors, en forum syndical pour qu�mander plus. Alors que l�urgence �tant actuellement dans �l�option� � prendre ! Que veut-on : un sport de masse pour �largir la base de pratiquants, puisque les statistiques avanc�es sont de l�ordre de �1.500.000, soit 1 licenci� pour 20 habitants� ? Ou, au contraire, on veut d�velopper le sport d��lite pour reconqu�rir les podiums ? De l�adoption de l�une de ces deux hypoth�ses d�pendra l�avenir du MSN et de surcro�t sa r�organisation. La massification, donc l��ducation physique et sportive �tant d�volue � d�autres secteurs : MEN et MESRS notamment (Loi O4-10), la r�flexion escompt�e devrait �tre, plut�t, orient�e vers �l��litisme�. Trouver les m�canismes � m�me d�assurer le retour, certes imm�diat, mais aussi durable de notre �lite dans les concerts mondiaux et olympiques, serait l�acte fondamental. Comment ? Quels sont les partenaires ? Combien de fonds mobilisera-t- on ? Sur combien d�ann�es doit-on travailler ? Quel encadrement affecter ? Quel type d�infrastructures ? Pour quel mode organisationnel et structurel opter ? Autant de questions qui se posent. Les r�ponses � apporter constitueront les clauses d�une �charte� sportive �r�nov�e� et consensuelle. C�est comme pour d�cr�ter la guerre, �ce sont les sages qui la con�oit, ce sont les braves qui la font et ce sont les l�ches qui en profitent�, dit-on. Souvent marginalis�s, nos chercheurs dans le domaine sportif, il y en a, peuvent esquisser les contours de cette politique sportive, s�ils sont mis � contribution ! Alors, pour une fois, �rendons � Dieu ce qui lui appartient et aux hommes leur m�rite�. Guidoum en a d�j� un, en attendant la� suite.
Salim In�s

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