Actualit�s : QUATRE ANS APR�S LE 11 SEPTEMBRE 2001
Ben Laden a-t-il agi seul ?
Par Ma�mar FARAH
farahmaamar@yahoo.fr


Le 11 septembre 2001, l�Am�rique subissait une agression terroriste d�une rare violence qui l�a touch�e dans son c�ur palpitant et a d�moli le symbole de sa prosp�rit� �conomique. Le coup �tait sign� Al Qa�da, cette internationale islamiste qui avait fait de l�Afghanistan sa base arri�re et le terrain d�exp�rimentation de ses th�ories fascisantes d�organisation de la soci�t� � travers les Talibans qu�elle aidait militairement et mat�riellement. Le lendemain de la trag�die, Al Qa�da �tait montr�e du doigt par le pouvoir am�ricain.

Il ne s�agit pas pour nous de blanchir cette n�buleuse terroriste qui a fait tant de mal partout, mais un travail de fourmi effectu� par plusieurs investigateurs, � sur la base d�interviews, d�enqu�tes sur le terrain et de recherches fouill�es dans les cercles proches de l�administration Bush, dans les archives des services de s�curit� am�ricains ainsi qu�� travers les ramifications de l�organisation de Ben Laden � tresse un faisceau de pr�somptions qu�il serait utile d�exposer, d�autant plus qu�une s�rie de questions pertinentes reste sans r�ponses. Certes, les terroristes islamistes sont les ex�cutants de cette gigantesque op�ration de destruction et de massacres collectifs. Mais si Al Qa�da est l�organisateur de cette terrible boucherie, qui en est le commanditaire r�el ? L�unique b�n�ficiaire ? En d�autres termes, qui est derri�re les attentats perp�tr�s aux �tats-Unis le 11 septembre 2001 ? La question continue d�alimenter pol�miques et d�bats � travers le monde. Les explications officielles am�ricaines ont �t� insuffisantes, et parfois contradictoires, pour qu�elles aient du cr�dit. Ce que l�on n�arrive pas � comprendre, c�est le lamentable ratage de tous les organismes f�d�raux charg�s de la s�curit� et pour le fonctionnement desquels des dizaines de milliards de dollars sont consentis par les contribuables am�ricains.
Des� cutters pour d�jouer la puissante s�curit� am�ricaine !

Rien, absolument rien dans cette tranquille matin�e d�automne, semblable � toutes les autres dans la m�gapole affair�e, n�indiquait qu�un drame couvait � l�horizon. Un terrible drame dont toute l�Am�rique et le monde entier se souviendront pour longtemps. Ce 11 septembre est une journ�e ordinaire � New York, ville mythique des Etats-Unis d�Am�rique et embl�me de son extraordinaire ascension �conomique. Les deux tours du World Trade Center, s��levant plus haut que tous les autres gratte-ciels, sont consid�r�es comme une r�ussite architecturale et le symbole vivant du capitalisme triomphant. Dans le ciel, quatre avions entament leur long voyage� Dans quelques minutes, ce sera l�impact, les explosions, les morts, la ruine. Ces quatre avions, d�tourn�s t�t le matin, filent vers leurs objectifs. Mais les preneurs d�otages ne sont pas des pirates de l�air ordinaires. Ce sont des kamikazes qui vont conduire les avions vers des objectifs d�finis � l�avance o� ils les feront exploser. A d�faut de transporter des explosifs dans ces a�ronefs, les pirates les transformeront en bombes volantes. D�ailleurs, ils n�ont m�me pas d�armes � feu : juste des couteaux� Tout le dispositif s�curitaire am�ricain pi�g� par des cutters ! Elle est bien grosse celle-l� ! Ces missions-suicides avaient quatre cibles, mais seulement trois furent atteintes : les deux tours du World Trade Center � New York et le Pentagone � Washington. Le quatri�me, qui devait peut-�tre atteindre la Maison-Blanche, s�est �cras� et l�on pense qu�il a �t� abattu par la chasse am�ricaine. Il y eut plus de 4000 morts et beaucoup de bless�s. Mais les traumatismes ne seront pas seulement physiques : tout un pays est choqu�. La premi�re puissance mondiale venait d��tre atteinte dans son c�ur par quelques terroristes qui sont arriv�s � d�jouer le puissant appareil de surveillance et de s�curit� US. Comment expliquer ces failles ? Mais, pour bien comprendre ce qui vient de se passer, il faut peut-�tre remonter le temps et revenir en arri�re, au mois d�ao�t 2001. Le lundi 6 ao�t, le pr�sident des Etats-Unis re�oit un message �top secret� l�avertissant de menace d�attentats sur le sol am�ricain. Le m�mo confidentiel porte le titre sans �quivoque de �Bin Ladin determined to strike in US�. El Qa�da est cit�e nomm�ment. Vendredi 17 ao�t, Zacarias Moussaoui est arr�t� � Minneapolis. Le m�me jour, Jarrah Ziad Jarrah effectue un vol d�entra�nement � l��cole de pilotage de Fort Lauderdale en Floride. Le samedi 25 ao�t, Khalid al-Midhar et Majed Moged r�servent des places sur le vol AA77 (dont on a dit qu�il s�est �cras� sur le Pentagone). Dimanche 26 ao�t, c�est au tour de Waleed al-Shehri et Wail al-Shehri d�acheter des places sur le vol AA11 qui s��crasera sur la tour Nord du WTC. Le lundi 27 ao�t, des r�servations �lectroniques sur les vols UA175 et AA77 sont faites aux noms de Fayez Ahmed et Mohand al-Shehri. Rappelons que le vol UA175 s�est �cras� sur la tour Sud du WTC. Mardi 28 ao�t, des places sont achet�es sur le vol AA11 par Satam al- Suqami. Des r�servations sont �galement faites sur ce m�me vol par Mohammed Atta et Abdulaziz Alomari. Le lendemain, mercredi 29 ao�t, des r�servations de vols pour le 11 septembre sont faites aux noms de Ahmed al-Ghamdi et Hamza al-Ghamdi sur le vol UA175. Ahmed al-Haznawi ach�te une place sur le vol UA93. Le dimanche 9 septembre, un attentat contre le commandant Massoud est commis par deux faux journalistes envoy�s d�Europe par Al Qa�da.
Ouassama Ben Laden, nom de code CIA �Tim Osman�
D�s le 13 septembre, Ben Laden est officiellement d�sign� par George W. Bush comme le commanditaire des attentats. Le pr�sident am�ricain exhibe ses muscles et demande son extradition aux Talibans. Il promet une guerre totale contre le terrorisme. Le vendredi 14 septembre, le S�nat US d�bloque 40 milliards pour les op�rations militaires � venir. L��tat d�urgence est d�clar� et 50 000 r�servistes sont rappel�s. Sur la lanc�e, sept Etats voyous sont d�sign�s par le pr�sident Bush comme soutiens du terrorisme international : l'Iran, l'Irak, la Syrie, la Libye, le Soudan, Cuba et la Cor�e du Nord. Le lundi 17 septembre, 25 millions de dollars sont offerts pour quiconque m�nera � sa capture. Bush le veut mort ou vif, reprenant la formule en vogue dans l�Ouest am�ricain au si�cle dernier. Le lendemain, une r�solution de l�Onu demande aux Talibans de livrer sans conditions Oussama Ben Laden. Le dimanche 23 septembre, les avoirs des terroristes aux USA sont gel�s. Pour beaucoup d�observateurs, il y a trop de zones d�ombre dans le d�roulement de ces attaques. La CIA a souvent �t� utilis�e pour pr�parer des op�rations militaires de grande envergure allant dans le sens des int�r�ts politiques am�ricains. C�est connu, la CIA et le FBI tra�nent une longue histoire de complots pr�fabriqu�s, d�assassinats d�hommes politiques, de manipulations ayant conduit � des r�voltes, des jacqueries, des coups d�Etat. Ils ont tu� des opposants int�rieurs. Ils ont aid� des dictateurs comme Saddam et Noriega. Ils ont �t� � l�origine des chutes des rares d�mocraties qui ont choisi par les urnes la voie socialiste, comme le Chili. Ils ont fait �chec aux mesures courageuses de Mossadagh en Iran et pr�par� plusieurs plans d�invasion contre Cuba de Castro. On peut citer � l�infini leurs plans machiav�liques au Nicaragua., L�une de leurs meilleures recrues au cours des derni�res d�cennies a �t� Oussama Ben Laden. Ce Saoudien originaire du Y�men est n� le 10 mars 1957. Il est le fondateur d�Al Qa�da, r�seau terroriste mondial. Issu d�une riche famille d�entrepreneurs. La soci�t� de son p�re avait obtenu �des contrats d�exclusivit� avec le gouvernement saoudien, notamment de l'entretien de La Mecque lors de l'importante prise d'otages de p�lerins en janvier 1980. L'entreprise de Mohammed Ben Laden d�tenant seule les plans des souterrains du lieu saint, par lesquels les preneurs d'otages s'�taient infiltr�s, des soup�ons p�sent sur certains membres de la famille Ben Laden, accus�s d'avoir favoris� cette prise d'otages�. (1). Avec l�aide de la CIA, il cr�a Al Qa�da. Financ�e par l�Arabie Saoudite et soutenue par le Pakistan, cette organisation devait lutter pour la �lib�ration� de l�Afghanistan sous domination sovi�tique. L�organisation terroriste �tait une pi�ce ma�tresse entre les mains des Am�ricains dans le cadre de la guerre froide. Elle recrutait des moudjahidine partout dans le monde, et principalement dans les pays arabo-musulmans. Nous en savons quelque chose, puisque les embryons des djihadistes alg�riens, qui se transform�rent en tueurs et massacreurs de paysans, furent form�s en Afghanistan, sous la houlette d�Al Qa�da. �Sous les vifs encouragements de la CIA et des services secrets pakistanais, qui voulaient transformer la Jihad afghane en une grande guerre men�e par tous les pays musulmans contre l'URSS, quelque 35 000 int�gristes musulmans en provenance de 40 pays islamiques se joignirent � la lutte en Afghanistan entre 1982 et 1992. D'autres dizaines de milliers vinrent �tudier dans les madrasah pakistanaises. Avec le temps, plus de 100 000 int�gristes musulmans furent directement influenc�s par la Jihad afghane.� (2) Agent de la CIA, Oussama Ben Laden avait pour nom de code �Tim Osman�. Avant de tourner sa veste, il avait rendu d��normes services � la centrale de renseignements US. Mais at- il vraiment tourn� sa veste ? Ne seraitil pas plut�t tomb� �victime� des changements radicaux qui s�op�r�rent en tr�s haut niveau de la hi�rarchie am�ricaine et qui devaient conduire la politique de ce pays vers une nouvelle phase imp�rialiste ? L�arriv�e des faucons mit un terme aux politiques pr�c�dentes d�aide et de soutien aux organisations terroristes et autres mouvements islamistes et tous les plans ant�rieurs furent remis�s. Ben Laden et Al Qa�da devenaient une g�ne. R�solument anti-islamiste, voire antimusulmane, la politique de la nouvelle droite am�ricaine ne reposait pas seulement sur des sentiments religieux. Elle avait aussi une claire vision strat�gique. Apr�s la fin de la guerre froide, le danger ne s�appelait plus communisme, mais islamisme. Les Etats-Unis se rendaient compte qu�ils ont favoris� le courant le plus r�trograde et le plus violent au sein des pays musulmans, courant qui peut mobiliser des centaines de millions d�individus contre leurs int�r�ts fondamentaux.
Un explosif livr� par la CIA aux �Afghans� arabes

Par ailleurs, la recomposition g�ostrat�gique reposait sur des axes qui mettaient l�acc�s aux ressources �nerg�tiques au premier plan des pr�occupations. Or, le p�trole se trouve principalement dans les r�publiques asiatiques de l�ancienne puissance sovi�tique et dans le Golfe arabe. En outre, la pr�sence d��l�ments connus pour leur penchant sioniste donnera au groupe qui entoure George W. Bush l�allure d�un escadron de la mort d�cid� � en d�coudre avec ce qui restait des nationalistes arabes. Liquider la cause palestinienne, envahir l�Afghanistan pour mieux contr�ler les richesses de ses voisins et contenir la Russie dans ses territoires �blancs�, �liminer l�Irak et le balkaniser, en finir avec les �menaces� syrienne et iranienne : voil� au d�part le plan retenu par les faucons. Plus tard, il subira des transformations au fur et � mesure de son application. Car, son d�roulement peut r�server des surprises, �tre retard� ou au contraire conna�tre une avanc�e rapide, comme il peut �tre confront� � des situations nouvelles et non pr�vues. En tout �tat de cause, et comme l�app�tit vient en mangeant, le grand plan pour le Moyen- Orient qui repose sur les deux chevaux de bataille de Washington (d�mocratie et lutte contre le terrorisme) sera �tendu � la zone du Sahara et du Sahel. L�empire est en marche. Mais pour mener cette bataille sacr�e, inscrite dans la �destin�e� de ces hommes qui se croient porteurs d�une mission divine, il fallait une cause, un effet d�clenchant, l��tincelle qui produira la grande explosion. Tout le monde avait � l�esprit Pearl Harbour, cette attaque surprise foudroyante des Japonais contre une base am�ricaine dans le Pacifique et qui d�clencha une temp�te patriotique rarement vue et fit entrer l�Am�rique dans la Seconde Guerre mondiale. Le 11 septembre fut une belle aubaine : d�une pierre, on pouvait atteindre trois oiseaux. Se d�barrasser de ce t�moin g�nant qu�est Oussama Ben Laden et liquider Al Qa�da. Manipuler l�opinion publique am�ricaine et obtenir d�elle ce que l�on voulait et, enfin, mettre en branle le plan pour recomposer le monde et installer l�empire. Il faut dire que les relations se sont d�grad�es entre la CIA et Ben Laden. Ce dernier, troubl� par la pr�sence des troupes �infid�les� sur les territoires sacr�s de l�Islam, d�clenche les hostilit�s contre le chef des coalis�s de la premi�re guerre d�Irak (1991) ainsi que contre son propre pays, l�Arabie saoudite. En 1998, il passe � l�offensive en attaquant les ambassades am�ricaines de Nairobi (213 morts dont 8 am�ricains) et de Dar Es-Salam (11 morts). Les Etats-Unis ne tardent pas � r�agir. Ils offrent 25 millions de dollars pour toute piste cr�dible conduisant � l�arrestation du chef d�Al Qa�da. Mais les enqu�teurs du FBI, d�p�ch�s dans les capitales africaines touch�es par des attentats islamistes, d�couvrent �que les traces laiss�es par les charges proviennent d'un explosif militaire de l'arm�e am�ricaine et que cet explosif a �t� livr� trois ans auparavant � des Afghans arabes, les fameuses brigades internationales de volontaires, engag�s aux c�t�s d'Oussama Ben Laden durant la guerre d'Afghanistan contre l'arm�e sovi�tique �. Poursuivant ses investigations, le FBI d�couvre des �montages� que la CIA avait d�velopp�s avec ses �amis islamistes� depuis des ann�es. La rencontre de Duba� ne serait donc que la suite logique d'une �certaine politique am�ricaine�.(3).
Soign� dans un h�pital am�ricain de Duba� ?
Mais avant les attentats du 11 septembre, des faits troublants sont venus remettre en cause la th�se d�une rupture totale entre la CIA et Oussama Ben Laden qui aurait continu� � travailler pour l�agence ou, � tout le moins, n�aurait pas �t� menac� physiquement par elle. En juillet 2001, c�est-�-dire deux mois avant l�attaque, Ben Laden aurait �t� soign� dans un �tablissement am�ricain � Duba� pour un probl�me de sant� li� � ses difficult�s r�nales : � L'ennemi public num�ro un aurait �t� soign� dans l'h�pital am�ricain de Duba� au d�but de l'�t� pour de graves insuffisances r�nales. Durant son s�jour de 15 jours, le milliardaire saoudien aurait re�u la visite d'un repr�sentant local de la CIA. Cet agent aurait m�me �t� inform� sur d'�ventuels attentats.� Comment se fait-il que l'ennemi num�ro 1 des �tats-Unis recherch� depuis plusieurs ann�es ne fut pas arret� � Dubai?� (3) Selon le m�me article du Figaro, et durant son hospitalisation, �Oussama Ben Laden a re�u la visite de plusieurs membres de sa famille, de personnalit�s saoudiennes et �miraties. Au cours de ce m�me s�jour, le repr�sentant local de la CIA, que beaucoup de gens connaissent � Duba�, a �t� vu empruntant l'ascenseur principal de l'h�pital pour se rendre dans la chambre d'Oussama Ben Laden. Quelques jours plus tard, l'homme de la CIA se vante devant quelques amis d'avoir rendu visite au milliardaire saoudien. De sources autoris�es, l'agent de la CIA a �t� rappel� par sa centrale le 15 juillet, au lendemain du d�part de Ben Laden pour Quetta. Selon diff�rentes sources diplomatiques arabes et les services de renseignements fran�ais eux-m�mes, des informations tr�s pr�cises ont �t� communiqu�es � la CIA concernant des attaques terroristes visant les int�r�ts am�ricains dans le monde, y compris sur le territoire de l'Union. Un rapport de la DST dat� du 7 septembre rassemble la totalit� de ces donn�es, pr�cisant que l'ordre d'agir devait venir d'Afghanistan. En ao�t, � l'ambassade des Etats-Unis � Paris, une r�union d'urgence est convoqu�e avec la DGSE et les plus hauts responsables des services am�ricains. Extr�mement inquiets, ces derniers pr�sentent � leurs homologues fran�ais des demandes de renseignements tr�s pr�cises concernant des activistes alg�riens, sans toutefois s'expliquer sur le sens g�n�ral de leur d�marche. A la question �que craignez- vous dans les jours qui viennent? �, les Am�ricains opposent un mutisme difficilement compr�hensible.� (3) Eric Laurent, grand reporter fran�ais et enqu�teur de talent, a men� des investigations aux Etats-Unis, au Pakistan, � Duba�, au Qatar, en Isra�l et m�me dans les montagnes de Tora Bora o� l�on observa pour la derni�re fois Oussama Ben Laden. Dans son livre ( La face cach�e du 11 septembre), il pose des questions qui sont rest�es sans r�ponses et qui continuent de semer le doute quant aux v�ritables commanditaires des attaques : � Pourquoi Ousama Ben Laden n'est-il toujours pas inculp� par les responsables am�ricains pour les attentats du 11 septembre ? Pourquoi la CIA qui surveille en permanence les march�s financiers n'a-t-elle pas d�tect� le plus grand d�lit d'initi�s de l'histoire qui a pr�c�d� le 11 septembre ? Quelle est la v�ritable identit� des pirates de l'air ? Cinq d'entre eux ont usurp� celles de personnes toujours vivantes. Quel est le r�le exact jou� par les services secrets du Pakistan ? Et que penser de l'Arabie Saoudite, de ce royaume dont trois princes ont connu une mort myst�rieuse � la suite du 11 septembre ?� (4)
D�autre part, on peut citer cette d�claration faite par le ministre saoudien de la D�fense, le sultan Ibn Abdoul-Aziz qui a estim�, au lendemain des attentats, qu'il pouvait y avoir "d'autres forces" qui ont soutenu les attentats terroristes du 11 septembre. "Une attaque terroriste aussi importante, pr�cise et bien planifi�e nous a amen�s � r�fl�chir � qui a pu aider Oussama Ben Laden et son organisation", a d�clar� le sultan. (5) Dans un autre livre, Michel Chossudovsky s�en prend � la th�se officielle mettant en cause des lacunes des services de s�curit� am�ricains. Il parle ouvertement de complicit� de hauts responsables au sein de l�administration Bush. Il est impossible, dit-il, qu�un seul homme arrive � d�jouer la vigilance de services qui d�vorent un budget annuel de 30 milliards de dollars. Il trouve trop id�ales les conditions qui ont conduit � concr�tiser les plans pour un �nouvel ordre mondial� : le 11 septembre est une �crise utile�, une aubaine qui a fourni le pr�texte id�al pour mener la politique trac�e par les faucons. Sur le plan int�rieur, elle a permis de limiter les libert�s et les droits fondamentaux des Am�ricains, gr�ce � la mise en application du �Patriot Act�. Cette guerre totale visait �galement � satisfaire les besoins illimit�s du complexe militaro-industriel, sous la domination du superpuissant Wall Street. Ce professeur de science �conomique � l�Universit� d�Ottawa et directeur du Centre de recherche sur la mondialisation (CRM) parle d�un d�ploiement de force jamais �gal� depuis la Seconde Guerre mondiale dont l�objectif est d�imposer la mondialisation, pour �tendre les territoires de l�empire am�ricain. Pour Thierry Meyssan, journaliste et �crivain, pr�sident du r�seau Voltaire, auteur du best-seller L�effroyable imposture, le fait que les autorit�s d�signent Oussama Ben Laden d�s les premi�res minutes ayant suivi la trag�die est troublant. Plus �nigmatique encore la d�claration du tout nouveau pr�sident du FBI qui, peu apr�s les attaques, d�signait nomm�ment les 19 kamikazes. Robert Mueller disait tout de go qu�il allait lancer ses fins limiers pour traquer les complices des terroristes. Et Thierry Messan de souligner que le FBI, au lieu de proc�der � une enqu�te, va mener une chasse � l�homme qui se traduira par une chasse au faci�s. Le Congr�s non plus ne m�nera pas son enqu�te. Quant � la presse am�ricaine, g�n�ralement prompte � privil�gier le journalisme d�investigation, elle s�abstiendra elle aussi de mener des enqu�tes, pour des raisons de �s�curit� nationale�. Tout le monde se contente des explications officielles. Or, Thierry Messan rel�ve plusieurs points troublants : primo, quatre avions seulement sont impliqu�s alors que l�on avait �voqu� 11 avions. L�auteur �voque des d�lits d�initi�s � la Bourse qui, co�ncidant avec les attentats, ont men� � des sp�culations � la baisse sur trois compagnies a�riennes : American Airlines, United Airlines et KLM Royal Deutsch Airlines. Secundo, personne n�a parl� de l�attentat commis � l�annexe de la Maison-Blanche, le Old Executive Office Building (connu sous le nom de "b�timent Eisenhower"). �Pourtant, la cha�ne ABC a diffus� en direct, le matin du 11 septembre, des images d�un incendie ravageant les services de la pr�sidence.� (6) Tertio, on n�a pas �galement parl� de l�effondrement d�un troisi�me immeuble � Manhattan, ind�pendamment des Twin Towers. �Ce troisi�me immeuble n�avait pas �t� touch� par un avion. Il a pourtant �t� lui aussi ravag� par un incendie avant de s�effondrer � son tour � la suite d�une cause inconnue. Ce building abritait la principale base secr�te de la CIA dans le monde. L�agence y consacrait ses moyens au renseignement �conomique au d�triment du renseignement strat�gique et au grand dam du lobby militaro-industriel. � (6)
Attaque du Pentagone : un missile de la nouvelle g�n�ration et non un avion civil
Mais, c�est autour de la pr�tendue attaque du Pentagone que Thierry Messan trouve le plus de lacunes �Selon le d�partement de la D�fense, un Boeing 757, dont on avait perdu la trace au-dessus de l�Ohio, aurait travers� 500 kilom�tres sans �tre rep�r�. Il serait entr� dans l�espace a�rien du Pentagone et serait descendu sur la pelouse de l�h�liport, aurait rebondi sur celle-ci, aurait bris� son aile droite contre un groupe �lectrog�ne, aurait frapp� la fa�ade au niveau du rez-de-chauss�e et du premier �tage, se serait enti�rement engouffr� dans le b�timent, et s�y serait enti�rement consum�, ne laissant d�autres restes que deux bo�tes noires inutilisables et des fragments de corps des passagers. �Il est �videmment impossible qu�un Boeing 757 puisse �chapper pendant 500 kilom�tres aux radars civils, aux radars militaires, aux avions de chasse lanc�s � sa poursuite, et aux satellites d�observation qui venaient d��tre activ�s. Il est �galement impossible qu�un Boeing 757 entre dans l�espace a�rien du Pentagone sans �tre d�truit par les cinq batteries de missiles qui prot�gent le b�timent. �Lorsqu�on observe les photographies de la fa�ade, prises dans les quelques minutes qui suivirent l�attentat, avant m�me que les pompiers civils d�Arlington n�aient eu le temps de se d�ployer, on n�observe aucune trace de l�aile droite en feu devant la fa�ade, ni aucun trou dans la fa�ade ayant permis � l�avion de s�engouffrer dans le b�timent. Sans crainte du ridicule, le d�partement de la D�fense affirme que les r�acteurs en acier tremp� se seraient d�mat�rialis�s sous l�effet du choc, sans pour autant endommager la fa�ade. L�aluminium du fuselage serait entr� en combustion � plus de 2 500� Celsius � l�int�rieur du b�timent et se serait gaz�ifi�, mais les corps des passagers qu�il contenait auraient si peu br�l� qu�ils auraient pu �tre ult�rieurement identifi�s gr�ce � leurs empreintes digitales.� �R�pondant aux journalistes � l�occasion d�une conf�rence de presse au Pentagone, le chef des pompiers a indiqu� qu�il ne subsistait "aucun d�bris volumineux de l�appareil", "ni morceau de fuselage, ni rien de cette sorte". Il a d�clar� que ni lui, ni ses hommes ne savaient ce qu�il �tait advenu de l�appareil. L��tude des photographies officielles de la sc�ne de l�attentat, prises et diffus�es par le d�partement de la D�fense, montre qu�aucune partie du Pentagone ne porte de stigmate d�un impact imputable � un Boeing 757.� (6)
Des messages �top secrets� ignor�s

Pour Thierry Messan, la th�se de l�attentat contre le Pentagone par un avion de ligne ne tient pas. Pour lui, il y a une seule certitude : cette attaque a �t� men�e au moyen d�un missile de la derni�re g�n�ration du type AGM, muni d�une charge creuse et d�une pointe en uranium appauvri de type BLU, guid� par GPS. Il affirme qu�un contr�leur a�rien de Washington a t�moign� avoir observ� au radar �l�apparition d�un engin volant � environ 800 kilom�tres/heure, se dirigeant initialement vers la Maison-Blanche, puis op�rant un virage tr�s brutal vers le Pentagone o� il se serait �cras�. Ce contr�leur a attest� que les caract�ristiques du vol ne pouvaient �tre que celles d�un engin militaire.� Il pr�cise que des t�moins ont indiqu� avoir entendu "un bruit strident comparable � celui d�un avion de chasse", aucunement � celui d�un avion civil. �Des t�moins oculaires ont indiqu� avoir observ� "quelque chose comme un missile de croisi�re avec des ailes" ou encore un engin de petite taille, "comme un avion pouvant contenir 8 � 12 personnes". �Ce type d�engin est d�velopp� conjointement par la Marine et l�Arm�e de l�air. Il est tir� d�un avion. L�engin qui a �t� utilis� au Pentagone a d�truit la partie du b�timent dans laquelle le nouveau centre de commandement de la Navy �tait en cours d�installation. A la suite de cet attentat, le chef d��tat-major de la Navy, l�amiral Vern Clark, n�a pas rejoint la salle de commandement du National Military Joint Intelligence Center comme les autres officiers d��tat-major, mais a quitt� pr�cipitamment le Pentagone.� �Qui pouvait donc tirer un missile de la derni�re g�n�ration sur le Pentagone ? La r�ponse nous est apport�e par les confidences d�Ari Fleischer, porte-parole de la Maison-Blanche, et de Karl Rove, secr�taire g�n�ral de la Maison- Blanche, aupr�s de journalistes du New York Timeset du Washington Post. Des confidences que les int�ress�s ont eux-m�mes d�menties dix-huit jours plus tard, pr�textant s��tre mal exprim�s sous le coup de l��motion.� (6) Les hautes sph�res �taient-elles au courant de la pr�paration de ces attentats? Le 10 juillet 2001, un agent affect� � l�antenne du FBI de Phoenix, en Arizona, Kenneth Williams, adresse un message �lectronique au si�ge du FBI, � Washington. Il parle d�attentats a�riens d�un nouveau type et propose des mesures de pr�vention. Le FBI ignorera ce message d�une importance capitale pour des raisons futiles. Mais il n�y a pas que cela. Selon Thierry Messan, citant les proches de George W. Bush, le Secret Service a re�u au cours de la matin�e du 11 septembre un appel t�l�phonique des commanditaires des attentats, probablement pour poser des exigences. �Pour cr�diter leur appel, les assaillants ont r�v�l� les codes secrets de transmission et d�authentification de la pr�sidence. Or, seules quelques personnes de confiance, situ�es au sommet de l�appareil d��tat, pouvaient disposer de ces codes. Il s�ensuit qu�au moins un des commanditaires des attentats du 11 septembre est un des dirigeants, civil ou militaire, des �tats-Unis d�Am�rique.� �Pour cr�diter la fable des terroristes islamistes, les autorit�s am�ricaines ont imagin� des kamikazes. Bien qu�il soit possible � des personnes organis�es d�introduire des armes � feu dans des avions de ligne, les kamikazes auraient utilis� comme seule arme des cutters. Ils auraient appris � piloter des Boeing 757 en quelques heures de simulateur et seraient devenus meilleurs pilotes que des professionnels. Ils auraient ainsi pu r�aliser sans h�sitation des man�uvres d�approche complexe.� (6)
Complot juif : manipulation ou faits r�els ?

D�autres sources parlent ouvertement d�un complot juif. Des unit�s du renseignement isra�lien auraient �t� d�ploy�es aux USA avant les attentats. On ne conna�t pas avec pr�cision le r�le de ces �quipes, mais l�arrestation et l�extradition de 5 Isra�liens apr�s le 11 septembre installera le doute chez certains observateurs. Ces agents avaient un comportement suspect. Ils ont �t� arr�t�s alors qu�ils observaient depuis un toit de Hoboken (New Jersey), les tours du WTC en flammes. Leurs visas �taient p�rim�s. �Ils ont pour noms Paul Kurtzberg, Oded Ellner, Omer Gavriel Marmari, Sivan Kurzberg et Yaron Shmuel. Kurtzberg avait refus� par principe de divulguer quoi que ce soit sur son r�le dans l'arm�e isra�lienne ou sur son travail ult�rieur pour des personnes qui auraient pu avoir des liens avec le renseignement isra�lien, bien que l'un de ses interrogatoires ait dur� sept heures.� �Quelque soixante Isra�liens qui, selon la police judiciaire f�d�rale, font partie d'une op�ration d'espionnage � long terme de responsables du gouvernement am�ricain, comptent parmi les centaines d'�trangers d�tenus depuis les attaques terroristes du 11 septembre. �Les Isra�liens, dont une poign�e est d�crite comme �tant des agents actifs de l'arm�e ou du renseignement isra�liens, sont d�tenus pour atteinte � la loi sur l'immigration ou en vertu de la nouvelle loi anti-terroriste Patriot. La police judiciaire a r�v�l� que, soumis au d�tecteur de mensonges, certains avaient �chou� sur des questions relatives � des activit�s de surveillance contre les Etats-Unis et aux Etats- Unis.� (7) Selon ces sources, certains documents avancent qu'ils ont �cibl� et p�n�tr� des bases militaires, l'agence de la police anti-drogue, le FBI et des dizaines de d�partements gouvernementaux et m�me des bureaux secrets et des logements priv�s d'employ�s de la police et du renseignement. Une soci�t� isra�lienne de t�l�communication ayant des filiales aux Etats-Unis, AMDOCS. Celle-ci d�tient des contrats avec les vingt-cinq plus grands op�rateurs t�l�phoniques am�ricains pour la facturation de leurs clients, les renseignements t�l�phoniques, etc. AMDOCS a donc acc�s en temps r�el � presque tous les t�l�phones du pays et dispose de la liste de tous les appels faits � partir de chaque poste relevant de ces soci�t�s ainsi que du num�ro du correspondant. AMDOCS a fait � plusieurs reprises l'objet d'enqu�tes du FBI et d'autres services de police pour des liens avec la mafia isra�lienne ou de l'espionnage. �Une autre soci�t� isra�lienne de haute technologie a p�n�tr� au coeur de la s�curit� am�ricaine : Comverse Infosys, la filiale d'une soci�t� isra�lienne qui �fournit aux agences polici�res am�ricaines de l'�quipement d'enregistrement des �coutes�. A l'aide de logiciels Comverse, les services de police p�n�trent dans le complexe syst�me national de commutateurs et de transmetteurs t�l�phoniques, saisissent sur ordinateur les conversations t�l�phoniques recherch�es pour les envoyer aux enqu�teurs autoris�s � pratiquer les �coutes. Et Comverse a potentiellement acc�s � toutes les donn�es. En Isra�l, selon Fox, Comverse travaille si �troitement avec le gouvernement que 50 % de ses co�ts de recherche et d�veloppement sont couverts par le minist�re de l'Industrie et du Commerce (autrefois dirig� par Sharon).� (7)
Conclusion

Qu�elles soient fantaisistes ou �tay�es par des faits tangibles, toutes ces th�ses continueront d�alimenter les d�bats, mais aussi les rumeurs les plus folles. A chacune de ces opinions, correspondent des int�r�ts pr�cis et il ne s�agit pas de se laisser embobiner par n�importe quel jugement. Il n�y a pas de points de vue innocents. N�anmoins, ce qui s�est pass� apr�s le 11 septembre 2001 laisse penser que les attaques �taient une aubaine pour les n�oconservateurs qui se sont appuy�s sur les peurs collectives de leurs concitoyens pour mettre en application leurs th�ories. Peut-on aller jusqu�� sacrifier plusieurs milliers d�individus, d�truire des infrastructures pour cr�er ce choc psychologique qui va faciliter la mise en place de politiques muscl�es sur le plan int�rieur et de plans de guerre in�dits � l�ext�rieur ? La r�ponse est difficile. N�anmoins, les b�n�ficiaires de la nouvelle donne induite par le 11 septembre sont ceux-l� m�mes qui entourent Bush et qui sont actionnaires dans les soci�t�s de la puissante industrie d�armement et les lobbies p�troliers. La mondialisation version Bush est une reconfiguration de la plan�te qui prend le contour du territoire de l�immense empire am�ricain. Un empire contenu jusque-l� dans les r�gions o� poussent ces derricks qui livrent l�or noir dont a besoin l�Am�rique. Mais, demain, ce territoire peut pousser plus loin, car les r�ves d�expansion et de domination des guerriers de l'autorit� supr�me n�ont pas de limites. Stars Wars est en train de se d�rouler ici m�me sous nos yeux, dans cette plan�te appel�e Terre qui est notre bien collectif. Deviendrons-nous bient�t les sujets courb�s et abaiss�s des nouveaux ma�tres ou saurons-nous, � l�instar des r�sistants irakiens et des braves Castro et Chavez, donner � la lutte anti-imp�rialiste ses nouvelles lettres de noblesse ? Les forces de l�empire sont partout. M�me chez nous�
M.F.

1 : Source Wilkip�dia
2 : Ahmed RASHID, The Taliban:
Exporting Extremism. Foreign
Affairs, Novembre-d�cembre 1999.
3 : Alexandra Richard, Le Figaro
4 : Eric Laurent, La face cach�e
du 11 septembre
5 : AFP
6 : Communication de Thierry
Messan � Duba�
7 : sources diverses Internet

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable