R�gions Centre : TIZI-OUZOU/VISITE DU PR�SIDENT DE LA R�PUBLIQUE
Les lotissements Amyoud et Touat non concern�s


Les quartiers p�riph�riques du centre-ville, tels que les lotissements Amyoud et Touat, par exemple, ne b�n�ficient pas du branle-bas de combat d�clench� depuis trois semaines par la prochaine visite de Bouteflika � Tizi- Ouzou, visant � redonner un visage pr�sentable au chef-lieu de wilaya. L�op�ration de remise � niveau de la ville des Gen�ts et de tous les sites susceptibles d�accueillir l�illustre h�te de la Kabylie se limite au parcours pr�sidentiel commen�ant par Tadma�t, 20 km � l�ouest, jusqu�aux principales art�res de Tizi-Ouzou incluses, dans le programme de la visite pr�sidentielle.
L� on a mis le paquet, toutes les ressources humaines des APC et tout le mat�riel des travaux publics disponible au niveau de la wilaya sont mobilis�s, jours et nuit, pour r�aliser divers travaux neufs ou anciens � l�arr�t ou en cours mais dont on ne voyait pas la fin. Terminer les chantiers dont l�ach�vement maintes fois promis est toujours report�, refaire ce qui a �t� fait ces derniers mois pour donner une impression de neuf, ravaler les fa�ades d�immeubles crasseux depuis des lustres, refaire l��tanch�it� des terrasses datant des d�cennies et devenues des passoires de longue date, planter des arbres sur des trottoirs d�fonc�s, goudronner m�me ce qui ne le n�cessite pas, nettoyer les accotements, les foss�s extra-muros et les rues du centre-ville autrement que par le pass�... Une effervescence inaccoutum�e pour effacer les stigmates des �v�nements, de l�incivisme, de la non-gestion, de l�abandon du cadre de vie dans une attitude de repr�sailles � l��gard des citoyens coupables d�avoir fait de mauvais choix politiques. L�annonce de la visite pr�sidentielle a eu pour effet, comme par enchantement, de lib�rer les initiatives, de remettre les gens au travail, de d�bloquer l�argent n�cessaire pour supprimer tous les stigmates du tissus urbain accumul�s ces quinze derni�res ann�es mais juste dans les parties vitrine. Les quartiers p�riph�riques, l� le pr�sident ne risque pas de s�y rendre, n�ont pas droit au chapitre, l�exemple des quartiers Amyoud et Touat, situ�s dans la Nouvelle Ville, o� l�on patauge dans la boue m�me en saison estivale en raison des multiples et importantes fuites d�eau potable jalonnant la rue centrale du premier lotissement en question et se d�versant le long du boulevard Beguez. L� il faut chausser des bottes pour sortir ou rentrez chez soi m�me si vous �tes v�hicul�, comble du m�pris pour les r�sidents de ce quartier et sans autre logique que celle des rapports de force, on s�est permis de goudronner un tron�on de quelques dizaines de m�tres conduisant � l�entr�e ouest de l�universit� Bastos, situ�e au c�ur du quartier sans prendre la peine de jeter du tout-venant ou tuf le long de la rue centrale qui y conduit. Les �tudiants qui empruntent ce bras de rue ont le loisir, il est vrai, une fois sur le goudron, de nettoyer leurs chaussures avant d�entrer dans le campus. Quant aux r�sidents du quartier, quels qu�ils soient hommes, femmes et enfants, ils n�ont qu�� se munir de bottes et de chaussures de rechange s�ils ne veulent pas se rendre au travail ou rentrer chez eux les pieds pleins de boue. Le quartier est dans un tel �tat que les �boueurs imposent un site pour le d�p�t des ordures m�nag�res choisi pour sa facilit� d�acc�s. Les fuites d�eau, une dizaine le long de la rue centrale, remontant � cinq mois, selon les auteurs d�une p�tition adress�e aux autorit�s locales. Les �quipes de l�Alg�rienne des eaux interviennent avec des m�thodes ridicules, ils colmatent les br�ches avec du caoutchouc de chambre � air et du fil de fer laissant les trous b�ants se remplirent d�eau sit�t les vannes ouvertes cr�ant ainsi un danger de noyade pour les enfants et d�accidents pour les usagers de la route, particuli�rement la nuit, faute d��clairage public, indique-t-on toujours de m�me source. Pour se rendre au quartier Touat, des villas priv�es habit�es ou en voie de construction, il faut traverser le quartier Amyoud et emprunter au-del� une voie �troite compl�tement d�fonc�e et noy�e dans sa partie plate en cette journ�e pluvieuse du 8 septembre. Des v�hicules 4x4 tout-terrain, sont indispensables pour s�y rendre et il n�est pas conseill� de le faire la nuit, surtout � pied. Les gens se demandent, dans ces quartiers pourtant aliment�s de gaz de ville et en �nergie �lectrique, situ�s de surcro�t pr�s du centre-ville, s�ils sont citoyens � parti enti�re ou seulement de seconde zone en d�pit de leur contribution fiscale au budget de la wilaya. En portant leurs dol�ances sur la place publique, � l�occasion de la venue du Pr�sident, ils esp�rent attirer l�attention des autorit�s locales en vue de la prise en charge des probl�mes de leur cadre de vie ne serait-ce que par un rev�tement provisoire des rues, des r�parations s�rieuses, efficaces, des fuites d�eau et la mise en place d�un �clairage public.
B. T.

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