R�gions Centre : BOUMERDES/CHABET-EL-AMEUR
Seul un secteur se porte bien : les constructions illicites


A Chabet-El-Ameur, dans la da�ra des Issers (w. de Boumerd�s), si les �lus locaux (4 FFS, 4 FLN et 3 RND) issus d�un scrutin contest�, en 2002, par la jeunesse locale mais destitu�s r�cemment et les autorit�s �tatiques peuvent se targuer d�une r�ussite dans un secteur qui se porte � merveille, c�est bien celui des constructions illicites.
Gr�ce au laxisme des responsables � tous les niveau, voire � leur appr�hension � se frotter aux citoyens qui violent la loi, la construction anarchique et ill�gale se d�mocratise dans la r�gion des A�t- Khelfoun. �Les centaines de constructeurs ne prennent m�me pas la peine de demander un permis de construire ne serait-ce que pour la forme. Ils estiment que ce document est inutile. Et comme g�n�ralement le terrain rel�ve du domaine de l�Etat ou de celui de la commune, chacun accapare une parcelle pour �riger sa villa�, nous dit Ahmed un citoyen de la commune : �Ici, nous ne sommes pas gouvern�s par une autorit� alg�rienne�, dit cet habitant de la cit� 5-Juillet qui nous montre des dizaines de chantiers de villas qui s��l�vent sur ce que fut, jadis, selon lui, une EAC. Mis � part ce secteur du b�timent en pleine expansion, le visiteur qui se rend � Chabet, ne saura pas s�il est dans un chef-lieu de commune de plus de 36 000 habitants ou dans un grand village. Le passager aura beau sillonner la ville de long en large, il ne trouvera pas plus d�une centaine de m�tres de route carrossable. Cela commence � l�entr�e de l�agglom�ration. Le parking pr�vu pour le stationnement des transporteurs et pour lequel la collectivit� aurait d�pens� 150 millions de centimes, le chiffre figure dans le bilan de l�ancienne APC, est devenu une d�charge publique. Les �tals des fruits et l�gumes install�s justement � l�entr�e pr�sentent un visage hideux de la ville. Au milieu de ces commerces le long de la rue principale, la route est creus�e sur une largeur de deux m�tres et � une profondeur de 30 centim�tres. Vraisemblablement celui qui a excav� cette voie avait d�autres chats � fouetter, il a par cons�quent oubli� de terminer sa mission. Idem pour la RN68 (Issers-Oamar par Tizighenif), � certains endroits des 16 kilom�tres qui m�nent � Chabet la circulation est rendue dangereuse par des affaissements du sol et la d�t�rioration du bitume. En hiver, elle risque d��tre coup�e comme chaque ann�e. Questionn�s sur la disponibilit� de l�eau, les Chab�tois nous ont ressorti la m�me rengaine usit�e depuis des d�cennies : �Le pr�cieux liquide n�est l�ch� qu�une fois tous les douze ou quinze jours pour certains quartiers mais la plus grosse quantit� ressort sur la route � travers les casses dont le nombre ne se comptent plus. Donc nous continuons � l�acheter par citerne � raison de 1 000 DA les 2 000 litres.� Les portes de l�APC �taient d�sesp�r�ment closes (c��tait jeudi apr�s-midi). Mais nous avions remarqu� une situation pour le moins d�plorable. En effet, l�embl�me national de ce qui semble �tre une st�le construire dans la cour de l�institution � la m�moire des martyrs, nombreux dans la r�gion, �tait � moiti� lev� sur le mat. Le drapeau effiloch�, pendait tristement. L�Alg�rie aurait-elle d�cr�t� un deuil national ? �Non ! c�est peut-�tre les Chab�tois qui font le deuil de leur avenir�, ironise un homme qui ajoute comme pour demander pardon aux martyrs de l�Alg�rie �Allah yarham echouhada�. C�est, par ailleurs, dans un climat d�l�t�re que se pr�parent les �lections partielles au niveau de cette commune. D�ores et d�j�, les observateurs s�attendent � ce que deux tendances s�affrontent. D�un c�t� la smala d�opportunistes locaux comprenant les relais de l�administration et des partis du pouvoir. Fort de leur nuisance habituelle, ces derniers s�attendent � ce que l�administration leur offre, pour services rendus, leur tour pour se servir. Leurs desseins seront contrari�s, consid�rent certains citoyens de la commune, par la tendance adverse �qui, arm�e de ses convictions forg�es par une lutte de tous les jours, esp�re prendre la rel�ve pour au moins stopper cette r�gression �conomique sociale et culturelle programm�e�, nous dit un militant de l�opposition d�mocratique. A l�image de la Kabylie profonde, la r�gion des A�t Khelfoun est connue pour son opposition farouche au pouvoir central et sa culture du d�bat contradictoire. �Nous esp�rons que des t�tes int�ressantes s�impliquent dans ces joutes �lectorales pour relever le niveau politique qui, � l�image de toute l�Alg�rie, r�gresse�, ajoute ce militant.
Abachi L.

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