Actualit�s : CAMPAGNE POUR LE OUI A LA CHARTE
Messahel sillonne l�Hexagone
De notre bureau de Paris, Khedidja Baba-Ahmed


�Votez massivement. Il faut que Paris d�tienne le record en taux de participation et en pourcentage de oui pour le projet de charte pour la paix et la r�conciliation nationale�. C��tait, entre autres, l�appel lanc� samedi, en d�but de meeting, � partir d�une tribune du consulat de Bobigny qui abritait la premi�re grande rencontre parisienne, organis�e par les autorit�s.
Aux c�t�s de Abdelkader Messahel, ministre d�l�gu� aux Affaires africaines et maghr�bines dont la tourn�e de �sensibilisation� en France a d�abord d�marr� par Marseille puis Lyon, Metz et Mulhouse, l�ambassadeur alg�rien Mohamed Ghoualmi et le consul de Bobigny, ces deux diplomates �tant, pour quelques jours encore, en poste en France avant de regagner Alger, apr�s le r�f�rendum. Une salle de rencontre pleine � craquer essentiellement par les associations traditionnellement invit�es qui ont r�pondu � l�appel qui leur a �t� lanc� et de tr�s nombreux militants FLN dont beaucoup s��taient particuli�rement distingu�s en avril 2004, par une campagne intense en faveur de Benflis et qui, samedi, s��taient post�s � l�entr�e de la salle, distribuant �un appel aux Alg�riens et Alg�riennes pour voter massivement oui�. �Pas de d�veloppement sans paix et sans stabilit�.C�est globalement autour de cet axe que le ministre, d�p�ch� d�Alger, a ax� son argumentaire, apr�s avoir rappel� les objectifs de Bouteflika � son arriv�e au pouvoir en 1999 et d�clar� �que ses promesses ont �t� tenues �. Prenant beaucoup de raccourcis, Messahel rappelle qu�il fut un temps o� l�Alg�rie allait qu�mander 800 millions de dollars que personne ne voulait lui pr�ter et qu�aujourd�hui ses r�serves, d�un montant de 45 milliards de dollars, prouvent, s�il en �tait besoin, que l�objectif que s��tait assign� Bouteflika de �mettre de l�ordre dans la maison Alg�rie�, a �t� atteint. Le ministre a simplement omis au passage de dire par quel m�canisme cette situation a �t� provoqu�e et le r�le de l�or noir dans cette embellie financi�re. �Votre pays a besoin de stabilit� pour son d�veloppement �, devait poursuivre le ministre qui a d�clar� � l�assistance que des op�rateurs �conomiques �trangers ont fait � l�Alg�rie des promesses d�investissement de l�ordre de 73 milliards de dollars sur la p�riode 2005-2009, pour peu que la paix et la stabilit� soient assur�es. Aux partisans du non, dont apparemment il n�aurait rencontr� qu�une seule personne � la fin du meeting de Marseille, une femme brandissant une pancarte �halte aux assassins ; la r�conciliation est une atteinte aux droits de l�homme�, le ministre ass�nera : �suffit le business de la religion tout comme celui des droits de l�homme, l�Alg�rie est un des rares pays � avoir adh�r� � de tr�s nombreuses conventions, y compris celle sur la torture, et le pays a ouvert ses portes aux repr�sentants des ONG qui peuvent venir voir et signaler tous d�passements �ventuels. Si Abdelkader Messahel a pris le parti d�insister dans son d�veloppement essentiellement sur la n�cessit� de la r�conciliation pour assurer le d�veloppement �conomique et permettre ainsi aux �migr�s et � leurs enfants surtout �et � toutes les comp�tences nombreuses � de venir enfin participer � ce d�veloppement�, l�ambassadeur d�Alg�rie a choisi de d�velopper autour de �la construction de la d�mocratie que l�adoption de cette charte pourra permettre �. Apr�s avoir �voqu� les diff�rentes �tapes ayant men� � la rahma ; � la concorde civile et aujourd�hui au projet de r�conciliation, Mohamed Ghoualmi d�clare �qu�il ne suffit pas de r�gler les probl�mes de s�curit� pour construire un Etat d�mocratique �. Construire la d�mocratie, pour Ghoualmi exige des valeurs qu�il faudra asseoir et entre autres s�accepter les uns les autres, avec nos diff�rences. Nous sommes, a poursuivi l�ambassadeur, un pays � haut risque parce que nous sommes un pays important au plan strat�gique. Aussi, poursuit-il, nous ne devons plus ouvrir la voie aux capitales �trang�res pour r�gler nos probl�mes : c�est � nous, avec nos rivalit�s et nos diff�rences de le faire�. Et d�appeler la communaut� � �aller voter � partir du 24 jusqu�au 29 et � poursuivre et consolider apr�s cette consultation les liens avec le pays�. Une seule voix, celle du oui � la charte, s�est donc fait entendre ce samedi � Paris. M�me s�il n�est pr�vu aucune tribune pour un d�bat contradictoire o� les partisans du oui et ceux du non s�expriment dans la m�me enceinte, l�on attend cependant pour cette semaine deux rencontres d�un autre son de cloche : la conf�rence de presse de A�t Ahmed � Paris, mercredi 21 et �La nuit contre l�oubli� qu�organise le 24 septembre � Paris (place de la R�publique� le collectif des familles des disparus.
K. B.-A.

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