Sports : ENTRETIEN
M. BENDJEMA� ALI (PR�SIDENT DE L'ASAPC) SE CONFIE AU SOIR
�Nous visons une plus grande reconnaissance�


Cr��e depuis peu de temps, 4 ans exactement, l�Association nationale des agents de la Protection civile, pr�sid�e par le Dr Bendjema� Ali, ancien judoka et champion d�Afrique, est dans certaines disciplines sportives le deuxi�me p�le d�attraction et dans d�autres carr�ment la premi�re force du sport national. Sur le secret de cette fulgurante r�ussite, nous avons entretenu son pr�sident, Bendjema� en l�occurrence, qui, sans d�tour, et avec toute la sympathie qui lui est connue nous a livr� quelques indicateurs.
Le Soir : Peut-on savoir, comment s�est construite votre association et quelles sont ses composantes ?
Bendjema� Ali :
D�abord, il est primordial de rappeler le r�le jou� et surtout la volont� du DG de la Protection civile dans cette entreprise. C�est gr�ce � ses directives que le sport au sein de la Protection civile a fleuri. Vous conviendrez que dans un corps comme celui des pompiers, l�activit� physique et sportive constitue un fondement non n�gligeable pour maintenir les agents dans un �tat de rendement permanent. Partant, il �tait tout � fait logique de cr�er une atmosph�re favorable pour atteindre un tel objectif. C�est sur cette trajectoire que nous avons �volu� pour se doter des instruments r�glementaires � m�me d�y acc�der. Nous avons cr�� les associations sportives des agents de la Protection civile dans les wilayas.
L .S : Comment ?
B.A :
En se r�f�rant � la loi 90-31, relative aux associations, on a constitu� des associations, au nombre de 38 � ce jour, ensuite, il a �t� proc�d� � la cr�ation de l�association nationale qui, elle, oriente celles des wilayas. Les objectifs poursuivis se subdivisent en deux parties, si j�ose dire : une partie des activit�s de ces associations est orient�e vers le corps, c'est-�-dire destin�es directement aux agents sous forme de championnats et autres tournois internes,m�me les sports adapt�s trouvent leur place .La deuxi�me partie est orient�e au sport de performance proprement dit. Nous avons, autour des sections sportives, � l�instar de l�athl�tisme, l�halt�rophilie, le judo et la boxe, dot� de moyens et de personnels qualifi�s et avons atteint des places de leaders. Ces disciplines jouent d�j� les premiers r�les dans leur championnat respectif.
L.S. : Donc, si on a bien compris vous avez atteint vos objectifs ?
B.A. :
Absolument pas. Le sport �tant une dynamique variable, donc en perp�tuel changement. Il devient quasi difficile d�admettre cette r�ussite. Disons que relativement, on a atteint une partie de nos objectifs.
L.S. : Vous avez relativis� la r�ussite que d�aucuns qualifient de spectaculaire, car r�alis�e en un laps de temps vraiment court, pourquoi cette modestie ?
B.A. :
Non, ce n�est pas le cas. Nous consid�rons qu�il reste un long chemin � parcourir. Nous voulons occuper les premi�res places des championnats que nous disputerons. Nous comptons �largir les bases de nos pratiquants pour que le sport soit � la port�e de tous nos agents. Vous conviendrez que tous ces objectifs ne sont pas ais�s � concr�tiser.
L.S. : Pour que de tels objectifs soient atteints, les moyens suivent -ils ?
B.A. :
Comme je l�ai dit tout au d�but, la volont� y est, puisque c�est � travers le premier responsable qu�elle s�exprime. Quant aux moyens, disons que pour le moment, ils suivent et sont disponibles dans des proportions suffisantes et ce, selon les besoins des disciplines. Aussi, la Protection civile offre des commodit�s aux athl�tes pour se pr�parer soigneusement tout en �tant bien h�berg�s et bien nourris, gr�ce aux unit�s r�parties sur le territoire national.
L.S. : A quoi est d� l�engouement constat� aupr�s des jeunes sportifs � int�grer votre association ?
B.A. :
Il est vrai que nombreux sont les jeunes sportifs venus d�autres clubs qui �mettent le v�u de porter nos couleurs. Cela est d� � deux principaux facteurs, � savoir le s�rieux qui caract�rise notre travail et surtout aux avantages que nous offrons. Sur ce point, il est utile de pr�ciser que la Protection civile offre aux athl�tes les plus performants la possibilit� d�int�grer le corps. Ceci dit, c�est une possibilit� de stabilit� socioprofessionnelle qui leur est offerte. Et c�est une aubaine que de nombreux jeunes ont saisi.
L .S : Votre association, et gr�ce aux r�sultats qu�elle a obtenus, jouit d�une notori�t� quasi �tablie, comment cette derni�re se traduit sur le terrain ?
B.A. :
Nous disposons d��l�ments dans diff�rentes �quipes nationales en athl�tisme, en halt�rophilie et en boxe qui sont des m�daill�s sur le plan international, en sus des titres nationaux qu�ils raflent. Bien entendu, ces r�sultats nous permettent d��tre membres dans diff�rentes AG des f�d�rations. Ceci �tant, nous sommes partie int�grante du mouvement sportif national que nous travaillons humblement pour accro�tre sa base qualitativement surtout�
L.S. : Ceci est votre contribution sur le plan national. Qu�en est-il de vos perspectives sur le plan mondial ?
B.A. :
Sachez qu�il existe sur le plan mondial une f�d�ration des policiers et des pompiers (Word Police and Fire Federation). Cette f�d�ration organise des championnats mondiaux et autres jeux au profit des policiers et pompiers du monde. C�est comme le CISM pour les militaires. Nous voulons participer � ces jeux maintenant que nous disposons d��l�ments � m�me de relever les d�fis qui se pr�sentent.
L.S. : Et pourquoi vous ne l�avez pas fait auparavant ?
B.A. :
Comme je viens de le dire, avant nous n�avions pas d�athl�tes rod�s au haut niveau. Maintenant que ces potentialit�s existent, le challenge peut d�sormais �tre engag�. Aussi, il faut pr�ciser qu�au niveau national, la f�d�ration des agents de la Protection civile et m�me celles des policiers n�existe pas. C�est pourquoi je voudrais saisir cette occasion pour attirer l�attention des pouvoirs publics, le MJS notamment, sur la n�cessit� de codifier la cr�ation de la f�d�ration sportive des corps constitu�s, surtout qu�� pr�sent, il existe au sein de la police, des douanes et de la Protection civile des associations sportives� Une fois la f�d�ration cr��e, un championnat similaire � celui des militaires pourra �tre envisag�. Cela ne pourra qu�apporter un plus au sport national dans ses diff�rentes composantes. Et sur le plan mondial, on pourra s�affilier � la f�d�ration mondiale et participer � ses championnats et jeux mondiaux.
L.S. : Continuer � vous poser des questions est vraiment un plaisir, tellement la d�couverte du monde sportif des agents de la Protection civile constitue un fait nouveau pour nous, mais il faut conclure. Alors, votre dernier mot ?
B.A. :
D�abord, c�est un plaisir pour moi de vous parler de ce que nous faisons au sein de la Protection civile pour la promotion du sport. Sinc�rement, nous avons en la personne du DG de la Protection civile un homme qui �uvre pour la r�ussite du sport. La confiance qu�il a plac�e en nous et notre exp�rience, modeste soit-elle, ainsi que les efforts d�sint�ress�s de tous les agents et officiers qui gravitent autour du sport sont le v�ritable secret de cette r�ussite qui ne pourra d�sormais s�arr�ter en si bon chemin.
Entretien r�alis� par M. S. B.

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