Actualit�s : Le FIS rappel� au front !

La campagne �lectorale sur le r�f�rendum de demain jeudi sur le �projet de charte pour la paix et la r�conciliation nationale� s�ach�ve comme elle a commenc� : dans la confusion g�n�rale. Et � seulement vingt-quatre heures du scrutin, nul ou fort peu nombreux ceux qui peuvent r�ellement �lire� un texte et la d�marche politique qu�il sugg�re.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Jamais, en effet, un projet politique n�aura �t� aussi confus. C�est d�autant plus insaisissable comme d�marche d�ensemble, que trois hauts responsables du pays multiplient les d�clarations les plus contradictoires � ce propos. Bien entendu, et pour mieux simplifier les choses, il s�agit, en substance, � travers ce texte, du traitement de deux probl�mes indissociables. D�abord, les mesures concernant les terroristes, puis la place du FIS. A ce propos, et si Bouteflika assurait, durant les dix meetings qu�il avait anim�s, qu�il �tait exclu toute �ventualit� de recours � �l�amnistie g�n�rale� de m�me qu�il ne permettrait jamais un retour � l�an 1991 et donc le retour du FIS, Belkhadem soutient tout le contraire ! �Rien n�emp�che les dirigeants du FIS d�exercer de la politique (�) D�ailleurs, moi-m�me je suis en contact permanent avec Anouar Heddam.� Ce, alors m�me que Bouteflika affirmait publiquement que �ces gensl� (les �l�ments du FIS, ndlr) ne pourront d�sormais exercer de la politique, sous quelque forme que ce soit�! Homme de main de Abdelaziz Bouteflika, Belkhadem n�entreprend rien, absolument rien, de son propre chef. A plus forte raison s�agissant de questions aussi sensibles, l�on imagine mal Belkhadem se permettre de contredire son mentor. Entre ces deux responsables, l�on retrouve le chef du gouvernement, qui, lui, repr�sente l�autre grand clan au pouvoir � propos duquel Bouteflika lan�ait, � partir de S�tif :�Il y a des gens au sein m�me du pouvoir qui sont contre la r�conciliation�! Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem, secr�taire g�n�ral du RND pour le premier et du FLN pour le second, s�adonnent � une v�ritable guerre politicom�diatique que la campagne r�f�rendaire a accentu�e. A propos du FIS, ces deux hommes , �galement titulaires, l�un du poste de chef du gouvernement, l�autre de celui de ministre d�Etat, repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique, campent sur des positions diam�tralement oppos�es ! Qui dit vrai ? Qui ment ? Difficile de r�pondre avec pr�cision. Surtout lorsque, au cours m�me de la campagne, les �l�ments du FIS, tant �politiques� que terroristes, animent des meetings avec le soutien de l�Etat, un Bena�cha, sinistre �mir sanguinaire tr�viste, assiste au meeting du pr�sident de la R�publique au moment o� les d�mocrates sont carr�ment interdits de parole. Bouteflika, qui n�a pu imposer son projet initial portant �amnistie g�n�rale�, cherche-t-il � faire diversion ? L�attitude de Belkhadem, ainsi que la m�morable �gr�ce amnistiante� du 12 janvier 2000, qui a frapp� de nullit� la loi sur la concorde civile, plaident bien cette th�se�
K. A.

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