Le 10e Salon international du livre d'Alger rouvrira ses portes demain matin pour les refermer le soir, et ce, jusqu�� la prochaine �dition. Les exposants ont une journ�e devant eux pour faire le plein. En effet, en raison du r�f�rendum pour la charte et la r�conciliation nationale, la dixi�me �dition du Sila a �t� �court�e. D�s l'annonce de la nouvelle, les exposants ont fait part de leur m�contentement.
En d�pit des assurances qui leur ont �t� donn�es par les autorit�s, � savoir leur remboursement, les exposants n�ont affich� aucune satisfaction. �Cela ne va m�me pas couvrir les frais de la location du stand�, a indiqu� l�un d�eux qui pr�f�re garder l�anonymat. Concernant le remboursement, notre interlocuteur a d�clar� que les autorit�s leur ont promis une indemnit� de 20% de la totalit� de la facture. Comment cela se fera-til ? �Jusqu�� pr�sent, nous n�en avons aucune id�e�, ajoute notre interlocuteur. De toutes les mani�res, les exposants sont unanimes : quel que soit le remboursement, les recettes qui pourraient �tre r�g�n�r�es de ces deux journ�es perdues ne seront jamais recouvertes. A noter que le montant de la location d�un stand est � 3 000 DA le m�tre carr�, pour les �diteurs nationaux. Tandis que pour les �trangers, le montant est de 90 dollars pour la m�me superficie. A souligner que le stand le plus petit est de 9 m2, cela co�te dans les 25 000 DA. En outre, d�habitude, c�est durant les deux derni�res journ�es que le Salon enregistre le plus haut taux d�affluence. Les amoureux du livre se d�p�chent durant ces deux journ�es (jeudi et vendredi) pour faire le plein, profitant notamment des remises et des tarifs souvent abordables. Toutefois, les organisateurs du 10e Sila ont d�cid� que le Salon restera ouvert jusqu�� 22h. Une initiative louable, croit-on savoir. Cependant, m�me avec cette mesure, les exposants se montrent sceptiques. �Certes, on remarqu� une certaine affluence, mais cela ne dure que jusqu�aux environs de 21h et la foire redevient de nouveau un lieu d�sert�, a soulign� le responsable du stand Dar El Kitab al Arabi. Les exposants n'ont de cesse de parler des pertes consid�rables qui seront engendr�es par cette mesure. Laquelle mesure n'est, en effet, que la goutte qui a fait d�border le vase. En fait, d�s le premier jour du Salon, les participants se sont vus confront�s � une panoplie de probl�mes. Les uns se plaignent des pots-de-vin exig�s par certains agents douaniers sans scrupules afin de faire sortir leurs marchandise de l'a�roport. Les autres rousp�tent contre la mauvaise organisation de la pr�sente �dition. Mais s'agit-il seulement de cette �dition ? Certainement pas. Les �ditions pr�c�dentes n�avaient pas atteint l'objectif escompt�. Les uns sont all�s loin dans leur analyse : est-ce une foire ou un salon du livre ? Ce n�est ni l�un ni l�autre, c�est un grand march�. �Esp�rons qu�un jour l�Alg�rie organisera un Salon du livre digne de ce nom�, se contente de dire un visiteur.
Hakim C.

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