�Je d�die cette r�compense au libraire inconnu de la rue Michelet. Un libraire, dont je ne me rappelle pas le visage et dont j�ignore le nom. Mais qui, lorsque j��tais enfant et au moment d�acheter nos fournitures scolaires chaque ann�e, il ne nous faisait pas payer�� Maissa Bey, cette dame de la litt�rature, cette femme engag�e, � la verve puissante, aux mots tranchants, a �t� r�compens�e meilleur auteur par les libraires alg�riens.

Mardi dernier � la salle El Djaza�r, Safex, �diteurs, hommes et femmes de lettres� �taient pr�sents pour c�l�brer celle qui a �t� choisie pour la troisi�me �dition du prix libraire. Un prix qui, un an auparavant, avait �t� octroy� et � juste titre au d�funt Djamel Amrani. Sans artifices, Maissa Bey nous rappelle, dans son combat au quotidien, la n�cessit� de propager la lecture et de semer profond�ment la culture. Elle s�est acharn�e depuis longtemps � faire valoir l�existence d�une biblioth�que � Sidi-Bel- Abb�s. Et son opini�tret� a port� ses fruits puisque la biblioth�que tant esp�r�e par les Bels-Abb�siens va ouvrir ses portes dans un mois. Comment remercier Maissa Bey si ce n�est qu�avec la reconnaissance enfin de la port�e de sa plume. Il �tait temps , puisque de m�moire, Maissa Bey au d�but de son long parcours n�avait pas trouv� d��diteurs alg�riens et c�est ainsi qu�elle est naturellement retourn�e de l�autre c�t� de la M�diterran�e. La France lui a ouvert les bras � travers les �ditions de l�Aube, et les �ditions Barzakh ont accept� de la co�diter en Alg�rie ; heureusement pour ses lecteurs.
Sam H.

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