Actualit�s : CHARTE POUR LA PAIX ET LA R�CONCILIATION NATIONALE
La hantise de l�abstention


Aujourd�hui on ne devrait pas aller voter en Kabylie o� une gr�ve g�n�rale a �t� d�cr�t�e � l�appel du mouvement citoyen des arouch. Il en sera de m�me � travers le territoire national pour les militants du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie, RCD, qui voient en ce texte �un d�ni de justice et de v�rit�, car il �vacue tout ce que le combat pour les droits de l�homme impose d�sormais � tous les pouvoirs�.
Sa�d Sadi affirme que ce projet de charte est �un brouillon pour une Constitution qui consacrerait le pouvoir absolu�. �Un pouvoir fantasque�, souligne son �protagoniste� du Front des forces socialistes, FFS, qui appelle au boycott de ce r�f�rendum �qui n�a rien � voir avec la paix et la r�conciliation� mais voulu pour �pl�bisciter Bouteflika�, par un texte �r�visionniste, ind�cent et extravagant�. Un texte que le FFS rejette tout comme le MDS, qui, par la voix de son secr�taire g�n�ral, appelle � faire �barrage � la charte de Bouteflika�. Une position qui a vu plusieurs militants de ces deux partis interpell�s par la police et mis sous contr�le judiciaire pour avoir men� campagne pour le rejet. Plus discr�tes, certaines associations des victimes du terrorisme, celles des disparus qui ont refus� �la compromission� travaillent pour �le non�. Elles le font discr�tement de peur que l�opprobre ne s�abat sur elles ou tout simplement parce que n�ayant pas eu l�occasion de l�exprimer car �les partisans du oui� ont eu le droit d�organiser des meetings et d�acc�der aux m�dias lourds herm�tiquement ferm�s pour les autres. Le Parti socialiste des travailleurs, PST, n�a eu d�autres alternatives que de recourir � un communiqu� pour appeler au boycott de ce r�f�rendum pour ne pas participer �au simulacre d�une consultation populaire�. Alors que toute voix discordante �tait imm�diatement �touff�e, les portevoix du projet du chef de l�Etat ont eu tous les moyens pour pr�cher �la moussalaha� et � travers le territoire national et via tous les m�dias lourds. Les Alg�riens ont-ils vraiment �t� attentifs � tous les discours prononc�s lors des meetings et toutes les manifestations organis�es lors de la campagne �explicative� de la charte de Abdelaziz Bouteflika ? Vont-ils r�pondre au chant des sir�nes ? Difficile de le savoir en l�absence d�outils de sondage efficaces et fiables. Ce qui est, en revanche, certain, c�est que quelque part on craint que les Alg�riens, qui ne croient plus en rien, boudent l�urne. Abdelaziz Belkhadem, ministre d�Etat, secr�taire g�n�ral du FLN, n�avait-il pas reconnu sur les ondes de la cha�ne nationale que le but de la campagne r�f�rendaire n��tait pas d�amener les Alg�riens � voter oui, mais � les convaincre � ne pas s�abstenir. Une crainte que n�ont pas manqu� d�exprimer ceux qui sont partis battre campagne pour que les Alg�riens aillent voter �oui� et massivement pour un projet qui absout, et d�finitivement, les responsables de la mort de 150 mille Alg�riens. Les partis de la coalition pr�sidentielles et leurs appendices, les repr�sentants d�associations et les opportunistes n�ont cess�, au cours de toute cette campagne � sens unique, de vanter les vertus �du pardon et de son initiateur� allant jusqu'� maudire ceux qui osent rejeter cette charte qui d�douane, pour paraphraser le secr�taire g�n�ral du MDS, �l�islamisme politique criminel�. M�me les ministres se sont transform�s en muftis. En s�adressant aux agriculteurs, Sa�d Barkat est all� jusqu'� �maudire� ceux qui sont contre la charte. Djamel Ould Abbes, ministre de la Solidarit� nationale, lui, franchit le seuil de l�intol�rance en qualifiant �de fous� ceux qui s�y opposent� Un autre doutera de leur identit�, et de leur nationalisme� L�insulte est devenue l�argument de ceux qui sont all�s exhorter les Alg�riens d�aller voter
Sa�da Azzouz

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