R�gions Centre : TIZI-OUZOU/MAKOUDA
Cours d�alphab�tisation


Le petit village Icharaouien, haut perch� sur les collines de la commune de Makouda, dispense depuis le 1er octobre 2002 des cours de remise � niveau pour une classe de victimes du syst�me �ducatif qui commencent � d�chirer le voile noir de leur analphab�tisme. Et ce, gr�ce � un jeune b�n�vole du village et non moins �l�ment de la Protection civile qui a eu la louable initiative de lancer le programme au profit de jeunes filles et femmes au foyer du village avec l�aide d�une enseignante qui a eu la chance de na�tre sous un ciel mieux �clair�.
Mais pour arriver � �crire la premi�re phrase sur la feuille de contreplaqu� scell�e sur le mur d�un garage grossi�rement fini et qui fait office de tableau de fortune, beaucoup d��cueils ont �t� d�pass�s. Pour commencer, l�initiateur du projet s�est tourn� vers l�instance officielle, � savoir l�acad�mie de Tizi-Ouzou, vers laquelle il a �t� orient� par la direction de l��cole du village, pour demander l�autorisation d�exploiter une salle de classe du groupe scolaire durant les heures creuses. Pour avoir l�accord de l�institution �ducative, il faut accepter le parrainage de l�association d�alphab�tisation officielle Iqr�a et le respect de ses programmes d�enseignement. Ce que les initiateurs de l��uvre de bienfaisance ont rejet� cat�goriquement. C�est dire que le syst�me qui les a priv�s de la scolarit� n�a toujours pas �volu� mais continue encore son travail obscurantiste. L�id�e de ne compter que sur soi a alors germ� dans l�esprit du groupe apr�s cette cinglante r�ponse. Ayant trouv� main-forte de la part de l�association culturelle Azrou Imedyazen, qui a anim� la vie culturelle du village de Tarihant, dans la commune de Boudjima, durant de longues ann�es et r�gl� la question du parrainage, notre homme � sollicit� ensuite le P/APC de sa localit�. Ce dernier, comprenant la situation, a manifest� toute sa disponibilit�. Il a offert ce qu�il avait sous la main. C�est-�-dire une quinzaine de vieilles tables, toutes r�form�es des �coles de la commune que le b�n�vole Idir C. a remis en �tat pour permettre aux 16 femmes et jeunes filles de suivre leurs premi�res le�ons. A signaler, en effet, que leur moyenne d��ge d�passe � peine la vingtaine d�ann�es lors du lancement des cours. Toutes n�ont jamais mis les pieds � l��cole, du fait que celle du village n�a ouvert ses portes que depuis une quinzaine d�ann�es. Un habitant du village saisi par les b�n�voles a accept� de c�der son local pour ce noble usage � un prix symbolique. C�est ainsi que fut contourn� l�obstacle de la classe. Douze heures de cours sont dispens�s chaque semaine contre une modique somme que se partagent l�enseignante et le propri�taire du local. Conscients de leur handicap, �les �l�ves� s�exercent avec une grande application et un grand int�r�t. L�enseignement est essentiellement en fran�ais mais on n�exclut pas d�assurer plus tard des cours de tamazight.
Mohamed Ghernaout

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