Actualit�s : RENTR�E SOCIALE
La tripartite, l�UGTA et la col�re de la base


Le communiqu� commun ayant sanctionn� la derni�re tripartite (gouvernement-UGTA patronat), tenue les 3 et 4 mars 2005, a conclu de la tenue en septembre de la m�me ann�e d�une autre tripartite. Cette derni�re devait trancher d�finitivement sur les questions qui n�ont pas abouti � un consensus entre les trois partenaires, � savoir l�article 87 bis de la loi 90- 11, le code du travail et le pacte �conomique et social.
Pour ce dernier point, il est important de noter que la question du pacte �conomique et social date de 1995. Selon le m�me communiqu�, il a �t� d�cid� de mettre sur pied un comit� directeur compos� du gouvernement, de l�UGTA et des sept organisations patronales priv�es et publiques, qui se r�unira mensuellement pour suivre et faire progresser ce dossier. Un groupe de travail compos� des repr�sentants des trois parties a �t� charg� d��laborer conjointement les �tudes et les projections �conomiques et sociales, et ce, durant la p�riode de mars � mai 2005. La r�daction du projet du pacte national �conomique et social devrait intervenir durant la p�riode du juin � ao�t 2005. Or, l��ch�ance fix�e (septembre 2005) accuse d�j� un retard d�un mois et il n�est pas exclu que ce report soit prorog� de plusieurs autres semaines, voire des mois. Il est vrai que l��ch�ance politique de fin septembre dernier �tait une des principales causes de ce report, mais il n�en demeure pas moins, � en croire une source syndicale, que �le retard accus� pour la tenue de cette tripartite est li� au fait que les parties concern�es n�arrivent toujours pas � d�gager un consensus sur la question de la revalorisation des salaires � travers l�article 87 bis�. Cette situation a eu pour cons�quence directe la mise en veilleuse des travaux du groupe de travail en charge d��laborer le projet du pacte �conomique et social. Mieux, � la lecture de la loi de finances 2006, il ressort nettement que le gouvernement n�a, � aucun moment, fait �tat dans ce projet d�une probable r�vision � la hausse des salaires des fonctionnaires. En somme, cela suppose que l�option de la revalorisation des salaires ne fait pas partie des priorit�s du gouvernement pour l�ann�e 2006, � moins d�un changement pour juin prochain � travers la loi de finances compl�mentaire . Toutefois, tout cela est subordonn� par l�abrogation du 87 bis. Cette situation �d�impasse � n�a pas laiss� indiff�rents les d�l�gu�s syndicaux, tant au niveau du secteur de la Fonction publique que dans le secteur �conomique pour marquer de leurs empreintes �une rentr�e sociale qu�on voulait passer sous silence�. La contestation syndicale enregistr�e ces derniers jours et anim�e par des cadres syndicaux de base, jouissant de �cr�dibilit� � aupr�s des collectifs des travailleurs, est un indice r�v�lateur du profond malaise que traverse la centrale syndicale UGTA. Un malaise qu�un grand nombre d�observateurs n�ont pas h�sit� � consid�rer comme �tant une �cons�quence logique des circonstances qui ont caract�ris� l�avant et l�apr�s 10e congr�s national de l�UGTA�. Pour un grand nombre d�observateurs, ce �bouillonnement� syndical au niveau de la base est plus que jamais porteur �d�id�es r�formistes �, qui ne laisseront pas �indiff�rents les caciques de la Centrale syndicale, d�o� une r�action muscl�e attendue, et ce, dans le seul but de vouloir tuer le f�tus dans l��uf�.
Abder Bettache
youcefabder@hotmail.com

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