Actualit�s : AIR ALG�RIE
La protesta des pilotes


A l�appel du Syndicat des pilotes de ligne alg�riens, SPLA, tous les vols en partance d�Alger, programm�s dans la journ�e d�hier ont �t� retard�s de deux heures sur l�horaire pr�vu de d�part. Une action de protestation men�e par les commandants de bord qui entendent ainsi manifester leur ras-le-bol d�une situation de non-respect de la r�glementation qui perdure et qui, immanquablement, a des incidences sur la s�curit� des �quipages et des passagers.
Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) -�Nous tenons � pr�ciser que nous avons d�cid� de diff�rer les vols de deux heures sur l�horaire fix�, tient � indiquer un syndicaliste qui souligne que les retards qui d�passent cette dur�e sont � imputer � d�autres facteurs tels que la programmation. Une programmation �fantaisiste� qui exploite le pilote, selon un des commandants de bord �gr�viste�qui pr�cise que �le d�brayage� d�cid� hier a �t� d�clench� suite � la suspension de vol lundi dernier de son coll�gue, qui, la semaine derni�re, avait refus� d�assurer le courrier Alger- Damas et retour. Le commandant de bord en question �tait convoqu� hier par la direction des op�rations. �C�est une d�cision arbitraire, il est clair que si l�on n�avait pas d�cid� de cette action de solidarit�, notre coll�gue, et cela s�est d�j� produit, aurait �t� traduit en conseil de discipline pour �tre ensuite arbitrairement licenci�. D�ailleurs, nous assurons une permanence, tous les pilotes m�me ceux qui ne sont pas syndiqu�s sont mobilis�s pour voir comment va se d�rouler le Alger-Damas pr�vu aujourd�hui (hier, ndlr) � 18 heures�, confie un autre pilote. Le courrier Alger-Damas, un vol dont l�amplitude horaire d�passe celle fix�e par la r�glementation, est entre autres �d�passements�, sources du conflit entre les syndicats des pilotes, celui du personnel navigant commercial (PNC) et la direction des op�rations a�riennes et, par-del�, la direction g�n�rale d�Air Alg�rie. Le tout sous le regard discret pour ne pas dire indiff�rent de la Direction de l�aviation civile du d�partement Maghlaoui. Une structure que le SPLA a saisie en 2004 mettant en avant la s�curit� sur ce genre de vols. �Pour toute r�ponse, une lettre de la DAC qui dit que leurs experts vont �tudier le cas et nous r�pondre dans les plus brefs d�lais�, raconte un syndicaliste qui fait remarquer qu�� ce jour aucune suite n�a �t� donn�e � cette correspondance. �Pourtant il suffit qu�il y ait un retard de quelques minutes sur ce vol pour qu�on ne soit plus couverts par le d�cret. Aucune assurance ne peut fonctionner et c�est l��quipage qui est en faute pour non-respect de la r�glementation. On ne doit plus se taire face � l�arbitraire. Un commandant de bord a �t� sanctionn� pour avoir respect� la r�glementation en refusant de voler et d�exposer la vie de son �quipage et celle de ses passagers.� Notre interlocuteur saisit l�occasion pour dire que les pilotes, tout comme les PNC sont exploit�s, �puis�s par un planning de vols qui ne tient pas compte du temps de repos n�cessaire � cette cat�gorie de personnel. Exc�d�, le conseil syndical ouvre une parenth�se �Contrairement � ce qui se raconte, le pilote alg�rien n�est pas bien pay�. Nous l��tions par le pass�, nous ne nous le sommes plus. Nous sommes pay�s comme un ing�nieur, c�est les primes de risques qui font la diff�rence. Nous avons le tiers du salaire d�un pilote marocain et la moiti� de celui d�un pilote tunisien.� Le catalyseur de la protestation : la programmation d�octobre La parenth�se ferm�e, notre interlocuteur revient sur la convention qui lie le pilote � son employeur, une convention � dur�e ind�termin� sign�e en 199, avec une clause qui stipule que l�une des deux parties peut si elle le souhaite d�noncer le protocole d�accord. �En 1991, il �tait question conform�ment � la loi 91/11 d�un statut du pilote, nous sommes en 2005 et on attend toujours.� Pour ce pilote qui rappelle qu�il fait partie des pilotes qui ont refus� de quitter le pays lors de la d�cennie noire pour pallier l�embargo des compagnies �trang�res, l�attitude de la direction g�n�rale frise la provocation. En mai dernier, une rencontre entre les partenaires sociaux et la direction en vue �d�examiner le d�cret relatif � la dur�e de travail au titre du r�gime sp�cifique du travail�, une rencontre, la ixi�me du genre depuis f�vrier 2005, qui a abouti � un blocus. �Nous avions alors d�cid� de suspendre les n�gociations, de travailler normalement pour ne pas perturber la saison estivale, et la compagnie devait reprendre le dialogue le 15 septembre. Le 28 du mois dernier, la direction nous programme la probl�matique destination Damas. Et pour couronner le tout, non seulement elle refuse des cong�s � un personnel �puis� par les rotations de l��t�, mais elle confectionne un programme des plus contraignants pour le mois d�octobre. Violant ainsi toutes les r�glementations en vigueur. �Le conseil syndical du SPLA affirme que les pilotes, marqu�s par les catastrophes a�riennes de l��t� et le crash de Tamanrasset, sont, cette fois-ci, d�cid�s � en d�coudre. Le �d�brayage� d�hier n�est que la premi�re action de toute une s�rie si l�administration campe sur ses positions. Pour rappel, les PNC avait, la semaine derni�re, initi� une protestation � l�a�roport Houari- Boumediene
S. A.

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