Actualités : APRÈS LE GEL DE LEUR GRÈVE PAR LA JUSTICE
Les vétérinaires menacent de récidiver


Le débrayage des vétérinaires entamé dimanche dernier et programmé sur trois jours a pris fin hier, mardi. La décision a été prise par le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de la Fonction publique (SNVFAP), qui, dans la matinée d'hier, a organisé un sit-in de quelques instants au sein de l'Institut national de la médecine vétérinaire (INMV) d'El Harrach.
Institut où devrait se dérouler ce matin une conférence de presse qu'animera le secrétaire général du SNVFAP au siège du syndicat pour revenir sur la genèse de cette grève écourtée d'un jour et les raisons qui ont amené les vétérinaires à recourir au débrayage. “Nous avons décidé de surseoir à la grève pour éviter le pourrissement. Par sagesse, nous avons demandé à nos adhérents à travers tout le territoire national de reprendre la travail”, nous a indiqué hier le Dr Kaddour Hachemi Karim qui fait état du télex que le département de Saïd Barkat a envoyé aux 48 directions de l'agriculture de wilaya pour les informer de la décision de la cour d'Alger de geler la grève des vétérinaires. Pour rappel, le ministère de l'Agriculture, qui avait introduit un référé, a rendu publique la décision en rappelant que les “revendications des vétérinaires portant revalorisation du statut du vétérinaire dépend de l'adoption du statut de la Fonction publique”. Un argument que le secrétaire général du syndicat des vétérinaires réfute. “Nous n'avons pas parlé de changement de statut, mais de régime indemnitaire.” Le Dr Kaddour tient également à préciser que “jusque-là (hier aprèsmidi ), la décision de justice de geler la grève n'a pas encore été notifiée”. Il ajoute que dès qu'elle le sera, les avocats du syndicat feront appel, auparavant il nous aura précisé que la décision de la cour d'Alger qui a siégé en référé a été rendue en leur absence. “Nous n'avons pas présenté nos arguments. Je rappelle que la justice a décidé du gel de la grève, à aucun moment elle n'a dit qu'elle était illégale.” Pour rappel, le SNVFAP avait déposé un préavis de huit jours pour grève nationale les 9,10 et 11 octobre 2005. La semaine s'était écoulée sans que le ministère de tutelle, celui de l'Agriculture, se manifeste pour engager un dialogue. Un silence qui motive un peu plus les vétérinaires qui entendent tout faire pour que leur situation socioprofessionnelle s'améliore. Il faut savoir qu'un vétérinaire touche approximativement un salaire mensuel de 14 mille dinars.
Saïda Azzouz



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