Actualit�s : HAUSSE DES SALAIRES
Le FMI dit non


Le Fonds mon�taire international (FMI) est hostile � une augmentation des salaires dans notre pays. En fait, l�institution financi�re internationale conditionne toute augmentation des salaires par l�existence d�une croissance hors hydrocarbures, au demeurant faible dans notre pays.
C�est le constat �tabli par la mission du FMI, dirig�e par J. Erik J. de. Vrijer et qui a s�journ� � Alger depuis le 1er octobre, au titre de l�article 4 des statuts du Fonds qui pr�voit des discussions annuelles avec les autorit�s et institutions mon�taires et financi�res des pays membres. Selon J. Erik J. de. Vrijer qui a anim� hier � l�h�tel El-Aurrassi une conf�rence de presse, dans un contexte d�ouverture de plus en plus av�r�e de l�Alg�rie � la concurrence ext�rieure, la hausse des salaires doit �tre limit�e � un niveau supportable et acceptable pour l��conomie nationale dont la croissance est essentiellement tir�e par les hydrocarbures. Ce faisant, le FMI insiste tant sur l�am�lioration de la productivit� et de la comp�titivit� des entreprises, par une mise � niveau efficiente et � m�me de compenser les effets imm�diats n�gatifs de cette ouverture, que sur la mise en place d��une politique salariale qui prenne en compte les effets de ces augmentations sur notre �conomie�. Cela �tant, les experts du FMI tout en constatant que �les d�veloppements �conomiques en Alg�rie s�annoncent tr�s favorables� et que �les opportunit�s existent pour aller de l�avant�, n�ont pas manqu� de recommander � nos autorit�s �une utilisation plus graduelle et �tal�e sur toute la p�riode 2005-2009 des nouveaux projets d�investissements inscrits dans la loi de finances 2006�. Soit, le FMI d�appeler � �ne pas aller trop vite dans l�ex�cution de ce programme� afin de �ne pas compromettre la qualit� de ces d�penses et de limiter l�impact sur l�inflation� et en veillant � garantir des capacit�s d�absorption. Ce faisant, le FMI recommande � l�Alg�rie �d�aller de l�avant dans les meilleurs d�lais�, dans la r�forme bancaire et financi�re. Une r�forme �prioritaire� en termes de renforcement de la supervision bancaire et de respect des r�gles prudentielles de la Banque d�Alg�rie, d�assainissement de la relation financi�re entre les banques et les entreprises publiques et m�me priv�es (par rapport � la question des cr�ances non performantes), ainsi que de privatisation des banques publiques cibl�e � des banques de r�putation av�r�e. Mais aussi, le FMI d�appeler �� assurer la libert� totale de la convertibilit� courante du dinar� en am�liorant l�actuel syst�me de change, �liminer les distorsions en mati�re fiscale pour les investisseurs et r�duire les charges patronales et le poids de la fiscalit� sur les investisseurs essentiellement priv�s. En outre, le FMI sugg�re de transformer l�actuel Fonds de r�gulation des recettes en un Fonds d��pargne pour le futur, en vue de canaliser l�exc�dent important de recettes g�n�r�es par les hydrocarbures et de l�utiliser pour le financement des programmes de d�veloppement social et �conomique. En fait, le FMI, qui juge opportun de maintenir le prix de r�f�rence de 19 dollars le baril, �une ancre et un acquis pour l�Alg�rie�, dans le cadrage budg�taire et pour le financement des d�ficits budg�taires, en appelle � mettre en place une politique efficiente de d�penses soutenables � long terme en mati�re de gestion des recettes provenant des hydrocarbures.
Ch�rif Bennaceur

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