La femme alg�rienne dont on se rappelle l�existence qu�� l�occasion de certaines journ�es qui lui sont consacr�es, telles le 8 Mars ou celle de la sage-femme, est toujours confin�e dans certains m�tiers qui lui sont traditionnellement r�serv�s.
En effet, l�exposition organis�e, hier, pour marquer la Journ�e mondiale de l�alimentation et la Journ�e nationale de la femme rurale par la Chambre d�agriculture dans la grande salle de la DSA � Annaba, n�a pas d�rog� � la r�gle puisqu�on n�y a vu des femmes en habit traditionnel entour�es de produits du terroir que ces m�mes femmes ont con�u et r�alis�s : gandouras, voiles, poterie, palettes et fromages, miel, beurre et autres �chakhchoukha� maison. Le wali de Annaba, venu visiter l�exposition, s�est longuement entretenu avec ces femmes de l�Alg�rie profonde. Il a tenu � les informer lui-m�me du programme de d�veloppement rural con�u par le minist�re de l�Agriculture. Une allocution a �t� prononc�e par le commis de l�Etat en pr�sence d�une cinquantaine de repr�sentantes d�une dizaine d�associations qui lui ont expos� des probl�mes li�s � leur mission. La femme rurale � Annaba est l�une des plus actives et des plus dynamiques en mati�re d�agriculture. Premier soutien de l�homme, elle l�aide dans les travaux des champs, les labours, les semailles ou encore le ramassage de tomates en �t�, la cueillette d�olives ou des fruits et l�gumes saisonniers, le nettoyage des bergeries, etc. Mais il faut avouer qu�elle n�est pas r�compens�e en retour. il n�y a jamais eu de comices agricoles ou de salon de l�agriculture digne de ce nom o� l�on a r�compens� des femmes qui ont pass� leur vie � lutter, et � affronter les dures conditions de la nature et les vicissitudes de la vie. Peut-�tre que les nouvelles dispositions �labor�es par le minist�re de l�Agriculture la sortiront de l�orni�re et lui permettront de respirer un peu le temps d�une g�n�ration ou deux. Ce ne serait que justice.
M. Rahmani

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