Tizi n��tait pas tr�s loin d�exploser. La foudre Allaoua �tait pass�e par l�. Depuis tr�s longtemps, le p�rim�tre de la Maison de la culture de Tizi- Ouzou n�avait pas connu une aussi grande agitation. Il a fallu mobiliser des dizaines de policiers pour contenir toute la foule amass�e aux abords de la Maison de la culture, trop exigu� pour contenir tous les fans.
On ne peut plus, la d�ferlante Allaoua est d�j� l�, elle emballe tout sur son passage, des jeunes filles go�tent d�j� � la sauce Allaoua, des jeunes gar�ons �lectrocut�s ne r�sistent plus au voltage maximal de Triciti. La salle, surchauff�e attend d�j� son ouragan. Allaoua d�boule sur sc�ne, l�ger, fringu� tout en noir. Il sent que quelque chose se passe avec la foule qui se sente comme dans un club. Une foule aveugl�e par le succ�s du nouveau crooner de la folkabyle. Allaoua a vite fait d�enfoncer le clou de cette super ambiance, apr�s ses deux chansons qu�il a d�di�es aux malades, aux mamans et �... Matoub. Il encha�ne Triciti, tube phare de son dernier opus estival, Dayen dayen, Lynda� La salle debout s�enflamme et se jette dans le pur bonheur surchauff� de cette belle soir�e ramadhanesque. Alloua danse, fait bouger ses musiciens, exige des youyous, Alloua �tait le gar�on ch�ri ce lundi soir. �Une v�ritable b�te de sc�ne�, me confie une jeune demoiselle, �incapable de r�sister � cette ambiance d�enfer�. Comme elle, le public, pr�t � gagner la matinale, �tait aux anges. Allaoua a prouv� qu�il pouvait �tre au podium de la chanson folk, il aime la sc�ne. Sa voix et sa musique hyperm�lodiques et gracieuses se teintent aussi d�accents m�lancoliques. Son succ�s actuel est l�aboutissement d'un r�ve entam� lorsqu'il avait 12 ans. Comme lui, son r�pertoire est charmant et sans pr�tention. La meilleure mani�re de l�aborder reste toutefois la sc�ne. Allaoua aime sourire b�atement entre deux chansons en tricotant un son folk-yal qui ne laisserait insensible qu'un c�ur de bronze.
J. L.-Hassani

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