Actualit�s : �LECTIONS LOCALES PARTIELLES EN KABYLIE
La campagne s�est d�j� �branl�e


La Kabylie, �prouv�e comme ne l�a jamais �t� une autre r�gion d�Alg�rie, par l��meute et la r�pression, suite aux �v�nements tragiques du �Printemps noir�, s�appr�te � vivre singuli�rement un mini-processus �lectoral. Les �lections locales partielles du 24 novembre prochain, qui, au-del� des listes ind�pendantes, enregistrent une participation partisane cons�quente, consacreront-elles la r�habilitation de la politique dans la r�gion ? Les partis y ambitionnent. Ils aff�tent leurs armes pour cette comp�tition � enjeux multiples.
Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - La dur�e consid�rablement r�duite des mandats �lectoraux ne diminue en rien de l�enthousiasme des comp�titeurs. La campagne �lectorale qui s�ouvrira officiellement le 3 novembre prochain sera vraisemblablement tr�s anim�e. Les partis politiques s�y pr�parent assid�ment. La pr�campagne �lectorale est, pour certains, meubl�e comme il se doit. �Les pr�paratifs battent leur plein. Au chef-lieu de la wilaya, nous organisons et animons depuis plusieurs jours des rencontres-d�bats autour des th�mes cibl�s avec les citoyens�, a soulign� le premier vice-pr�sident du RCD, Djamel Fardjallah, qui, par ailleurs, supervise et coordonne la campagne �lectorale pour la wilaya de B�ja�a. Le parti de Sa�d Sadi, qui, pour le g�n�rique de sa campagne, a choisi de reprendre son vieux slogan �le courage de dire, la force d�agir�, se dit �galement fin pr�t dans la wilaya de Tizi- Ouzou. �Nous avons �labor� un programme et un calendrier de campagne. Il y aura un travail de proximit� qui sera men� � la fois par les membres du conseil communal et les candidats en lice. Une autre phase de la campagne verra, elle, l�implication des cadres du bureau r�gional, du secr�tariat national ainsi que l�ex�cutif�, a affirm� de son c�t� le pr�sident du bureau r�gional du RCD � Tizi- Ouzou, Boussa�d Boudiaf. Ce dernier n�a pas manqu� l�occasion de vilipender l�administration qu�il accuse d�un parti-pris en faveur d�autres formations politiques. �Nous avons des informations sur la partialit� de l�administration. Pour l�exemple, dans la commune d�Akbil, � A�n-El- Hammam, le FLN s�est permis de d�poser sa liste de candidatures le 17 octobre dernier�, a accus� M. Boudiaf. Qu�en est-il de l�appel qu�il a lui-m�me lanc� pour un vote au profit du FFS l� o� son parti, le RCD, ne pr�sente pas de listes ? Il le maintient. Il d�plore toutefois qu�il n�y ait pas eu de r�ciprocit�. �Nous maintenons notre appel. Il est �minemment politique. Il proc�de de notre volont� d�asseoir une convergence d�mocratique�, a-t-il dit. Au Front des forces socialistes, on ne semble pas anim� d�une volont� de r�ciprocit� en la mati�re. Pour le charg� de l�information et la communication au sein de la formation de Hocine A�t Ahmed, Karim Tabou, l�initiative du RCD s�apparente � une approche �lectoraliste et, du fait, ne sied pas � la perception du FFS. �Nous privil�gions les approches politiques. Or, en la mati�re, on est loin de la convergence. De m�me que sont diff�rentes nos lectures des �v�nements. Au niveau politique, les choses ne sont pas si simples. Aussi, nous avons choisi d��laborer nos propres listes de candidatures�, a r�torqu� M. Tabou. Pour ce qui est de la campagne �lectorale, le charg� de communication au FFS dit que l�effort sera concentr� dans les wilayas de Tizi- Ouzou et B�ja�a. �La campagne se d�roulera sur trois niveaux. Le secr�tariat national s�impliquera au niveau des da�ras. Les communes seront du ressort des f�d�raux, les sections et les candidats eux-m�mes qui accompliront aussi un travail de proximit� dans les villages�, a indiqu� M. Tabou. Slogan de campagne ? �Pour une r�elle repr�sentation politique et sociale� et �cr�dibles et solidaires�. Le Front des forces socialistes, qui avait paris part aux �lections locales de 2002, compte, � travers sa participation pr�sente, r�ussir le pari de r�habiliter le politique. �Le mandat est certes de courte dur�e et si nous postulons � l�assumer c�est pour accomplir aussi un travail politique. Nous allons r�habiliter le politique et faire barrage aux client�les du pouvoir central qui tentent d�usurper une repr�sentation de la r�gion. La Kabylie, faut-il le souligner, est mise sous le m�me r�gime que l�Irak. L�-bas c�est �p�trole contre nourriture�, en Kabylie c�est �RND-FLN contre projet de d�veloppement�, a ajout� encore M. Tabou. Ce dernier a d�nonc�, � son tour, l�administration qu�il accuse �galement de parti-pris. �Nous avons observ� la complicit� de l�administration, son parti-pris flagrant en faveur du FLN et du RND. Elle a mis � leur disposition tous les moyens et, plus grave encore, leur a prolong� les d�lais pour le d�p�t de leurs listes. Le traficotage des listes se poursuit encore aujourd�hui. A titre d�exemple, le FLN, qui a fait toute une campagne m�diatique autour de sa pr�sence dans l�ensemble des communes de Tizi-Ouzou, n�en avait pas en r�alit� d�pos� autant au dernier jour de d�p�t des dossiers. Ceci alors que l�arbitraire administratif a s�vi contre nous � Khenchela, notamment, o� l�administration a refus� d�accepter notre liste. Elle ne nous a m�me pas laiss�s la d�poser�, a-t-il encore accus�. Le Front de lib�ration nationale, qui esp�re une perc�e en Kabylie, se dit, pour sa part, serein mais surtout fin pr�t pour la comp�tition. Son charg� de la communication, M.Bouhadja, a affirm� que �le programme est finalis�, ainsi que le discours de campagne. Le parti travaille � pr�sent � impliquer des personnalit�s de la r�gion dans le travail de proximit� qui sera men� durant la campagne�. Le responsable du FLN a indiqu� par ailleurs que la campagne sera marqu�e par l�implication de certains ministres. L�instance ex�cutive du parti devra, quant � elle, se r�unir au courant de la semaine prochaine. Au menu de la r�union, les �lections locales partielles.
S. A. I.

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