Actualit�s : D�claration du Comit� Benchicou pour les libert�s

Au moment o� le peuple alg�rien comm�more le 51e anniversaire du d�clenchement de la lutte de Lib�ration, un des dignes h�ritiers de l'Alg�rie r�volutionnaire continue de souffrir en prison. En effet, la d�cision de jeter Mohamed Benchicou en prison se voulait � l'origine un acte de revanche et de normalisation.
Par l'emprisonnement du directeur du Matin, le pouvoir entendait ch�tier ceux qui s'�taient oppos�s � la reconduction de Bouteflika et du m�me coup inaugurer le cycle de mise au pas de contre-pouvoirs, cycle qui devait aboutir � la confiscation de libert�s arrach�es au prix de lourds sacrifices consentis par des g�n�rations d'Alg�riens depuis Novembre 1954 : libert� d'expression, libert� de pens�e, de regroupement, pluralisme... autant de droits permis par l'ind�pendance et consolid�s par les luttes populaires ult�rieures � le Printemps berb�re, Octobre 88, la r�sistance au terrorisme int�griste et le Printemps noir 2001. A l'heure o� le peuple alg�rien c�l�bre le 51e anniversaire du d�clenchement de la lutte pour l'Ind�pendance, il n'est pas inutile de rappeler que le combat pour la dignit� et la libert� n'est pas fini et que le calvaire de Mohamed Benchicou n'en est qu'un des douloureux �pisodes. Aujourd'hui, apr�s 17 mois d'incarc�ration, le maintien de Mohamed Benchicou en prison devient, audel� de ce qui a pr�c�d�, une d�cision politique lourde de sens. En gardant en prison un journaliste libre, d�mocrate, connu par son engagement en faveur d'une Alg�rie des citoyens affranchie autant du r�gime policier que du spectre de l�int�grisme, les dirigeants alg�riens d�livrent un avertissement fort � tous ceux � syndicalistes, �tudiants, ch�meurs, militants politiques ... � qui seraient tent�s de s�opposer � la mortelle connivence entre clans maffieux au pouvoir et int�grisme pr�sentement � l��uvre : c'est le glaive qui s'abattrait sur leur t�te. Les forces d�mocratiques et citoyennes, la presse libre, victimes et familles de victimes du terrorisme... sont ainsi invit�es � se taire et � �laisser faire�, � r�aliser que la m�me main g�n�reusement tendue � des individus convaincus tout de m�me de crimes n'h�siterait pas � les frapper et que l'heure de briser les partisans de l'Alg�rie libre et d�mocratique a sonn�. C'est tellement vrai que Mohamed Benchicou, de surcro�t malade, est maintenu en captivit� au moment m�me o� l'on annonce la lib�ration de milliers d'islamistes reconnus comme criminels et condamn�s par la justice en tant que tels. Conscient des enjeux qui d�passe sa personne, le journaliste r�siste. Avec courage, il fait face autant aux souffrances physiques qu�aux affres de l�arbitraire qui l'accablent. Cependant, sa d�livrance est l'affaire de tous les Alg�riens libres. Le Comit� Benchicou pour les Libert�s en appelle aux d�mocrates quelles que soient leurs diff�rences politiques ou partisanes, aux authentiques h�ritiers de Novembre d'exiger la lib�ration imm�diate de Mohamed Benchicou.
Alger le 30 octobre 2005



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