Le Soir d'Algérie

Le parti de Sadi est visiblement déjà entré de plain-pied avant son lancement officiel fixé pour le 3 novembre prochain dans la campagne électorale et ce, par l’organisation depuis quelques jours d’une série de tables rondes au siège communal du parti de Béjaïa traitant de divers thèmes comme notamment les libertés syndicales et la liberté de la presse en Algérie.
A. Kersani - Béjaïa (Le Soir) - Dans le but encore de drainer le maximum de voix lors de ces prochaines partielles, le parti de Sadi est allé à la rencontre des électeurs dans la soirée de dimanche dernier à Tinebdar dans la daïra de Sidi-Aïch où Djamel Ferdjallah, le premier vice-président du Rassemblement a animé une conférence-débat. Devant une assistance composée d’une centaine de personnes, le numéro deux du RCD a tiré à boulets rouges sur le pouvoir et ses “relais locaux qui s’acharnent sur les partis démocratiques, notamment le FFS et le RCD dans le but d’anesthésier cette région rebelle, la Kabylie, de toutes ses énergies combatives”, soutient-il. “La Kabylie dérange Bouteflika et c’est dans la perspective de normalisation de cette région frondeuse que des sommes faramineuses ont été mises à la disposition de ses relais locaux par le pouvoir”, poursuit encore l’orateur avant de faire part des motivations de la participation de son parti à la prochaine consultation électorale. Pour l’ex-député de Béjaïa du RCD, cette participation au scrutin est dictée par le souci de “réhabiliter le politique et essayer par la même occasion de remettre sur les rails le train du développement économique dans cette région qui accuse un déficit énorme par rapport aux autres contrés du pays”, dit-il. “Béjaïa se trouve dans une zone géostratégique qui permet un essor économique considérable”, souligne l’ex-député de Béjaïa qui estime que la vision et le programme de développement de son parti permettra de rattraper le retard accusé dans son évolution économique ces dernières années. Le numéro deux du Rassemblement a également dénoncé ce qu’il a qualifié de “scandale administratif” en accusant ouvertement les services de la DRAG de Béjaïa d’avoir favorisé certains partis de l’alliance présidentielle. Djamel Ferdjallah, qui annonce au passage que son parti compte “ester en justice le ministère de l’Intérieur”, a révélé que “des listes électorale à l’instar de celle du FLN de Béjaïa qui a été remise à 3 heures du matin ont été déposées au-delà de la date butoir de dépôt alors que la réglementation dans toute sa rigueur a été appliquée pour le RCD, le privant ainsi de cinq listes de candidatures dans les communes de Derguina et Aït-Rzine notamment”, conclut-il. Tout en appelant la population à voter en faveur de la liste de son parti, le même orateur a invité dans la foulée le FFS à “faire cause commune pour mieux contrôler toutes les opérations du prochain scrutin”, indique-t-il. L’orateur a également appelé à “la vigilance citoyenne pour déjouer la stratégie machiavélique du pouvoir visant à imposer à la société algérienne un régime autocratique”. A noter enfin que six listes se disputeront le 24 novembre les sept sièges que compte l’Assemblée populaire de Tinebdar. Il s’agit de la liste du RCD conduite par Bennadji Brahim, celle du FFS dirigée par Alilat Djamil, une liste du RND, le FLN avec à sa tête Alim Mouloud et deux listes indépendantes dirigées respectivement par un patriote Rabaï Tahar et un enseignant en l’occurrence Zagzi Tahar.
A. K.