R�gions Est : La rumeur de la grippe aviaire gagne du terrain � Annaba

En l�absence d�une information officielle cr�dible sur la grippe aviaire, la rumeur a pris le relais faisant des ravages dans les milieux paysans et m�me dans certains quartiers populaires de la ville de Annaba. Dans les communes de cette wilaya de l�Est, la nouvelle se rapportant � la mort suspecte d�un oiseau dans le lac Fezzara s�est r�pandue comme une tra�n�e de poudre faisant croire � un cas av�r� de grippe aviaire du type H5N1.
Du coup, la psychose s�est install�e, la peur s�est empar�e des populations rurales qui craignent une pand�mie. Il faut dire qu�il n�y a pas eu de campagne d�information et d�explication concernant cette maladie, les seules informations sont diffus�es par les cha�nes satellitaires �trang�res et la plupart du temps dans une langue que la majorit� des citoyens ne comprennent pas. La r�action (tardive) de l�inspection v�t�rinaire de la wilaya est venue d�mentir cat�goriquement cette information et ce, suite � des analyses effectu�es apr�s un pr�l�vement de sang sur l�oiseau mort, une poule d�eau locale (gallinula chloropus), au laboratoire v�t�rinaire r�gional d�El Kous. L�intervention de l�inspecteur v�t�rinaire de la wilaya de Annaba sur les ondes de la radio locale a quelque peu rassur� mais cela reste insuffisant puisque la rumeur persiste et les gens, ignorant les sympt�mes de cette maladie, �vitent tout contact avec les oiseaux et s�abstiennent de consommer du poulet. Dans la wilaya d�El-Tarf, c�est � peu de choses pr�s la m�me situation. La d�couverte d�oiseaux morts dans un lac a fait craindre le pire, les habitants ne sachant que faire se prot�gent du mieux qu�ils peuvent d�autant plus que cette r�gion est la plus expos�e du pays. En effet, le flux des oiseaux migrateurs venant des pays scandinaves, de la Russie, de la Roumanie et de la Turquie, pays o� des cas de grippe aviaire ont �t� d�clar�s, est tr�s important et donc plus ou moins difficile � contr�ler. De la p�riode s��talant du mois courant au mois de janvier, dans cette zone la plus humide de l�Afrique avec les lacs Tonga, Oube�ra, Mellah et le lac des oiseaux, des dizaines de milliers d�oiseaux envahissent ces sites et donc la contamination des esp�ces locales est tr�s possible. Les mesures prises par la commission de wilaya install�e r�cemment se r�sument uniquement au recensement des �levages autour de ces lacs, aux pr�l�vements hebdomadaires de sang sur les oiseaux migrateurs et leur acheminement vers l�institut Pasteur � Alger apr�s analyses au laboratoire v�t�rinaire r�gional. A la question de savoir si la wilaya d�El-Tarf dispose d�un stock suffisant de m�dicaments (Tamiflu 75) pour faire face � une �ventuelle pand�mie dans la r�gion, un responsable des services v�t�rinaires s�est content� de nous r�pondre que ceci est du ressort d�Alger.
M. Rahmani

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