La crise qui secoue le Mouvement El Islah depuis plusieurs mois a explos� une nouvelle fois, hier, au sein m�me de l�h�micycle de l�Assembl�e populaire nationale. Les d�put�s des deux tendances de cette formation se sont disput� la pr�sidence du groupe parlementaire � l�occasion de la cl�ture de la s�ance de d�bats autour de la loi de finances 2006.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les interventions des d�put�s �tant arriv�es � leur terme, c��tait hier apr�s-midi au tour des pr�sidents des groupes parlementaires d�intervenir. Apr�s Louisa Hanoune pour le PT, Mohamed Badaoui pour les ind�pendants et Abdelhak Boumechra du MSP, Amar Sa�dani donne la parole au �repr�sentant du groupe parlementaire du mouvement El Islah�, en �vitant sciemment de citer le nom du pr�sident de ce groupe. Miloud Kadri prend de vitesse Lakhdar Benkhelaf � les leaders des deux ailes rivales de ce parti � et entame la pr�sentation de son intervention. Mais son adversaire ne l�entend pas de cette oreille et se met � le chahuter. Les trav�es r�serv�es � cette formation se transforment alors en foire d�empoigne. Les accusations et les invectives fusent de toutes parts. Soudain, le pr�sident du groupe parlementaire du FLN demande un point d�ordre que lui accorde instantan�ment Amar Sa�dani. �Les conflits internes des partis politiques n�ont pas leur place au sein de l�Assembl�e populaire nationale. Ces brouilles doivent �tre r�gl�es � l�ext�rieur de l�Institution�, lance Layachi D�adoua qui semblait avoir �t� charg� d�une mission. Le chahut reprend de plus belle. Mohamed Jahid Younsi, membre de la coalition anti-Djaballah, prend la parole pour expliciter la position de son courant. Un de ses adversaires, Abdelghafour Saadi en l�occurrence, lui rend la pareille. Amar Sa�dani tente sans succ�s de calmer les esprits. �Si vous ne pouvez vous entendre, je serais oblig� de c�der la parole au pr�sident du groupe parlementaire du RND�, menace-t-il. La d�claration de Amar Sa�dani fait r�agir Ahmed Benabdesslam, d�put� Islah anti-Djaballah. �Monsieur le pr�sident, la souverainet� revient aux parlementaires, il est donc inconcevable que vous nous imposiez des personnes qui ont �t� poursuivies en justice pour des affaires de terrorisme�, l�che ce d�put�. Cette grave accusation semblait �tre adress�e � un des �lus proche du premier responsable du mouvement El Islah. C�en est visiblement trop pour le pr�sident de l�APN qui d�cide de donner la parole � Miloud Charfi du RND. La tension baisse d�un cran d�s que ce dernier entame son intervention. Le conflit qui mine le MRN �tant actuellement entre les mains de la justice, la pr�sidence du groupe parlementaire est un enjeu important pour les d�put�s des deux ailes. Les d�bats autour de la loi de finances 2006 ont �t� une occasion pour eux d�en d�coudre. Cependant, aucun des deux courants antagonistes n�a pour l�instant r�ussi � prendre le dessus.
T. H.

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