Trois syndicalistes de la filiale les Moulins du Tell de Blida, d�pendant du groupe Eriad, viennent d��tre suspendus par le directeur g�n�ral de cette filiale. Invoquant le motif de l�insulte, Ourari El Hadi, Kouhil Abdelmadjid et Djouabi Ali se trouvent aussi confront�s � une histoire de justice puisqu�une plainte a �t� d�pos�e � leur encontre au niveau du parquet de Blida par leur premier responsable.
A l�origine de cette affaire, une journ�e de protestation impuls�e par ces syndicalistes aux fins de revendiquer les arri�r�s de salaires des travailleurs et plus particuli�rement � la veille du mois de Ramadhan, lequel mouvement a �t� suivi par l�ensemble des syndiqu�s de cette filiale. �C�est � l�issue de cette journ�e de protestation que nous avions �t� accus�s d�avoir injuri� notre directeur alors que le rapport du charg� de s�curit� infirme cet �tat de fait�, nous diront les trois syndicalistes. Mieux, ils nous exhibent une plainte au procureur de la R�publique contre le directeur g�n�ral de la filiale les Moulins du Tell dans laquelle l�attach� de s�curit� d�nonce ce dernier de vouloir le forcer � lui faire parvenir des noms avec la mention d�insultes. Chose qu�il a cat�goriquement refus�e. Suite � cela, nous dit-on, celui-ci fera l�objet de menaces par le premier responsable de la filiale. Les syndicalistes, d�termin�s � faire valoir leurs droits, ne vont pas avec le dos de la cuill�re, ils saisiront le wali de Blida par une correspondance dat�e du 2 octobre 2005, et ce, au lendemain de la journ�e de protestation. Ils lui �crivent : �Les travailleurs de notre filiale n�ont pas per�u leurs salaires depuis trois mois et ont entam� une rentr�e sociale dans des conditions douloureuses qui ont contraint certains travailleurs � ne pas scolariser leurs enfants.� Ils pr�ciseront : �Depuis 2004, notre filiale a pass� un premier contrat de processing avec le groupe Blanky dont les clauses ont �t� bafouill�es par ce partenaire, ce qui a fait subir � notre filiale un manque � gagner estim� � plus de 40 000 000 DA. Apr�s le retrait de Blanky, la filiale a pass� un nouveau contrat avec le groupe La Belle en 2005 qui a caus� un autre manque de plus de 70 000 000 DA.� Mais le comble, poursuivent-ils dans la lettre �(...) Les deux contrats n�ont �t� authentifi�s par un notaire, ni fait l�objet d�une r�solution du conseil d�administration.� Et pourtant, le directeur financier de cette filiale avait saisi le P-DG du groupe Eriad en ao�t dernier, lui dressant un tableau r�el de la situation et avait m�me demand� d��tre �cart� du poste de directeur g�n�ral par int�rim qu�il assurait depuis quelque temps. Contre toute attente, il fut carr�ment �vinc� de la filiale pour avoir refus� de cautionner une �gestion catastrophique� de celle-ci. Il importe de signaler que jusque-l�, les travailleurs n�ont per�u que deux fois 10 000 DA en guise d�avance sur leurs salaires. Voulant conna�tre la version de l�actuel directeur g�n�ral, ce dernier nous a orient� vers le groupe Eriad. �Il est seule habilit� � vous fournir des explications�, nous dira ce dernier.
M. B.

Nombre de lectures :

Format imprimable