Le FLN fait faux bond � Tizi-Rached, o� le peu de militants qui lui reste se sont montr�s tr�s d��us et m�contents d�avoir attendu plus de quatre heures pour rien. Le ministre qui devait tenir un meeting aux environs de midi devant le si�ge du parti face � la mairie et � quelques pas du si�ge RCD, dont la fa�ade �tait tapiss�e d�affiches n�a pas donn� signe de vie � 16h.
C�est � cette heure-l� que le t�te de liste de la localit� a fait son apparition de retour de Tala- Amara d��u par l�annonce de l�absence de Amar Tou, pour un emp�chement majeur. De quel type ? Il n�en sait rien. Le coordinateur de la kasma �tait de son cot� sur des charbons ardents, scandalis� par ce qu�il consid�re comme un camouflet voire un d�saveu, il affirme, peut-�tre pour excuser l�absence de monde sur les lieux du meeting, que les citoyens en ont marre d�attendre depuis 11h30 ou midi. De toute �vidence, le FLN ne p�se pas lourd � Tizi-Rached, o� le si�ge de la kasma �tait d�sesp�r�ment vide aussi bien � l�int�rieur, o� l�on note encore les stigmates des �v�nements du Printemps noir, le si�ge a �t� incendi� avec ce qui s�y trouvait, comme beaucoup d�institutions �tatiques ou para-�tatiques, qu�� l�ext�rieur o� l�on pouvait compter les suppos�s militants et sympathisants sur les doigts d�une main. L� est sans doute l�explication du faux bond du ministre de la Sant�. Ce qui est curieux et auquel on n�a pas d�explication officielle c�est l�absence sur place des candidats au scrutin. Sont-ils all�s � la rencontre du cort�ge au lieu-dit Tala-Toulmoust ou Tala-Amara, o� la d�l�gation devait faire de petites et courtes haltes ? En tous les cas il n�y a pas eu de meeting � 16h15, heure � laquelle nous quitt�mes les lieux. A Beni-Douala en revanche, Amar Tou, qui est arriv� avec deux heures de retard sur l�horaire pr�vu, apr�s un crochet � l�h�pital psychiatrique de Oued- A�ssi, s�est pay� un succ�s dans sa tourn�e des caf�s de la ville et au cours du meeting qu�il a pr�sid� au centre culturel o� il a fait salle comble. D�embl�e, le ministre de la Sant� rappelle quelques-unes de ses similitudes avec l�auditoire, originaire d�une r�gion montagneuse et pauvre, issu luim�me de famille tr�s pauvre... passe en revue ses cinq visites dans la wilaya � la t�te de divers minist�res et son propre itin�raire notamment militant signalant qu�il doit sa promotion sociale � sa volont� personnelle et � son parti. Revenant � la campagne �lectorale, Amar Tou affirme que les �lections repr�sentent un contrat avec la population qu�il ne faut pas trahir, la population ne s�int�resse pas aux partis, mais aux hommes, dira-t-il, affirmant que la liste du FLN est constitu�e de cadres de valeur tandis que le programme de son parti r�pond mieux aux besoins de la population, promettant par ailleurs, qu�en cas de majorit� le parti tiendra compte des choix et priorit�s de la population. Faisant une br�ve r�trospective, l�orateur �voquera la situation difficile v�cue par le pays au cours de la derni�re d�cennie. �Dieu nous a donn� la possibilit� de pardonner, dira-t-il dans une allusion au terrorisme, Dieu nous a donn� les moyens de notre politique, les hydrocarbures, la flamb�e des prix et 57 milliards de dollars de r�serves de change, mais il faut cr�er les moyens de substitution aux hydrocarbures si nous ne voulons pas retomber dans la cessation de paiement des ann�es 1990�. Les �v�nements de Kabylie sont dus, selon Amar Tou, au manque de liens �troits et suivis des autorit�s nationales avec la population. Tamazigh, � l�instar des grands probl�mes de d�veloppement, se r�gle progressivement... Quittant sa robe de cadre FLN pour endosser celle de ministre de la Sant�, l�orateur promet la r�habilitation de la polyclinique, du centre de sant� et d�une salle de soins � propos desquels il a �t� interpell� par des responsables et de simples citoyens. Il r�servera sa r�ponse en ce qui concerne le projet d�h�pital maintes fois r�clam�, affirmant qu�il �tudiera la question attentivement.
B. T.

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