Actualit�s : D�BAT SUR LE PROJET DE LOI DE FINANCES 2006
Les s�nateurs d�plorent l�absence de mesures sociales


Les d�bats sur le projet de loi de finances pour 2006 se sont poursuivis hier au si�ge du Conseil de la nation, en pr�sence du ministre des Finances, Mourad Medelci, qui avait pr�sent� la veille ce projet de cadrage budg�taire. A l�instar de leurs coll�gues, intervenus la veille, au nombre d�une vingtaine, la dizaine de pr�sents � la s�ance pl�ni�re d�hier ont exprim� leur satisfecit quant au projet de budget d��quipement pr�vu.
Un budget g�n�reusement dot�, plus de 1 300 milliards de dinars, et un programme d�investissement public � m�me de booster l�ex�cution du programme quinquennal de soutien � la croissance. Cela m�me si des s�nateurs n�ont pas manqu� de relever la faible consommation des cr�dits allou�s dans notre pays ainsi que l�insuffisante capacit� d�absorption et de r�alisation des programmes lanc�s nagu�re. Cela �tant, les membres du Conseil de la nation n�ont pas manqu� de relever l�existence, incompr�hensible et injustifi�e, selon eux, d�un hiatus entre la confortable aisance financi�re d�une part, et d�autre part, la pr�valence de la pauvret�, de la paup�risation et des difficult�s d�acc�s � l�emploi. Soit une d�gradation des conditions de vie des citoyens que traduit l��bullition en cours du front social et le d�clenchement r�current d��meutes � travers plusieurs localit�s du pays. Ainsi, certains s�nateurs et notamment les pr�sidents des groupes parlementaires du RND, du FLN, du MSP et m�me du tiers pr�sidentiel ont relev� l�absence au niveau du projet de loi de finances de mesures sociales r�ellement efficaces et efficientes. Des mesures pouvant permettre, selon eux, de traduire les chiffres en une dynamique de relance concr�te et, de ce fait, r�sorber ce gap et concr�tiser une v�ritable paix sociale. En ce sens, des intervenants ont d�plor� la non-augmentation des salaires et notamment ceux des fonctionnaires, l�insuffisante augmentation du budget de fonctionnement pouvant, selon certaines interventions, freiner le bon suivi sur le terrain et l��valuation des programmes d��quipement lanc�s. Par ailleurs, les divers scandales financiers survenus r�cemment ont pouss� plusieurs s�nateurs � s�interroger sur leur pourquoi ainsi que sur l�absence d�un contr�le bancaire effectif et efficient, dans un contexte fortement marqu�, selon eux, par la corruption. Tout en appelant � sanctionner r�ellement et justement les auteurs des infractions commises, la plupart des intervenants ont insist� sur la n�cessit� d�acc�l�rer la r�forme bancaire et de consolider les m�canismes de pr�vention et de contr�le bancaire. Des interrogations auxquelles le ministre des Finances r�pondra demain mardi apr�s-midi avant le vote, pr�vu mercredi matin, de ce projet de loi.
Ch�rif Bennaceur

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable