Actualit�s : POLITIQUE SALARIALE EN ALG�RIE
�Le FMI ne s�ing�re pas mais conseille�


Les revenus g�n�r�s par les hydrocarbures doivent �tre utilis�s dans la transparence et accompagn�s par des mesures sociales directes. Des mesures sociales qui ne sont pas des subsides mais des aides directes aux familles aux revenus moindres, selon le directeur g�n�ral du Fonds mon�taire international (FMI), Rodrigo Derato.

Ce dernier, qui a anim� hier un point de presse � la R�sidence El-Mithak � Alger, a pr�cis� que cette gestion doit permettre de r�duire la vuln�rabilit� de l��conomie alg�rienne envers les hydrocarbures et, �videmment, r�duire le poids de la dette publique. Dans cet ordre d�id�es, le directeur g�n�ral du FMI a pr�cis� que la question relative � l�augmentation des salaires s�inscrit dans le cadre d�une politique fiscale visant justement � r�duire cet endettement et une meilleure efficacit� de l�administration publique. Ce faisant, le FMI, selon son premier responsable, convaincu de la d�licatesse de ce sujet, �ne s�ing�re pas mais c�est sa raison d��tre� de donner des conseils utiles et qualifi�s en mati�re �conomique et sociale� au profit de tous les pays et d�intervenir sur des sujets concrets et d�apporter sa collaboration. D�autant, selon Derato, le FMI �value les politiques fiscales et budg�taires de tous les pays qui y participent dont les Etats-Unis m�mes, et l�Alg�rie en fait partie, et recueillent ses conseils. Tout en estimant essentiel, malgr� la probl�matique que rencontrent nombre de pays, de prendre des d�cisions difficiles de consolider la stabilit� �conomique globale en vue d�arriver � une croissance �lev�e et soutenue. Un point de vue �tay� par le ministre des Finances, Mourad Medelci, selon lequel nous b�n�ficions de conseils qui ne peuvent nous �tre que b�n�fiques, la hausse des salaires �tant �une question �minemment politique�. Le directeur g�n�ral du FMI qui avait rencontr� la veille le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, et discut� de la politique �conomique en cours, n�a pas manqu� de se f�liciter des r�sultats atteints. En effet, l�Alg�rie a r�alis�, selon le FMI, d�importantes avanc�es sur la voie de la prosp�rit� �conomique pendant les derni�res ann�es, la stabilit� �conomique globale et le rythme soutenu des r�formes �conomiques lui ayant permis de relever sensiblement le niveau de revenu par t�te. Certes, l��conomie alg�rienne commence � r�colter les fruits de la mise en �uvre de politiques en faveur de l�initiative et de l�investissement priv�, mais elle reste confront�e, selon le FMI, au d�fi consid�rable d�acc�l�rer ses r�formes �conomiques pour relever la croissance en vue de r�duire le ch�mage et am�liorer le niveau de vie.
Ch�rif Bennaceur

 

FACILITATION DU COMMERCE INTRA-MAGHREBIN
Le FMI booste l�int�gration �conomique r�gionale

A l�issue de la Conf�rence sur la facilitation des �changes commerciaux entre l�Alg�rie, le Maroc et la Tunisie, tenue r�cemment � Alger, le directeur g�n�ral du FMI a anim�, hier, un point de presse � la R�sidence El-Mithak. Tout en �ludant la question de la r�ouverture de la fronti�re entre l�Alg�rie et le Maroc, qui n�a pas �t� abord�e selon lui lors de cette rencontre et rel�ve d�un aspect politique bilat�ral aux deux pays et non technique, le directeur g�n�ral du FMI a insist� sur la n�cessit� pour ces trois pays, et de m�me pour la Libye et la Mauritanie, d�augmenter leurs �changes commerciaux bilat�raux dont le niveau actuellement est tr�s faible, ainsi que d�impulser une v�ritable int�gration �conomique r�gionale. En fait, de Rato a exprim� la disponibilit� de son organisation � apporter son appui technique et ses conseils en mati�re �conomique et sociale pour la r�ussite de cet objectif qui peut �tre atteint m�me en l�absence d�une int�gration politique et peut �tre r�alis� dans le cadre politique de chaque pays, l�action des trois gouvernements maghr�bins restant le facteurcl�. Cette int�gration r�gionale, pr�cise le directeur g�n�ral du FMI, permettrait l��mergence d�un march� r�gional qui d�passe 75 millions de consommateurs, entra�nerait des gains d�efficience et rendrait la r�gion plus attrayante pour les investisseurs �trangers. Surtout, les structures �conomiques compl�mentaires des trois pays du Maghreb cr�eraient des opportunit�s qui b�n�ficieraient aux �changes r�gionaux. En fait, l�objectif de cette conf�rence �tait de faire progresser le dialogue sur le renforcement de la coop�ration r�gionale entre les trois pays concern�s, notamment dans le domaine de la facilitation du commerce. A ce titre, les participants � la conf�rence ont convenu que le renforcement de l�int�gration �conomique r�gionale et la facilitation du commerce entre ces trois pays passent par la mise en �uvre de sept mesures. Ces mesures concernent l�harmonisation des r�glementations r�gissant les �changes commerciaux, la suppression des distorsions au commerce, la poursuite des r�formes des tarifs douaniers, la poursuite des r�formes des douanes et secteur financier, les proc�dures de traitement de documents, les syst�mes de paiement et la cha�ne logistique, y compris les transports, et investissement conjoints. Les participants ont ainsi approuv� un programme et un calendrier de travail �concret� visant � assurer le suivi de ces sept th�mes. Des comit�s techniques, compos�s de repr�sentants des trois pays, ont �t� �tablis et pr�pareront des rapports d��tape et les pr�senteront soit lors des r�unions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, soit � la prochaine conf�rence r�gionale, pr�vue pour le mois de novembre 2006 au Maroc et pr�c�d�e par deux r�unions, la premi�re en janvier � Alger et la deuxi�me en mars � Tunis. Les participants ont aussi convenu de mettre en place un observatoire du commerce ext�rieur maghr�bin, pr�sid� par un repr�sentant du secteur priv�.
C. B.

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