R�gions Ouest : SAIDA/COMMERCIALISATION CLANDESTINE DE BOISSONS ALCOOLIS�ES
La loi de l�omerta


Le sujet de discussion en ce moment d�une forte majorit� de citoyens de Sa�da-Ville, connue par ses mots et maux, tourne autour d�une rumeur qui circule � travers la ville, faisant �tat d�une probable r�ouverture des d�bits de boissons alcoolis�es.
Il faut dire que radio-trottoir va bon train au point o� de nombreux citoyens croient tout ce qu�ils entendent comme s�ils �taient des d�cideurs locaux, mais on ne sait jamais. Ne dit-on pas qu�il n�y a pas de fum�e sans feu ? Ceci dit, ici � Sa�da rien ne se cache et tout se sait, d�o� plusieurs questions taraudant les esprits d�s qu�on aborde ce sujet �br�lant� pour certains et plaisant pour d�autres. Pourquoi refuse-t-on de l�galiser ce commerce juteux de la boisson alcoolis�e � Sa�da ? Y a-t-il un �int�r�t� quelque part qu�on voudrait pr�server ? Et pourtant, il n�existe aucune �d�lib�ration� interdisant la vente ou la consommation, croit-on savoir aupr�s de quelques anciens membres de l�APW. En revanche, la chose se pratique, ici � Sa�da, au vu et au su de toute la soci�t� et il devient de plus en plus difficile d�en d�tourner le regard. Selon des t�moignages recueillis aupr�s de quelques citoyens, chaque �vendeur clandestin� poss�de son �protecteur�, m�me les femmes se sont sp�cialis�es dans ce m�tier qui rapporte gros, mais celles-ci utilisent leurs propres maisons qu�elles transforment, d�s la tomb�e de la nuit, en bars clandestins o� la bi�re, par exemple, qui coule � flots est vendue � 250 DA et la quantit� qui est consomm�e d�passerait de loin, selon certains, celle de l�h�tel Forsane, situ� pourtant � la sortie de la ville ou celles des r�gions avoisinantes comme Mascara, Sidi-Bel- Abb�s ou Tiaret o� la vente est libre, car l�attrait de l�interdit pousse les gens � boire et favorise le commerce illicite et encourage diverses agressions... et aussi la d�sapprobation de �certains� qui affichent encore des relents de conservatisme d�plac�s, ne peut constituer une loi, qu�on le veuille ou non, l�alcool coule � flots dans tout le territoire de la wilaya mais de mani�re informelle et la r�alit� cr�ve les yeux. Les bars clandestins � ciel ouvert poussent comme des champignons et leurs tenanciers r�alisent les meilleurs chiffres d�affaires que dans tout autre commerce. Tous ces commerces non d�clar�s conduisent � un manque � gagner de plusieurs milliards de centimes pour le fisc. Ces interdictions am�nent beaucoup de citoyens � aller chercher des rafra�chissements en dehors de la wilaya de Sa�da sans consid�rer les risques de la route. Certains responsables ou autres �lus, fid�les de Bachus, pr�f�rent se d�placer vers les villes avoisinantes pour faire trempette ou parfois d�l�guent leurs chauffeurs pour faire leurs courses � leur place. Face � cette r�alit� o� les gros bonnets de la ville en profitent largement, la culture et les loisirs ont disparu depuis longtemps du vocabulaire des �buveurs� et o� le seul spectacle qui leur reste est la �beuverie� o� l�on essaie de noyer sa douleur et ses angoisses dans le flot de ce liquide qu�on paie sans s�en soucier. Pour eux, la cirrhose du foie, cela n�arrive qu�aux autres, d�ici l� nous aurons crev� plusieurs fois, disent-ils. Les APC sont � genoux et l��vasion fiscale r�gne. Prot�g�e par la loi de l�omerta.
Mohamed Ben Amine

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